Durée : 1 jour / 5 nuits
On y a fait : Balade en ville, activités type « nature & sport » dans les environs
Km parcourus à pied : 52 km
Altitude : 227 m
Distance de chez nous : 12 199 km
On prend un bus depuis Puerto Montt pour rejoindre la ville de Pucón un peu plus au nord. On arrive le soir et en traversant la ville pour rejoindre notre auberge, on découvre une ville animée où ça manque pas d'ambiance la nuit.
On entre dans notre auberge et on s'aperçoit que c'est carrément l'usine, ça grouille de partout. Avec la propriétaire on rejoint notre dortoir de 10 lits et c'est carrément le bordel. Il y a des affaires, sacs, chaussures partout par terre et même un vélo. Il n'y a que 2 casiers à cadenas pour 10 et ils sont déjà occupés. On est là, ahuris, sans savoir où ranger nos affaires.
Les sanitaires... quelle horreur ! Une propreté in-exi-stan-te. On partage 3 douches à 20 personnes mais dès que 2 personnes prennent leur douche en même temps il n'y a déjà plus de pression. Les toilettes donnent envie de vomir et le sol est sévèrement enfoncé sous le lino à plusieurs endroits, ce qui a failli nous coûter quelques entorses.
Ça va être folklorique pendant les 3 prochaines nuits. L'aventure, c'est l'aventure !
Dehors le vent souffle à plein poumon, et c’est l'heure du dodo. Ah ba non nos colocataires ont décidé de rentrer bourrés et continuer leur soirée dans le dortoir lumière allumée. Le prix à payer pour du « pas cher » ?
La panne
On se réveille la tête dans le pâté avec une merveilleuse nouvelle : il n’y a plus d’électricité dans l’auberge. Super. Pas de wifi, pas de micro-onde, de grill pain, de frigo, d’eau chaude, etc.
En attendant que l’électricité revienne, François part faire quelques courses et revient avec une précision : c’est la VILLE entière qui est plongée dans le noir. Il s’est retrouvé à arpenter le supermarché avec son flash. On apprendra ensuite que la tempête de la veille a fait tomber un arbre sur des câbles électriques. Youhou !
C’est pas le tout mais on doit avancer et booker les activités pour les prochains jours. On part en ville et il règne une ambiance post-apocalypse. Les magasins ou superettes sont pour la plupart fermés, les distributeurs de billets sont HS et les gens font la queue des heures pour le seul qui fonctionne dans le grand supermarché.
On se renseigne sur les excursions mais on ne peut rien payer par CB et on a pas assez de cash. Tant pis, demain on ira au Parc National Huerquehue par nos propres moyens avec les petits bus de la ville et on réservera le reste plus tard.
L’électricité sera de nouveau opérationnelle dans la soirée, mais on vivra encore deux autres pannes à Pucón sur la fin de notre séjour dans cette ville.
Balade en ville
Pucón est une ville balnéaire et touristique mais avec beaucoup de charme et une bonne ambiance. On y trouve tout ce qu’on a besoin et même plus. Le nombre d’agences d’excursion ne cesse de grimper et il est parfois difficile de choisir.
La ville a plusieurs jolies places pour s’y poser à l’ombre pendant les heures les plus chaudes ou pour savourer une bonne glace. Il est vraiment agréable de s’y balader de jour comme de nuit.
Vamos a la playa
En fin d’après-midi, après s’être installés dans notre super hôtel de luxe qu’on s’est offert pour la Saint-Valentin, on part en direction de la plage qui est juste à côté.
En s’approchant, on commence à entendre de la musique à fond type festival electro-chill, ça nous met déjà dans l’ambiance, on avance au rythme des basses !
Malheureusement, on déchante rapidement : on est face à une marée. Une marée humaine… La plage est noire de sable volcanique et noire de monde. En même temps, on est pas si surpris pour une station balnéaire. Mais c’est vraiment pas notre truc, alors on fait demi-tour illico presto !
Volcan Villarrica
Avant de retourner vers notre hôtel, on fait un détour pour voir le port, mais on est pas séduit plus que ça. En revanche, on est hypnotisé par la vue sur le volcan Villarrica. De part sa taille, on le voit depuis n’importe quelle rue de Pucón.
Il trône là, fier et fumant. Il semble protéger et surveiller la ville et pourtant il peut devenir son pire cauchemar :
Il est classé parmi les plus actifs du Chili et du monde et il est aussi le plus dangereux. Les populations Mapuche l’ont surnommé « La maison du démon ».
Sa dernière activité volcanique remonte au 2 décembre 2014 suivie par une explosion de lave spectaculaire le 2 mars 2015 qui a nécessité en urgence à 3 heures du matin l’évacuation de 3 000 personnes dans les villes alentours dont Pucón.
Il est très minutieusement surveillé et son ascension n’est possible qu’avec une autorisation.
Lors de notre venue à Pucón, le volcan montre une activité sismique faible. Ça tombe bien, on compte grimper voir son cratère fumant !