Nouvelle journée ensoleillée qui démarre.
Je me dirige vers Bayanzag. C’est un grand paysage de canyons d’argile rouge. La aussi peu de touriste quand j’arrive alors j’en profite pour faire de belles photos. C’est calme, le silence du désert est incroyable.
Je remarque qu’une piste traverse le canyon, et c’est bien dans ma direction. Alors j’en profite pour rouler dans ce décor majestueux.
17h : Je fais le plein dans un village de 1500 habitants, Mandal-Ovoo, je compte m’installer comme d’habitude sur la direction pour la prochaine étape. De la station j'aperçois des jeunes jouer au foot sur un beau petit terrain. Je décide de m’approcher, je me gare et je suis décidé à m’inviter sur le terrain. Le hasard fait bien les choses, leur ballon sort de l’espace grillagé quand j’ai fini d’enfiler mon short. Je fais une entrée fracassante en jonglant sur le terrain. Ils sont étonnés, ce ne sont pas de réels footeux, mais la partie est lancé. Nous discutons et je leur donne même un cours de frappe car ils n’ont jamais appris la technique. Je leurs explique que je suis professeur de sport et l’un d’eux est aussi le professeur de sport à l’école du village.. Ils m’invitent donc à venir à l'école. Où ils souhaitent que je rencontre la prof d’anglais pour faire la traduction.
J’en profite pour montrer écrou manquant, et l’un d’eux fera un aller retour express chez lui pour me réparer ça en un rien de temps.
La prof d’anglais m’explique qu’il y a une centaine d’élève dans une école au bâtiment plutôt recent. Et elle me traduit que le professeur de sport, souhaite m’inviter chez lui ce soir et m’héberger pour la nuit.. proposition que je m’empresse d’accepter avec grande joie.
Nous traversons donc le village pour nous retrouver chez Oktyabat, Baigali sa femme et leurs trois petites filles.
Baigali m’offre le thé, un bol de riz, un bol de tomate concombre et morceaux de viande. Des biscuits et un morceau de lait fermenté. Comme un morceau de fêta mais bien plus fort. C’est une spécialité mongole. Je suis affamé après cette journée, et ce moment et magique. Je suis dans une vraie yourte. Le lieu de vie de toute la famille. Deux lits de par et d’autes de la yourte circulaire. La grande télé en face de la porte. Quelques rangements, un meuble servent de cuisine à côté du frigo. Et un grand bidon d’eau. Ils ont l'électricité, mais pas l’eau courante. Il y a donc un petit contenant à remplir avec une casserole pour que l’eau puisse couler dans un lavabo. Je suis assis par terre pour manger sur une table basse installé pour l’occasion.
Il est 19h et Oktyabat m’explique avec le traducteur qu’on retrouve à l'école pour le badminton. On prend la voiture pour faire 200m et nous voilà dans le gymnase. C’est parti pour quelques échanges, et je fais bien moins le malin que sur le terrain de foot.. on a à apprendre de tout le monde, je leurs ai appris quelques techniques de foot et j’ai pris une leçon de badminton. Les jeunes sont à l’entraînement et jouent vraiment bien. S’en suit l’entrainement de volley où les jeunes jouent avec des mamans, l’ambiance est très sympa tout en jouant sérieusement.
Je suis à l’autre bout du monde et je me retrouve encore sur un terrain de sport. Encore une preuve que le sport n’a pas de barrière, pas de frontière, c’est un langage universel, source de rencontre et de partage.
Nous rencontrons à la yourte pour une soupe et un yaourt et je rencontre la maman de Baigali, qui me dit que sa petite sœur vie en France. Puis Oktyabat me montre la yourte qui sert de seconde pièce, il me sort un matelas et je dormais avec mon sac de couchage seul dans cette yourte.
Dans cette yourte il y une commode avec des reliques religieuses. La grand mère et les petites filles viennent faire leur prière pendant que je m’installe. J’en profite pour offrir mon ardoise et mon velleda aux filles. Je ne m’en suis pas servi depuis le stop en Europe. Elle sera bien plus utile ici et fait plaisir aux princesses.
Un passage aux toilettes au fond du jardin et je me glisse dans mon sac de couchage. Je suis ravie de cette rencontre. Lorsque j’ai décidé de passer par la Mongolie pendant mon voyage, je rêvais d’une tel rencontre, d’une invitation spontanée dans une famille mongole. Ce ne sont pas des nomades, mais ils gardent cette culture en dormant en yourte. D’autres ont construit des petites maisons. Cet élan de générosité est très émouvant. Oktyabat m’a demandé pourquoi je voyage seul, et je lui ai répondu que c’était pour avoir plus de chance de vivre des moments et des rencontres comme celle ci.
En faisant ce périple en groupe, en 4x4 touristique, j’aurais dormis en camp, dans une yourte dortoirs.. et ce n’est pas ce que je recherche.
Je m’endors pleins d’étoiles dans les yeux en repensant à tous ces moments partagés.
Davoineso
Cc mon filleul, quelle aventure extraordinaire ! Tu es vraiment génial, merci de nous faire partager tous ces moments magiques. #voyage de rêves Gros bisous marraine
GhislainRolland
Merci marraine ! En effet c’est une superbe aventure. Et la suite de l’histoire arrive dans quelques instants ? bisous