Que c'est étrange de fêter le titre si loin de la maison. Voir toute cette liesse populaire, les gens sautant du pont saint pierre, la place du capitole en feu lors du sacre...
Heureusement pour moi, j'ai retrouvé mes nouveaux amis gaulois pour regarder le match ! J'aurais été trop triste de le voir seul dans un bar. C'est un moment qui est fait pour être partagé !
Mathias et Marie reviennent de la capitale, San Jose, où ils sont allés récupérer leur amie Mathilde. Après l'épisode de Tortuguero, quel bonheur de monter à nouveau dans une voiture. J'avais presque oublié la sensation de la ceinture de sécurité ! Dans leur bolide, musique à fond et fenêtres ouvertes, nous traversons la cordillère centrale d'un océan à l'autre tout en chantant comme dans un stade de foot. Sur notre route nous marquons deux arrêts.
Le premier au Volcan Arenal. Depuis son éruption en 1968, il est devenu un point de rencontre des amoureux de nature. Malheureusement le temps n'a pas vraiment été clément avec nous et nous n'avons pu l'observer qu'en parti, et les pieds mouillés. La végétation a recouvert les vestiges des coulées de lave de l'époque mais il est toujours possible de les discerner entre les branches. En guise de compensation, nous nous arrêterons dans les eaux thermales provenant du cœur du volcan éteint, mais pas entièrement visiblement. Une rivière entière avec un important débit descend des flans du géant à une température proche de celle d'un bain. Et comme c'est un lieu gratuit, nous retrouvons ici tous les français de la région chantant avec entrain les chansons de l'équipe de France. Cocorico !
Le lendemain nous voilà à Monteverde, le bosquet dans les nuages. Le titre est vendeur mais je ne souhaitais pas en voir autant... des nuages ! Car pour le coup nous marchons dans la forêt oscillant entre pluie et brouillard. J'avoue que ça n'a pas été le moment le plus incroyable du voyage, même si je ne peux enlever le charme mystérieux qui règne dans le Parc Santa Elena. Par contre, mention adrénaline décernée au ficus géant ! Cet immense arbre a été tué par des lianes parasites puis s'est décomposé. Il ne reste que les lianes et le tronc est creux ce qui permet d'escalader de l'intérieur jusqu'à 25 mètres de haut ! Au dessus de la canopée la vue est sublime, mais il ne faut pas regarder en bas !! Le soir, on se fera sécher tout en s'hydratant à grandes gorgées de vin et de bières de champions du monde. Nous faisons quelques parties de tarot, et tout autre jeu moins intellectuel. Chaque action devient plus belle quand elle est effectuée avec le titre de champion du monde !