Durée : 1 journée
On y a fait : Punta de Choros, Isla Damas, La Serena
Altitude : 0 m
Distance de chez nous : 11 369 km
On arrive à la Serena la veille au soir vers 22h. On souhaitait faire une journée à l’Isla Damas, une des trois îles qui font partie de la réserve nationale Pingüino de Humboldt, réputée pour sa faune (pinguins, oiseaux, loutres, dauphins etc), ses plages de sable blanc et ses eaux couleur émeraude.
On veut y aller sans agence touristique mais ce n'est pas chose simple puisqu’on trouve très peu d’informations sur internet.
Du coup, le matin on se lève de bonne heure pour nous rendre à un petit terminal de bus d’où apparemment on peut aller vers Punta de Choros pour ensuite prendre un bateau vers l’Isla Damas.
Quand on arrive au « terminal », il s’agit en fait de quelques arrêts de bus miteux regroupés sans aucune indication de direction, d’horaire etc. Heureusement, deux personnes attendent déjà et nous disent qu’ils y vont aussi mais qu’ils ne savent pas quand il doit arriver.
Un bus arrive un quart d’heure plus tard mais il s’arrête à 100 mètres de l’arrêt où on attendait. François reconnait le nom de la compagnie qu’il avait lu sur internet, alors on court pour sauter dedans suivis de nos deux camarades.
Le prix du trajet aller-retour pour les touristes nous calme un peu, mais bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette.
S’en suivent 2 heures de route mouvementées où tout le monde n’a pas notre chance d’être assis. Quand on arrive, le chauffeur nous indique que son bus repart à 16h, ni avant, ni après.
Arrivés sur le port qui fait peine à voir, on doit acheter nos billets de bateau et d’entrée à la Réserve National Pingüino de Humboldt pour accéder à Isla Damas. C’est la deuxième douche froide pour le porte monnaie.
Qui plus est, les prix pour les touristes affichés sont 3 fois plus élevés que pour les chiliens. Sympa.
Prix : 34 euros / personne :
- Bus : $ 9 000 CLP (12 euros)
- Bateau : $ 10 000 CLP (14 euros)
- Parc national : $ 6 000 CLP (8 euros, au lieu de 2,50 euros pour les chiliens par exemple)
Cela paraît peu mais pour le continent et pour la « prestation », c’est vraiment pas donné.
Le temps est clairement pas terrible, c’est pas de chance, mais on se dit que ça ne nous empêche pas de voir les animaux.
On quitte le port à bord d’une petite barque à moteur direction l’Isla Damas. Quand on arrive, on nous annonce qu’on a seulement 45 minutes pour parcourir l’île. Donc 8 euros les 3/4 d’heure !
On nous précise également qu’avec ce temps imparti, il nous faut choisir entre le mirador à l’est ou la balade de quelques km à l’ouest. Notre but étant d’observer la faune, on choisit la balade à pied.
Cette promenade s’avère aussi morne qu’inutile. Le végétation est désolée, on voit de nombreux goélands et quelques vautours de loin, mais rien d’autre. On est assez déçus.
Surtout qu’en 45 minutes on aura même pas le temps de se poser sur la plage de sable de blanc face aux eaux turquoises malgré le mauvais temps.
Il est déjà l’heure de reprendre la barque à moteur pour longer les formations rocheuses autour de l’Isla Damas.
Au final, on apercevra 4-5 manchots de Humboldt de très loin, 5 lions de mer et 1 mort en train de se faire grignoter par des vautours (on vous raconte pas l’odeur…), et aucune otarie ni aucun dauphin.
En revanche, on voit une énorme colonie de cormorans ainsi que pleins de petits et quelques autres oiseaux.
Devant les quelques animaux qu’on aperçoit, on passe en coup de vent c’est un peu frustrant. On fait rapidement demi-tour et on rentre au port vers 13h30 et le bus repart à 16h.
Les quelques malheureux restaurants sur le port ne nous font pas rêver et semblent légèrement douteux sur l’hygiène. Mais on a faim et on a 2h30 à tuer donc on en choisit un à contre coeur.
On commande le plat classique : poisson frit, riz et légumes et on en profite pour avancer dans notre carnet de voyage. Le plat semble bon, bien que la fraîcheur ne soit pas certaine, et on a connu pire. On attend ensuite 2 longues heures sur un cailloux que le bus reparte.
Sur le trajet en direction de La Serena, on se dit que c’est probablement l’activité/excursion la plus décevante depuis le début de notre voyage avec en prime la sensation de s’être fait pigeonné.
De retour dans la ville de La Serena, il fait un temps magnifique ! On est loin de la grisaille de Punta de Choros. On profite des derniers rayons du soleil pour se balader en ville, boire un jus de fruits frais (trop bon !).
On en profite également pour réserver les excursions pour visiter le lendemain la Vallée de l’Elqui, la vallée aux 300 jours de ciel bleu par an, la vallée du Pisco, la vallée réputée mondialement pour l’observation du ciel et de l’univers.
L’ambiance sur la place principale est si chaleureuse et conviviale, c’est vraiment agréable de s’y balader tranquillement.
La propriétaire de l’auberge dans laquelle on loge est un amour, une vraie petite maman aux petits soins. C’est d’ailleurs ici qu’on vivra notre premier tremblement de terre…. Quelques (longues) secondes et aucun dégât notable mais une sensation des plus étranges et surtout effrayante !