Pushkar est une ville sainte hindoue, construite autour d'un petit lac. Pendant 3 jours, je vais arpenter les ghats, visiter des temples (du moins ceux qui sont autorisés aux étrangers), et aller au temple de Savitri Mata où l'on monte en téléphérique.
Dimanche 5 février
Je vais prendre aujourd'hui le train pour Ajmer, la ville la plus proche de Pushkar se trouvant sur une ligne ferroviaire. Un tuk-tuk a été commandé pour 8 H 45 pour m'emmener à la gare. Il est très en avance, alors que je suis encore attablée au petit déjeûner. Je boucle mes bagages à toute vitesse, je règle mes frais de séjour et me voilà partie. La gare est assez loin, mais j'y arrive avec une heure d'avance.
Parvati m'a conseillé d'acheter un billet basique, de m'installer dans n'importe quel wagon, le contrôleur se chargeant de me faire payer le supplément éventuel. Je paye un prix ridicule, 75 Rps. Je m'installe dans un wagon AC3Tier qui normalement coûte plus cher et personne ne va contrôler mon billet !
J'arrive à Ajmer après 3 heures de voyage agréable. Je prends un tuk-tuk pour rejoindre Pushkar. Le chauffeur galère un peu à l'arrivée pour trouver le Tulsi Palace qui est situé dans une petite rue pleine d'hôtels modestes.. Le Tulsi Palace est un hôtel très simple, bon marché et joliment agencé, toutes les qualités.
Après m'être installée, je sors déjeûner. Ce ne sont pas les restaurants qui manquent à Pushkar. Ils proposent tous une terrasse avec vue sur le lac. Je vais découvrir ce dernier après le repas. Une rue fait le tour du lac. Elle est bordée d'une quantité invraisemblable de boutiques pour les pélerins et les touristes, à en donner le tournis !
Les ghats se succèdent tout le long de cette rue. Il faut se déchausser pour y descendre. Ils sont extrêmement sales, pleins des déjections des animaux, vaches, chiens, singes, pigeons, qui s'y promènent en toute liberté. Il est interdit d'y faire des photos. Je remarque que les Indiens ne se gênent pas pour en faire, mais je me fais réprimander lorsque je fais mine de photographier le paysage. Je braverai tout de même l'interdit à plusieurs reprises.
Il y a beaucoup de pélerins, des femmes en saris multicolores. Je m'assois un moment pour assister à une puja, le soleil va bientôt se coucher. Ma première impression de Pushkar est un peu mitigée. Attendons demain.
Le matin, je vais faire le tour du lac en visitant, dans la mesure du possible, plusieurs temples. Ils sont la plupart du temps interdits aux étrangers et/ou interdits de photos.
En m'écartant de la route circulaire, je trouve le fameux temple de Brahma, tout rouge, pris d'assaut par les pélerins. C'est un des rares temples dédiés à Brahma, on dit même que c'est le seul en Inde. On doit laisser toutes ses affaires à la consigne avant d'entrer, mais au moins a-t-on le droit d'y pénétrer !
Au cours de mes pérégrinations, je croise un cortège de mariage avec des musiciens, des jeunes filles qui dansent joyeusement et le marié juché sur un cheval richement caparaçonné.
La nuit tombe. Je m'arrête pour dîner chez "Madame d'Souza" qui fait une publicité d'enfer dans toute la ville. Ce n'est pas terrible, mais on a une belle vue sur une place de la ville.
Je vais aujourd'hui monter au temple de Savitri Mata qui d'après le guide Lonely Planet, offre un panorama superbe sur la ville. Il est situé sur la plus haute colline qui entoure Pushkar. Je marche un bon km à partir du temple de Brahma pour atteindre le téléphérique qui me porte au sommet de la colline.
Le temple n'a rien de spécial et les photos sont bien entendu interdites. La vue du sommet est effectivement très belle, malgré la brume ambiante. On voit l'endroit où se tient la foire aux dromadaires. Ils sont d'ailleurs très nombreux à promener les touristes dans des calèches.
Je suis montée en téléphérique, mais je vais redescendre à pied par un escalier monumental. Il est envahi par une nuée de singes langur qui ont parfois des attitudes très humaines.
En fin d'après-midi, je vais à nouveau me promener sur les ghats où j'assiste (de loin et discrètement) à une puja. Une panne d'électricité qui touche toute la ville va marquer la soirée.
