3 jours sur l'île Chiloé

Après une nuit à Puerto Montt, nous prenons un nouveau bus en direction de Castro, la capitale de l’île Chiloé. Nous visitons brièvement la ville avant de rejoindre la maison de notre hôte pour les 3 prochaines nuits. Dieter habite une commune reculée à 50km au sud de Castro. Il a 22 ans, est pilote pour des vols privés, et rénove une ancienne maison afin d’en faire un bed & breakfast. C’est un personnage très accueillant et intéressant que nous avons eu la chance de rencontrer. Quatre autres de ses amis, tous musiciens logeaient également chez lui. Nous avons pu partager une soirée dans un bar où ils jouaient du blues. 

L’île est réputée pour son architecture typique : les maisons, appelées « palafitos », sont toutes construites en bois et fondées sur pilotis. Il en est de même pour les églises, dont 16 d’entre elles sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco. 

Contrairement à nos précédentes étapes, nous nous sommes retrouvées en pleine nature, déconnectées. En effet, une seule route partant du nord de l’île jusqu’au sud dessert les petits villages sur 180km de long. Certaines zones sont difficiles d’accès, ce qui rend les paysages encore plus sauvages et authentiques. A noter également que nous avons sorti pour la première fois du voyage nos pantalons et k-way, la météo pluvieuse nous a rappelé les temps bretons et picards. À l’ouest de l’île, nous avons visité le parc national où l’on s’est baladées dans les bois et sur les dunes. 

Par ailleurs, l’île Chiloé possède une tradition culturelle et une identité propre dû à son isolement géographique et la rencontre des colons espagnols et des peuples d’origine. Pour célébrer la culture chilote, sont organisées annuellement des « costumbrista » (fête de village où sont exposées des objets artisanaux, de la nourriture typique et des concerts de musique locale). Elles sont organisées mi-février et nous avons pu assister à plusieurs d’entre elles.