J'ai passé 4 jours à Khajuraho, célèbre pour ses temples aux sculptures érotiques. C'est une étape très agréable, dans une petite ville touristique qui englobe l'ancien village ayant gardé son caractère traditionnel.
Vendredi 23 décembre 2022
Je prends goût aux voitures avec chauffeur. Encore une fois, je vais utiliser ce moyen de transport, un peu cher mais tellement confortable ! Nous empruntons l'autoroute qui file tout droit vers Khajuraho. Le paysage est monotone, je m'endors presque par moments. Il y a très peu de circulation sur cette autoroute à péage.
J'ai réservé un hôtel plutôt confortable et calme, l'hôtel Ramayana. Il y a un restaurant sur le toit terrasse, très agréable.
Je ne ferai pas grand chose aujourd'hui, je me réserve pour les jours qui viennent.
C'est la veille de Noël, mais on ne s'en rend pas du tout compte ici. On a accroché quelques guirlandes sur le toit terrasse, par égard peut-être pour les touristes occidentaux, mais je suis la seule !
Je vais prendre un super petit déjeûner avec du VRAI jus d'orange. Une famille indienne fête un anniversaire et j'ai droit à une part de gâteau ! Les Indiens sont vraiment super gentils !
En route pour les temples ! A peine sortie de l'hôtel, je suis abordée par deux jeunes garçons qui vont m'accompagner toute la matinée. Nous passons par le chemin du lac pour rejoindre le groupe Est des temples. On est en pleine campagne.
Nous passons devant une école et nous nous arrêtons pour voir les enfants étudier. C'est une école fondée par une association française, pour éduquer les enfants d'agriculteurs.
Après la visite des temples, nous arrivons dans le village traditionnel où vivent les deux garçons qui m'accompagnent. Je suis reçue dans leur maison où l'on m'offre un tchaï. Un moment mémorable, immortalisé par une photo.
A peine sortie de l'hôtel, je tombe sur un des garçons d'hier qui veut m'emmener aux temples de l'ouest à moto ! Pas question, j'irai à pied !
A l'entrée du parc, il n'y a pas de guichet pour prendre un ticket d'entrée ! Il faut obligatoirement le prendre par internet. Comme je n'ai pas de smartphone, un jeune homme me propose de réserver mon ticket, il me fait passer au contrôle et je lui verse les 600 Rps. Apparemment il ne prend pas de commission, mais il doit bien avoir intérêt à faire cela, peut-être l'économie de la commission bancaire lorsqu'on tire de l'argent dans un ATM.
Quel changement depuis ma première visite en 1982 ! Un parc magnifique a été créé autour des temples (dont l'accès était gratuit autrefois !). Je vais y passer 3 heures. Je reconnais quelques sculptures que j'avais photographiées, mais j'en découvre d'autres assez gratinées ! C'est une parfaite illustration du Khama Sutra.
C'est ma dernière journée à Khajuraho. Je dois faire le check-out à 10 H. Dernier petit déjeûner sur le toit terrasse. Il fait froid et de plus en plus brumeux.
Ce soir je vais prendre un train de nuit pour Delhi où je dois rejoindre le groupe avec lequel je vais voyager 3 semaines.
Pour occuper cette journée, l'hôtel m'a conseillé une excursion à la chute d'eau "Raneh fall" à une vingtaine de km. C'est une petite réserve naturelle. Je n'en attends pas grand chose mais je vais être surprise. La chute d'eau est très petite (c'est la saison sèche), mais elle est située dans un immense canyon de toute beauté.
Un guide (obligatoire) va me faire découvrir, au cours d'une petite randonnée, plusieurs points de vue dont un où se rassemblent des crocodiles. On en voit un mais il faut vraiment le deviner, C'est une minuscule tache noire sur un rocher.
Je vais encore faire un tour de ville dans l'après-midi, sans grand intérêt, puis je vais patienter à l'hôtel en attendant l'heure de partir à la gare. L'hôtel m'offre le transfert en taxi. La gare se trouve loin du village. Elle est GIGANTESQUE. Un monde fou attend sur le quai. Je tombe sur deux françaises, mère et fille, très sympas et nous faisons un brin de causette. Cela fait du bien de parler français. J'ai réservé mon billet en 1ère classe couchette et les places ne sont attribuées que quelques heures avant le départ. Il faut vérifier cela sur internet. Comme je n'ai pas de smartphone, leur chauffeur me vient en aide, ouf ! je suis sauvée.
Je me retrouve dans un compartiment avec 4 couchettes. Bien entendu, j'ai une couchette du haut ! Draps, couverture, oreiller sont fournis. Je vais partager le compartiment avec une famille indienne : un couple avec deux enfants déchainés. Ils ne parlent pas un mot d'anglais malheureusement.
J'arrive à grimper péniblement dans ma couchette et à faire mon lit, mais oh horreur, la climatisation est à fond alors qu'elle ne serait vraiment pas nécessaire. Il fait un froid polaire et l'air me souffle sur le visage lorsque je suis allongée. Impossible d'arrêter cette maudite clim. Je vais me confectionner un turban avec mon châle qui ne me quitte jamais, et je m'apprête à passer une très mauvaise nuit.
