Jeudi 29 décembre 2022
Lever à 4 H 30 pour prendre le train pour Haridwar. Pourquoi si tôt ? mais pour éviter les embouteillages de Delhi... Un minibus nous attend pour nous emmener à la gare centrale. Il n'y a personne dans les rues, Le bus passe en trombe sans aucun obstacle. Nous arrivons à la gare très en avance.
Nous avons un wagon confortable avec des sièges inclinables. Le petit déjeûner nous a été fourni par l'hôtel, sous forme de pique nique. C'était inutile car on va nous servir un autre petit déjeûner dans le train.
Le temps est très brumeux et le brouillard s'épaissit au fur et à mesure que nous avançons vers le nord. La climatisation, totalement inutile, est glaciale comme toujours. Tout le monde a enfilé sa doudoune et même un bonnet pour certains. Nous traversons des paysages fantomatiques.
A Haridwar, nous prenons un nouveau minibus qui nous emmène à Rishikesh, la capitale du yoga.. Comme il est déjà un peu tard, nous allons déjeûner de suite dans un restaurant local où nous allons goûter des dosas (sorte de grande crèpe fine et croustillante) fourrées aux pommes de terre. C'est délicieux. C'est plutôt une spécialité de l'Inde du Sud.
Nous flânons ensuite dans la ville jusqu'au bord du Gange où je vais tremper les mains et jeter des fleurs que m'a vendues une gamine insistante.
Nous allons prendre nos chambres à l'hôtel, mais nous avons très peu de temps. Nous devons aller voir la Puja (prière) au bord du Gange, assez loin de la ville. Nous partons un peu avant la tombée de la nuit.
Il y a une foule immense déjà installée sur des gradins. Dheeradj nous y fait entrer, Monique et moi. Il faut abandonner nos chaussures à un comptoir et partir en chaussettes sur le sol mouillé. Des indiens, déjà installés me ménagent une place au premier rang ! Ils sont vraiment adorables.
Une bonne douzaine de prêtres sont installés sur de petits podiums, Ils allument des lampes et commencent leurs prières qui sont reprises par les fidèles. C'est magique. Des prêtres distribuent de petites lampes dans la foule.
A la fin de la prière, on me donne des pétales de fleurs que j'irai jeter dans le Gange au milieu de la foule qui s'est mise à chanter et à danser avec un enthousiasme contagieux.
J'ai perdu de vue Monique mais je pense la retrouver au comptoir des chaussures. Il y a une bousculade terrible à cet endroit, mais je parviens à tout récupérer, mes chaussures et le reste du groupe.
Vendredi 30 décembre 2022
Encore un lever à l'aube, à 5 H 40 : un cours de yoga est prévu au programme. Le rendez-vous est au lobby à 6 H 15. Le chauffeur de bus n'est pas là.... Dheeradj s'énerve un peu. Le bus finit tout de même par arriver et nous partons pour l'ashram. Nous prendrons le petit déjeûner au retour.
Nous nous installons dans une salle où attendent déjà une demi douzaine de personnes. Chacun prend un tapis et un coussin. Le professeur arrive et commence par nous faire chanter "Om", puis nous faisons des séries de mouvements de la tête, des bras, des jambes. J'ai du mal à tenir les jambes croisées et certaines postures sont difficiles. Le prof a un accent terrible en anglais, je comprends un mot sur deux, mais on peut tout de même suivre puisqu'il nous fait la démonstration. Cela demande tellement d'énergie que je me retrouve en nage malgré le froid ambiant. A la fin du cours, je me sens très détendue, mais j'ai mal aux genoux. J'ai un peu trop forcé alors qu'il ne faut jamais forcer les mouvements de yoga.
Nous sortons dans le jardin de l'ashram qui surplombe le Gange. La brume donne un aspect féérique au paysage.
Monique n'est pas venue au cours de yoga. Elle a un problème dentaire. Dheeradj l'emmène dans une clinique et nous laisse libres.
Nous nous retrouvons à 4 sur la route qui descend vers le Gange. Nous nous arrêtons dans un temple à Shiva d'où la vue sur le fleuve sacré est superbe.
Un prêtre nous invite à monter au sommet du temple et nous bénit. Il appose une marque de trident sur nos fronts et noue deux cordons jaune et rouge au poignet gauche des femmes et droit des hommes. Tout cela contre une petite donation bien sûr. Je porte toujours ce bracelet près de neuf mois plus tard ! Il doit tomber tout seul.
Nous rentrons à l'hôtel car on nous attend pour déjeûner. Je prends tout de même le temps de faire quelques photos des magnifiques murs peints qui décorent la ville.
Nous retrouvons Monique et Séverine à l'hôtel. Monique est ravie, elle a testé une clinique dentaire de Rishikesh où elle a été très bien soignée pour une poignée de roupies. Elle se voyait déjà rapatriée sanitaire....
Après le déjeûner que nous prenons dans un petit restaurant local, nous partons en minibus pour un temple à Shiva situé dans la montagne. La route, tortueuse et vertigineuse est très fréquentée. C'est à faire peur !
A l'entrée du temple, nous sommes accueillis et bénis par des prêtres qui nous frappent la tête avec un immense plumeau.
Le temple n'a rien de particulier si ce n'est l'ambiance qui est très bonne. De nombreux pélerins viennent y faire des offrandes d'eau du Gange et d'huile qui sont déversées sur le lingam.
Nous rentrons à la nuit qui tombe très tôt, vers 17 H 30. Nous marchons jusqu'au pont de Rama qui est tout illuminé. Nous le traversons dans la foule. C'est assez pénible : Il est réservé aux piétons, mais les motos ne se gênent pas pour l'emprunter également !
Nous descendons sur les ghats où des hommes font leurs ablutions dans l'eau glaciale du Gange.