J'ai passé 4 jours à Don Khon, une des 4000 îles que forme ici le Mekong, à quelques kilomètres de la frontière cambodgienne. C'est un véritable paradis. J'ai pu y admirer les chutes du Mekong.qui rendent le fleuve non navigable à cet endroit.
Mercredi 7 février 2024
Je me lève à 6 H 45 en prévision de mon départ pour Don Khon. Nous sommes plusieurs à prendre le pick-up qui est en fait la voiture de la patronne du Nakorn Café. Elle nous emmène jusqu'au point d'information. Il y a un embarcadère à côté, c'est là que nous allons prendre un bateau pour traverser le Mekong.
Nous prenons ensuite un mini van, très luxueux et confortable, mais problème : nous avons beaucoup de bagages qui débordent sur la banquette arrière. Il y a donc des gens qui restent sur le carreau.
Nous attendons un long moment, avant qu'un autre véhicule arrive pour prendre l'excès de passagers. Nous pouvons enfin partir pour Ban Nakasan où nous embarquons sur un petit bateau qui va nous amener à Don Khon. La traversée est absolument splendide. Nous arrivons au débarcadère et oh merveilleuse surprise, il se trouve juste devant la guesthouse où j'ai réservé une chambre. Je n'aurai pas à trainer ma valise sur des kilomètres.
L'accueil à la Bontai Guesthouse est très décontracté. J'ai une chambre au rez de chaussée avec deux grands lits ! C'est impeccable.
Après le déjeûner et un temps de repos, je pars en exploration vers le pont Français. Ce pont relie Don Khon à l'île de Don Det réputée pour être un endroit où l'on fait la fête.
A proximité du pont Français est exposée une vieille locomotive toute rouillée. Elle a fonctionné jusqu'à la seconde guerre mondiale sur la ligne construite par les Français pour contourner les chutes du Mekong qui rendaient le commerce difficile au sein de l'Indochine coloniale.
Je me lève vers 8 H car j'ai l'intention de prendre un des vélos mis gracieusement à la disposition des clients de la guesthouse et je veux partir avant qu'il ne fasse trop chaud.
Je trouve un vélo de type hollandais qui me va bien. La matinée est brumeuse, l'air est frais et je retrouve le plaisir de rouler à vélo. La route est quasiment plate, pédaler ne demande presque aucun effort. Jusqu'au pont Français, il y a un peu de circulation sur la route, mais ensuite plus personne. Je vais m'arrêter aux chutes de Li Phi. On doit laisser son vélo au parking et s'acquitter d'un droit d'entrée de 30 000 LAK;
Les chutes sont bordées d'un très beau jardin planté de bambous, où l'on croise quelques buffles. La vue sur les rapides est absolument magnifique. J'ai du mal à en détacher les yeux.
Après les chutes, je continue jusqu'à la pointe sud de l'île, Ban Hang Khon. Là aussi, le panorama est superbe sur le fleuve qui a retrouvé tout son calme.
Après avoir bu un pineapple shake au petit café de Ban Hang Khon, je prends le chemin du retour sur la route qui suit le trajet de l'ancienne voie ferrée. Il commence à faire très chaud. Il est 13 H et je suis ravie de me reposer à l'hôtel.
Vers 16 H 30, je retourne vers le pont Français où pas mal de monde s'est installé pour contempler le coucher du soleil. Il va à nouveau se perdre dans la brume, ce qui n'enlève rien à sa beauté.
Je vais m'arrêter pour dîner chez Emilie's Noodle où je vais me régaler d'une délicieuse noodle soup aux légumes.
Vendredi 9 février 2024
Aujourd'hui, excursion aux chutes de Phapheng, que j'ai réservée auprès de la guesthouse. Finalement, je ne serai pas seule, une autre personne s'est inscrite, je ne paierai donc que 150 000 LAK;
Nous prenons tout d'abord un bateau pour rejoindre Ban Nakasang où nous attend un tuk-tuk qui file comme l'éclair sur une route en très bon état.
Le site est très bien aménagé, avec plusieurs points de vue. J'ai bien fait de commencer par Li Phi car Phapheng est encore plus formidable. J'imagine ce que ce doit être à la saison des pluies. Un panneau indique que la largeur des chutes peut alors atteindre 10 km.
Nous avons juste une heure pour visiter, c'est bien peu !
Au retour vers Don Khon, nous embarquons des ouvriers qui, avec tout leur matériel, vont travailler sur Don Det. Je profite de l'arrêt pour photographier les bateaux qui passent.
En fin d'après-midi, je vais me promener vers la pointe orientale de l'île. Je découvre des paysages magnifiques et, loin du quartier des guesthouses, des insulaires qui vivent de façon traditionnelle. Certains d'entre eux ont créé des jardins sur les îlots qui parsèment cette partie du fleuve particulièrement calme.
Pour rentrer à la guesthouse, je suis une route transversale qui mène à un temple et rejoint ensuite la route qui fait le tour de l'île à proximité de l'hôtel. Le côté de Don Khone que je viens de visiter est extrêmement calme. Il n'y a pratiquement aucune circulation. A découvrir plus amplement demain.
Mon projet de ce jour est d'aller visiter à vélo le côté Est de Don Khon, et notamment les cascades qui se trouvent au large d'un îlot relié à Don Khon par un pont suspendu. J'arrive rapidement à l'embranchement qui mène au pont. Un groupe de Français s'y trouve déjà, en arrêt devant un pont en fort mauvais état. Il manque la plus grande partie des planches transversales. un écriteau indique "bridge closed. Les autorités dégagent toute responsabilité en cas d'accident." Dommage ! Tout le monde renonce à traverser.
Je repars donc sur la route et arrive bientôt à un chemin qui mène à la rivière. Un bande de gamins se trouve là avec masques et harpons. Ils s'apprêtent à pêcher. Leurs masques leur permettent de repérer les poissons sous l'eau. Ils nagent eux-même comme des poissons. Je les observe un moment.
Je reprends la route jusqu'à la pointe sud de l'île où j'étais avant-hier. Je découvre la deuxième locomotive que je n'avais pas repérée. Elle est dans un état encore pire que l'autre.
Je reprends la route côté ouest et je suis le panneau indiquant une plage, en empruntant un sentier plein de creux et de bosses sur un kilomètre environ. J'arrive à une langue de sable entourée de rochers qui délimitent une piscine où sont ancrés des petits bateaux. Au-delà des rochers, on voit le courant puissant du fleuve qui rend la baignade très dangereuse.
Je poursuis mon chemin vers les chutes de Li Phi que j'ai envie de revoir. Bien m'en a pris, je découvre un chemin que j'avais négligé et qui présente d'autres points de vue sur les chutes.
En m'avançant dans les rochers, je vois des lignes tendues par des pêcheurs. Ils font sécher au soleil les produits de leur pêche, de minuscules poissons argentés. Les rochers en sont couverts.
Je continue à suivre le chemin qui longe le fleuve et découvre une seconde plage, très fréquentée celle-là. Elle est plus grande, mais semble aussi plus dangereuse que la précédente. La baignade y est d'ailleurs interdite, ce qui n'empêche pas la bande de jeunes qui s'y trouve de faire trempette.
Je rentre à l'hôtel et m'écroule, complètement épuisée et déshydratée. Cette fois, j'ai fait le tour complet de l'île. Je vais retourner dîner chez Emilie's Noodle. Ce soir le restaurant est plein, j'ai la chance d'avoir la dernière table.
