Je me réveillé tardivement, il pleut.. Je sors pour aller aux toilettes et je croise Naran, la grand mère. Malheureusement Oktyabat et Baigali sont déjà partis au travail, je ne les rêverais pas.. c’est donc la grand mère qui est au petit soin. Elle me demande à quelle heure je souhaite repartir. Et je lui explique que j’aimerais attendre 11h que la pluie cesse. Elle m’offre le petit déjeuner et je prépare mes affaires. Le soleil fait son apparition, c’est parti, Naran jette une louche de lait au ciel, sûrement en signe de bénédiction pour mon départ. Et pourtant cette étape me réserve bien des surprises.
Une étape de transition dans les grands espaces, pas de point touriste. Je m’arrête dans un premier village pour faire le plein, je suis à sec.. Mais personne aux deux stations du village pour servir. Et on ne peut pas se débrouiller seul ici. Deux mongoles sont là en moto aussi. Ils partent faire un tour du village pour trouver la personne pour nous servir.. alors je les suis et finalement nous revenons à la station où je vois un numéro affiché. Je prête donc mon portable avec mon numéro Mongole et voilà que quelqu’un arrive à l’autre station, nous sommes sauvés..
Je repars et je me dirige droit vers de gros nuages noirs et la pluie.. je suis encore loin de mon point d’arrivée, alors j’avance tant pis.. Et je prendrais bien la pluie pendant près d’une heure.. le soleil revient et me sèche un peu. Mais voici ma première rivière a traverser, à seulement 15km de ma ville d’arriver. Je regarde un peu en amont, un peu en avale, pas trop le choix à priori la piste passe à l’endroit le plus étroit. Je repère ma trajectoire et c’est partie.. au trois quart de la traversé le pot d’échappement est sous l’eau et la moto cale.. Je ne sais pas comment j’ai réussi à descendre de la moto sans tomber. Mais je finis la traverser avec de l’eau jusqu’au genoux et de la base jusqu’au chevilles... On m’avait pourtant prévenu de ne pas traverser pendant la pluie. Et encore moins après l’averse quand le niveau d’eau est au plus haut.. mais je suis têtue et je n’allais pas reculer devant cette rivière à 15km de mon arrivé.
Je laisse le pot se vider de l’eau et la moto redémarre au quart de tour. Or quand je passe la première elle m’avance pas. Forcément car j’ai une nouvelle fois déraillé.. alors je sors les outils et remet la chaîne en place. Mais je sens que ce n’est pas parfait. Je roule tranquillement et la chaîne saute une nouvelle fois.. je me rend compte que je peux la remettre sans même dévisser quoi que ce soit.. vraiment pas logique. J’avoue ne pas être très bon mécanicien. Alors je ne traîne pas ici et je file au village en 3 eme à 30km/h pour trouver de l’aide et remettre la chaîne correctement. Je demande à plusieurs personnes et l’un d’eux m’indique une boutique de pièce détacher. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de garage avec mécanicien car ils se débrouillent tous en mécanique ici contrairement à moi... un mongole avec ses courses s’arrête et après quelques tours de clés m’indiquent qu’il faut changer la chaîne... ok allons y ! Je suis encore trempé, je tremble de froid, je veux juste réparer et file dans un hôtel, ce soir je ne m'embêterais pas à tomber malade en faisant un bivouac.
Ma moto est fin prête. Je laisse l’equivalent de 5€ à mon mécanicien du soir et je rejoins l’hotel tranquillement pour une douche presque chaude et une bonne nuit de sommeil.