J'ai effectué la descente du Mekong en deux jours de navigation jusqu'à Luang Prabang, avec une étape d'une nuit dans le village de Pakbeng.
Lundi 15 janvier 2024
Pour la descente du Mekong, je n'ai pas pris le bateau public. J'ai préféré réserver chez Shompoo Cruise, une compagnie basée à Luang Prabang, dont les bateaux sont très confortablement aménagés et n'embarquent que 40 passagers au lieu de 70 et plus. Le prix n'est évidemment pas le même (230 $ pour les deux jours, repas et excusions compris, sans l'hébergement à Pakbeng), mais je n'ai pas regretté d'avoir fait ce choix.
Le petit déjeûner à la Thadan Guesthouse est très sommaire : thé vert et bananes, mais il est gratuit ! On vient me chercher à la guesthouse à 9 H pile. Le petit van est presque complet, déjà occupé par des passagers ayant été récupérés à la frontière. Nous arrivons à l'embarcadère qui se trouve à l'extérieur de la ville. Les bagages lourds sont portés au bateau, quel luxe !
Je me trouve une place à l'intérieur, vers l'avant, dans un coin. mais je vais passer mon temps entre le pont du bateau, confortablement assise sur une chaise en plastique et ma place à l'intérieur.
La croisière commence et c'est un moment magique, hors du temps. Le paysage est somptueux.
Nous sommes chouchoutés par le personnel de Shompoo Cruise. Nous avons un guide de l'ethnie Khamu très sympathique, plusieurs cuisinières et serveuses, sans oublier le capitaine du bateau !
dans l'après-midi, nous nous arrêtons pour visiter un village Khamu. Les habitants sont très accueillants. Le guide nous a fait la leçon : ne pas toucher la tête des enfants, ne pas donner d'argent aux habitants, se montrer discrets et respectueux.
J'ai réservé une chambre au Mekong Riverside Lodge. Cet hôtel est composé de petits bungalows très bien aménagés avec des cloisons en bambou et une jolie terrasse avec vue sur le fleuve.
Je vais faire un tour rapide du village et vais dîner d'une noodle soup au restaurant Sabaidi, où l'on parle Français ! Il y a d'ailleurs une majorité de voyageurs Français au Laos comme j'aurai l'occasion de le constater à chaque étape. Le dîner est très agréable, assise à une grande tablée où les conversations vont bon train.
Mardi 16 janvier 2024
Je me réveille à 6 H du matin, bien reposée. Je prends un petit déjeûner rapide car nous avons rendez-vous à 7H30 au bateau. Je descends avec ma valise, ce matin il n'y a pas de pick-up organisé.
Il y a beaucoup de brume et il fait frisquet. Je m'installe sur le pont comme hier, mais il fait tellement froid et venté que j'en suis rapidement chassée. Le soleil apparaît cependant assez vite. Je récupère ma doudoune dans ma valise et je peux donc reprendre ma place favorite. J'adore être à l'avant, j'ai l'impression d'avoir le bateau pour moi seule. C'est un grand moment de bonheur, le paysage est de plus en plus spectaculaire.
Nous passons sous un pont construit pour le passage du train qui relie Kunming en Chine à Vientiane en passant par Luang Prabang et Vang Vieng. Ce train chinois est une copie conforme du TGV. Je le vois d'ailleurs passer lorsque nous approchons du pont, mais il est passé si vite que je n'ai pas eu le temps de prendre la photo.
Le village est plein de boutiques où les femmes tentent de vendre des écharpes sans grand succès. Il y a une "école élémentaire" (en Français) mais les enfants sont en vacances pour le nouvel an. Dans le petit temple, les habitants du village s'apprêtent à se rassembler pour la prière.
Nous allons nous arrêter encore une fois, aux grottes de Pak Ou, que je vais pour ma part visiter pour la troisième fois. Il fait une chaleur d'enfer, et bien que les escaliers soient à l'ombre, la montée est très éprouvante. Comme dans toutes les grottes, on y trouve une multitude de Boudhas.
Nous arrivons à Luang Prabang vers 17 H. La Manichan Guesthouse où j'ai réservé une chambre est à deux pas du débarcadère. J'y étais descendue en 2017. Le propriétaire a changé, mais l'ambiance est toujours aussi agréable.
Je fais un tour au marché de nuit qui est devenu une monstruosité : des centaines de stands qui vendent tous un peu la même chose, de l'artisanat dévoyé par le tourisme de masse. Je suis effarée par les changements intervenus en seulement 7 ans. Vais-je pouvoir à nouveau me laisser prendre au charme de cette ville qui m'avait envoûtée autrefois ?
