Durée : 2 jours / 3 nuits
On y a fait : Senderos de los Condores, Sanderos de las Águilas, ascension jusqu'au Laguna De los Tres au pied du Fitz Roy (dans l'étape suivante)
Km parcourus à pied : 48,9 km
Altitude : 400 m
Distance de chez nous : 13 056 km
Le bus 70
Le matin de notre départ de Bariloche direction El Chaltén, on doit prendre un bus de ville pour se rendre au terminal puis prendre notre bus-couchette à 12h30. L'auberge nous conseille le bus 20 ou le 70. Après avoir testé et détesté le 20, on choisit le 70. On part suffisamment en avance et on se rend à l'endroit où est censé se trouver l'arrêt de bus. Mais rien. Pas un panneau, pas un poteau.
On attend mais on voit les minutes s'écouler et on s'impatiente. On décide de s'y rendre à pied pour être sûrs de ne pas louper le bus pour El Chaltén, et c'est après avoir avancé de quelques dizaines de mètres que le 70 arrive enfin.
On demande au chauffeur combien de temps il met pour aller au terminal, savoir si on y va plutôt à pied. Il nous répond "quarto, doce". Dans la précipitation, on comprend "1 quart d'heure, douze minutes". On se dit que c'est parfait et on monte.
Trajets interminables
On se rend vite compte que le bus ne suit pas du tout le trajet indiqué par l'auberge, et on se retrouve à faire de nombreux détours et des arrêts toutes les 5 minutes. Les 15-12 minutes théoriques n'en finissent plus.
C'est quasiment arrivés qu'on comprend que le chauffeur avait dit en fait "12h15". On finit par arriver en catastrophe 5 minutes avant le départ de notre bus pour El Chaltén.
Maintenant, c'est parti pour 25h de bus au milieu du No Man's Land en alternant route asphaltée et piste rocailleuse.
Une arrivée en coup de vent
Après nos 25 longues heures de bus-couchette, on arrive à El Chaltén. À peine le pied posé au sol, on manque de s'envoler tellement le vent est puissant. On rejoint notre 1er hôtel, il est assez excentré et le personnel est exécrable mais la chambre est super.
On s'arme de notre attirail pour se protéger du froid et affronter le vent afin de rejoindre le sentier qui mène au Chorrillo del Salto, une cascade au nord de la ville. On a le vent de face et parfois on lutte pour mettre un pied devant l'autre. On sort de la ville pour rejoindre le sentier et on longe le Río De las Vueltas. Mais le vent nous envoie des rafales de petits cailloux qui nous fouettent le visage et les jambes à travers nos pantalons et on doit du coup marcher à reculons.
Après avoir lutté pour faire 1 km en 1h30, on est contraints d'abandonner (snif) et d'aller se réfugier à notre hôtel. Ce fut surement une sage décision car on a entendu le vent croître de plus en plus dans la soirée.
Découverte du centre ville
Dès le matin, on quitte cet hôtel au personnel vraiment désagréable pour rejoindre une petite auberge dans le centre ville. Elle est gérée par un couple assez âgé mais beaucoup trop mignon et adorables. Ils ne parlent pas un mot d'anglais mais leur regard brille de bienveillance.
On part en vadrouille dans la ville, on se balade et on cherche des supermarchés pour acheter de quoi se faire des sandwichs pour nos randonnées. Dans cette petite ville, il n'y a que des supérettes et en analysant les prix, on se rend compte que c'est moins cher d'acheter le sandwich déjà fait en boulangerie.
Puis on se trouve un petit resto sur l'avenue principale pour déjeuner.
La Fábrica de Pasta de la rue San Martin
Bon sang de bonsoir ! On ne sait pas si c'est les repas économiques des derniers jours qui ont endormies nos papilles mais ce restaurant de pâtes homemade est vraiment excellent et pas cher ! Un gros coup de coeur, surtout pour François-Monsieur-Pâtes.
Sanderos de los Condores y Las Águilas
Etant dorénavant au sud de la ville, il était plus intéressant pour nous de ne pas retenter la cascade Chorrillo del Salto au nord et d'aller plutôt randonner du côté de deux sentiers faciles : los Condores y las Águilas.
Le temps n'est vraiment pas terrible mais hors de question de rester enfermé une seconde fois. On rejoint les deux miradors qui sont à environ 6 km.
Le long des sentiers, la végétation est contradictoire : le vent semble avoir balayé et asséché la plupart des formes de vie végétale. Et pourtant, d'autres poussent généreusement. Le sentier permet l'observation de condors car ils volent fréquemment entre les vallées des rivières De Las Vueltas et Fitz Roy. Ce sont des oiseaux de proie mais surtout le plus grand oiseau terrestre volant de l'hémisphère ouest. On a pu en apercevoir plusieurs planer dans le ciel laiteux.
Les miradors
Le premier point de vue de Los Condores nous offre un panorama sur la ville d'El Chaltén. Le vent est terriblement violant sur les rochers qui servent de mirador et on peine à rester stable. On continue en direction de las Águilas qui est un peu plus loin. À ce mirador, le point de vue offre un panorama sur la steppe et le lac Viedma (le glacier) au sud, le Cerro Huemul à l'ouest et le Cerro Piramide à l'est.
Happy Hour
En revenant dans la ville, on croise une énorme sculpture en bois d'un sac de backpacker. On s'amuse 5 minutes à se prendre en photo puis on va dans un bar se prendre des bières en Happy Hour.
Avant d'aller manger, on passe à une boutique de location d'équipement pour louer des bâtons de randonnée pour l'ascension vers le mont Fitz Roy prévue le lendemain.
Ahonikenk
François avait repéré dans le Lonely Planet un restaurant fréquenté par les routiers qui passent dans le coin avec un bon rapport qualité/prix. En entrant on est déjà surpris par la déco de cette sorte de tanière. Il n'y a aucun lien entre chaque objet accroché au plafond ou au mur : des maillots de foot internationaux, des maquettes d'avion et de voiture, des jouets pour enfant, une vieille marmite, des articles de journaux de Lady Diana,..
On se commande une bière artisanale et une traditionnelle Milanesa Napolitana : une escalope de poulet panée recouverte de jambon, fromage et parfois d'autres ingrédients. On a juste halluciné des proportions quand on a vu l'assiette arriver ! C'était bon et pour le prix ça valait vraiment le coup.
On traine pas trop à rentrer pour se reposer car demain la journée risque d'être éprouvante...