Dimanche 4 février 2024
Je me lève à 6 H 45 après une nuit difficile où il faisait très chaud. J'ai une mauvaise surprise au réveil : il n'y a pas d'eau. Impossible de prendre une douche. Je vais le signaler à la réception qui va faire le nécessaire mais trop tard pour moi. Je fais une toilette de chat avec un peu d'eau de ma gourde.
Mon tuk-tuk est ponctuel. Il est venu avec un de ses enfants (il en a 4), un petit garçon qui s'amuse à tenir le volant comme le faisait mon fils à son âge.
Nous arrivons à la jonction assez vite. L'arrêt de bus se trouve devant un resto de rue où une femme prépare des petits déjeûners à emporter : riz frit couronné d'un oeuf au plat, dans une barquette en polystirène. Elle me fait gentiment assoir sur une chaise en plastique.
Je vais attendre plus d'une heure le bus qui vient de Salavan. C'est encore un bus "VIP" , un peu plus moderne que le précédent : dans le couloir il y a des strapontins avec dossier ! Le bus est quasiment plein, je prends place sur un strapontin assez confortable si ce n'est que j'ai un énorme sac de riz qui me coince les jambes. A mi-chemin, je vais avoir une vraie place au fond.
A l'approche de Pakse, le bus s'arrête près d'un tuk-tuk. Il me faut le prendre, avec d'autres passagers pour gagner le centre ville. Il va m'arrêter près d'un immense marché où des songthae attendent des passagers pour Champassak.
Je pensais qu'il fallait prendre un bateau pour traverser le Mekong, mais non, nous prenons un large pont et arrivons à bon port en un peu plus d'une heure. Le chauffeur fait quelques livraisons en cours de route, et embarque de la marchandise sur le toit, dont une quantité invraisemblable de gros sacs très lourds dont je n'arrive pas à déterminer le contenu.
Je voyage en compagnie de 4 dames très bavardes qui reviennent de faire leurs courses au marché. Le chauffeur me dépose directement au Nakorn Café où j'ai réservé une chambre.
L'hôtel est très chic, un peu cher. Ma chambre est jolie. Le restaurant de l'hôtel donne sur le Mekong qui atteint ici une largeur phénoménale.
L'hôtel est situé un peu en-dehors du centre du village. Je vais me balader avant le coucher du soleil. Je visite rapidement deux beaux temples. Le dernier est en pleins travaux. On y crée une allée encadrée de Boudhas qui ne sont pas encore terminés. Il leur manque, qui un bras, qui la tête et ils sont gris ciment.
Lundi 5 février 2024
Aujourd'hui sera une journée de repos. Le matin, je vais tout de même organiser ma visite du Vat Phou. Je pensais pouvoir y aller à vélo, mais les vélos de l'hôtel ne me conviennent pas. J'essaie vainement de trouver un vélo convenable à louer dans le village, mais je n'en trouve pas. Je vais donc me résoudre à y aller en tuk-tuk que je réserve à l'hôtel.
Vers 16 H je vais faire un tour vers le centre du village qui s'étire le long du Mekong. Il est très calme et très fleuri. Il y a un théâtre d'ombres qui va donner un spectacle demain soir.
Mardi 6 février 2024.
Je me réveille spontanément avant 7 H . Il a fait très chaud cette nuit et l'atmosphère est extrêmement moite. Ce matin je vais visiter le Vat Phou. Mon tuk-tuk arrive avant 8 H 30. Il y a beaucoup de brume. Je constate qu'il m'aurait été assez difficile de faire la route à vélo. C'est beaucoup plus loin que je ne pensais.
Le tuk-tuk se dirige vers la montagne, on aperçoit au loin les terrasses du Vat Phou. La brume donne une grande douceur au paysage. Le parking se trouve loin de l'entrée du site. Une fois payée l'entrée, on prend une petite navette électrique. Il faut encore marcher un bon moment avant d'atteindre les ruines.
J'ai pris la route, mais au retour je passerai par l'allée bordée de boutons de lotus.
On longe des barays où viennent s'abreuver des vaches.
Le Vat Phou, dont la construction remonte du 11e au 13e siècle, rappelle les temples d'Angkor. Des travaux de restauration sont en cours.
Je commence à grimper, avec détermination, des escaliers de géants. J'ai eu la bonne idée de prendre mes bâtons qui vont bien m'aider dans cette escalade. Les escaliers sont bordés d'énormes frangipaniers, des arbres sacrés que l'on voit autour de tous les temples. Je les adore et leur parfum m'accompagne et m'encourage dans la montée.
J'arrive au sanctuaire principal, hors d'haleine et en nage. Le cadre est superbe, de gros rochers l'entourent dans une végétation luxuriante.
Dans le sanctuaire, plusieurs Boudhas anciens aux visages peu communs.
Quelques femmes à l'entrée vendent des offrandes et des oiseaux à libérer. D'autres fabriquent des paniers.
Pas très loin du sanctuaire principal, j'observe des gravures sur de gros rochers noircis : un éléphant, un crocodile qui dateraient de la période angkorienne.
Il règne une très bonne atmosphère sur cette montagne. L'accès en est plutôt sportif, mais cela en vaut largement la peine. Je m'attarderais bien, mais mon tuk-tuk m'attend, il ne m'a donné que deux heures.
J'appréhende la descente de ces escaliers vertigineux, mais finalement ce n'est pas si difficile, il suffit de prendre son temps.
Je vais déjeûner encore une fois au bord du Mekong et fainéanter tout le reste de la journée. Je n'aurai même pas le courage d'aller au théâtre d'ombres.