Lundi 12 février 2024
Départ pour la Thaïlande Je me lève à 6 H 45 et je suis fin prête dans le lobby à 8 H. Le pick-up est prévu à 8H30. C'est un van très confortable. Il va s'arrêter dans le centre pour récupérer 7 personnes qui ne se présenteront pas. Je serai donc seule dans le van jusqu'à la frontière.
Dès avant l'immigration, je suis abordée par un rabatteur pour les taxis ! A l'immigration thailandaise je dois compléter un formulaire. Le rabatteur est parti avec ma valise pendant que je faisais mes travaux d'écriture. Je suis un peu inquiète, s'est-il éclipsé avec mon bagage ? J'ai tort de m'inquiéter, je retrouve ma valise dans un taxi. La route n'est pas très longue jusqu'à Khong Chiam, une trentaine de kilomètres.
Le contraste entre les deux pays est stupéfiant, la campagne est presque propre. Il y a tout de même quelques déchets par-ci, par-là, mais rien de plus qu'en France, alors qu'au Laos on voit des décharges sauvages un peu partout.
Je n'avais pas prévu d'aller à Khong Chiam lorsque j'ai planifié mon voyage, mais cette étape m'a été très chaudement recommandée par un couple d'allemands rencontré en cours de route. J'ai réservé mon hôtel au dernier moment, le Baan Kieng Tawan, et c'est une petite merveille. J'ai rarement vu une chambre aussi bien agencée.
Après un peu de repos à l'abri de la grosse chaleur, je prends mes bâtons et me dirige vers l'escalier monumental, encadré de nagas, qui mène au Wat Tham Khuha Sawan. La montée des marches est facile. On aboutit sur un replat et l'on suit un petit sentier en pleine nature. On aperçoit au loin la flèche dorée du temple qui a des allures d'église orthodoxe. A côté, se trouve le plus grand gong du monde !
Je suis émerveillée par ce que je découvre : un jardin d'orchidées et de cactus avec des buissons taillés au cordeau, des décors de bois flotté, un autre temple tout blanc et partout des points de vue sur la rivière Mun et le Mekong. J'ai rarement vu un ensemble aussi ravissant.
Le terrain est très rocheux, la pierre est noircie par le soleil et les intempéries. Je vais rester près du temple jusqu'au coucher du soleil.
Je vais dîner dans le seul restaurant ouvert où je suis la seule cliente. Il n'est d'ailleurs pas terrible. Demain, j'irai chercher mon dîner au marché de nuit qui m'a semblé bien plus sympathique.
Mardi 13 février 2024
La guesthouse ne proposant pas de petit déjeûner, je vais acheter des croissants au 7-Eleven et vais prendre un thaï tea au petit café "Baby Boom" très sympa.
Le taxi que j'ai commandé hier arrive à 9H pile. Il ne parle pas anglais, mais ce n'est pas important car la propriétaire de la guesthouse lui explique ce que je souhaite voir.
Le parc national Pha Taem est assez loin de la ville, environ 15 km. On prend un ticket d'entrée au centre d'information (200 Baths). Le sentier pour admirer les peintures rupestres fait 4 km, mais mon taxi m'attendra à mi-chemin sur un autre parking. Le terrain est parsemé de roches noires comme au temple hier.
Je commence par descendre un escalier monumental, heureusement j'ai pris mes bâtons !
Puis, le sentier file à l'horizontale, ou à peu près, au pied d'une falaise extrêmement haute. Il est assez ombragé par des arbres qui poussent tout autour.
On arrive très vite au premier site de peintures (il y en a 4). Elles sont assez dégradées car elles sont exposées aux intempéries depuis quelques milliers d'années, mais elles ont le mérite d'encore exister. Elles représentent des éléphants, des poissons du Mekong, des mains, des motifs géométriques.
Le deuxième site n'est pas très éloigné du premier. Il est beaucoup plus impressionnant
Le troisième site est situé très haut sur la falaise, je ne peux que l'admirer sans prendre de photos. Il me semble beaucoup plus fourni que les deux premiers.
Je me dirige vers le quatrième et dernier site, il est malheureusement fermé. Je pense que le sentier qui y mène est devenu trop dangereux.
Je retrouve mon taxi au parking comme prévu. Il va m'emmener sur un autre site nommé "Sao Chaliang" où l'on voit des cheminées de fées, et plus étranges encore, des fissures de terrain, pas très larges mais très profondes, résultant de mouvements géologiques. C'est fascinant.
Voilà une matinée bien remplie.J'ai vraiment adoré tout ce que j'ai vu.
Vers 15 H, je sors pour aller, soit faire une balade en bateau, soit me promener le long de la rivière jusqu'au confluent. Le bord du Mekong n'est pas très loin. Le confluent est parsemé d'îlots qui doivent disparaître à la saison des pluies. L'eau est d'un bleu magnifique. Je ne vois pas trace des soit-disant deux couleurs de la rivière.
Je suis le bord du Mekong jusqu'à la pointe qui indique le confluent. Le paysage est de plus en plus beau. La promenade est bordée de restaurants où je projette d'aller dîner. Je trouve un banc et m'assois pour admirer longuement le panorama.
Un moine du temple qui jouxte le confluent s'approche et engage la conversation. Il parle assez bien anglais mais avec un très fort accent difficile à comprendre. Il me demande si je peux lui changer un billet de 20$ en Baths. Comme j'ai assez sur moi, je lui change volontiers. Il arrive souvent que des américains lui donnent des dollars, même une fois un billet de 100 $ !
le soleil s'est couché, je rebrousse chemin dans l'idée d'aller dîner dans un des restaurants du bord de l'eau, mais ils sont tous fermés maintenant ! Il ne me reste plus qu'à aller acheter mon dîner au marché de nuit et de le déguster dans ma chambre, car dans ce marché, il n'y a pas de tables pour s'installer.