Durée : 3 jours / 2 nuits
On y a fait : Tres Fronteras, Iguazú Falls (Brésil), Iguazú Falls (Argentine)
Km parcourus à pied : 26,2 km
Altitude : 162 m
Distance de chez nous : 10 007 km
Quelques chiffres :
Les chutes d'Iguazú (prononcé "iguouassou"), compte 275 cascades sur 3 km de long. La plus grande et la plus connue est la Garganta del Diablo (la Gorge du Diable) qui atteint les 80 m de hauteur. Les chutes déversent jusqu'à 6 millions de litres d'eau (donc 6 000 tonnes) par seconde. Ça rigole pas !
Deux pays se partagent les chutes : le Brésil et l'Argentine
Le point fort du côté Brésil est ses points de vue et panorama à couper le souffle ! Côté Argentine, c'est la proximité, la puissance et les sentiers de promenade auprès d'animaux. Il est fortement conseillé de toujours commencer par le Brésil pour ne pas être "déçu" après avoir vu l'intensité côté Argentine. Et il est conseillé de ne pas omettre le côté Brésilien qui nous offre des vues tout autant splendides !
Le temps grisailleux de la veille laisse place à un ciel bleu azur le matin de notre envol au nord de l’Argentine. On décolle de l’Aeroparque, plus proche du centre ville que l’aéroport principal Ezeiza. Tout se déroule comme sur des roulettes et après moins de 2h de vol, on atterris à Puerto Iguazú où la chaleur intense et humide nous enveloppe à peine sortis de l’avion.
On choisit Four Travel Tourist pour le transfert vers le Terminal Omnibùs car c’est à une centaine de mètres de notre auberge de jeunesse. Attention, il faut bien repérer son arrêt de sortie car le chauffeur ne prévient pas. Pour le terminal de bus, notre repère était la microfarma.
L'auberge Iguazú Falls
L’auberge est top, colorée et peinturée de partout, les lits du dortoir mixte sont confortables, les sanitaires propres, il y a des transats, des hamacs et une.. piscine ! Le point négatif est la cuisine, pas suffisamment fournie en poêles/casseroles et couverts pour (tous) se faire à manger.
On y rencontre pas mal de français et d’anglophones et les échanges sont précieux : le plaisir de partager son trajet fait ou à faire, le partage de bons plans, les témoignages, les conseils. Et aussi partager une soirée, une journée ou un bout de chemin ensemble. C’est un vrai bonheur !
D’après un des backpacker à l'auberge, les chutes du côté brésilien ne nécessitent pas la journée entière. Il nous conseille alors de profiter de la matinée pour aller au nord de la ville voir les « 3 Fronteras ». Il s’agit d’une jonction entre 3 pays : l’Argentine, le Brésil et le Paraguay. Ils sont séparés par d’une part le Rio Paranà qui descend de la frontière Brésil/Paraguay et qui vient rencontrer le Rio Iguazú de la frontière Argentine/Brésil. Les deux « Rio » se distinguent par leur couleur différente.
Après un rapide coup d’oeil sur le GPS, on se dit pourquoi pas à pied, c’est environ 40-45 minutes, ça nous permettra de visiter la ville de Puerto Iguazú. À peine sortis du petit « centro », on entre dans l’arrière pays et on fait face à une ville pauvre et déserte où les étrangers ne semblent pas les bienvenus. On reste souriants et cordiaux mais on est pas super rassurés. La ville se dégrade au fur et à mesure de notre marche. En arrivant près de la Plaza Hito Tres Fronteras, on retrouve les infrastructures touristiques que d’habitude on évite mais qui à ce moment là étaient plus rassurantes.
Du haut de la Plaza, nous voilà face à ces deux autres pays, le Brésil et le Paraguay et le mélange des couleurs de l’eau est troublant. La vue est superbe ! Après avoir profité pleinement de cet endroit, on retourne vers le centre ville, mais cette fois en bus !
Depuis le terminal de bus, on part direction le Brésil !
Mais avant, il faut passer la douane argentine pour sortir du pays. Et souvenez-vous, Lola n’a pas eu de tampon d’entrée sur son passeport… Stressés à fond les ballons, on fait les innocents en arrivant devant le type. Il feuillette le passeport de Lola plusieurs fois et nous pose pleins de question. Il voit bien qu’on est mariés, on a les billets d’avion de notre entrée en Argentine, etc, mais il continue d'insister. On joue les touristes bébêtes et ça finit par marcher, il voit bien que c'est une erreur. OUF ! Lola obtient donc son tampon de sortie !! Youhou !
Next step, la douane brésilienne : RAS ! Comme on fait l’aller-retour dans la journée, on a pas besoin de s’embêter avec le visa touristique.
Puis le bus s’arrête devant un parc, la moitié des personnes du bus descendent. On demande au chauffeur « Iguazú Falls ? », il répond « Si ! Si ! ». Alors nous, ba on descend ! Et en regardant autour de nous, on se rend compte qu’on est devant un parc sur les oiseaux! Vite on fait demi-tour, et on rattrape in extremis notre bus. Les chutes d’Iguazú, c'est le prochain arrêt.. En nous déposant cette fois au bon endroit, le chauffeur nous dit départ 17h pour le retour.
Un fois les tickets d’entrée achetés, on prend un bus-navette pour nous emmener près des chutes, et il est lent… tellement lent… Enfin arrivés sur place, le timing est du coup un peu serré et pour ne pas louper le bus retour, on presse le pas entre les points de vue.
Premier point de vue, la rencontre avec ces fameuses chutes… Pouaaah ! Incroyable !! Mais on est encore un peu loin, alors on avance vers les prochains points de vue. Plus on se rapproche, plus on est subjugués par cette force de la nature ! La couleur de l'eau est marron tout comme on avait pu le voir aux 3 Fronteras le matin. La végétation tropicale qui l'entoure est tout simplement magnifique.
Quand on arrive au pied des chutes, les flots d’eau aspergent les flots de touristes ! En arrivant sur la passerelle, on croise des gens trempés de la tête aux pieds. C’est bientôt notre tour ! Une fois au bout, on est à la fois en dessous des chutes et au dessus du gouffre, c’est impressionnant !! Le fracas de l’eau est assourdissant.
Après cette douche rafraîchissante, on retourne vers l’entrée du parc. En route, on regarde l’heure sur nos montres « Oh, on a 1h d’avance, il est presque 16h ». Mais en regardant nos téléphones « Quoi ? Il est en fait 17h au Brésil ! »… #MerciDécalageHoraire. Petit coup de stress, mais on arrive à chopper une seconde fois in extremis notre bus. Pfiou !
On repasse les douanes brésiliennes, puis les douanes argentines et Lola obtient son premier tampon d’entrée sur le territoire !! Elle n’est plus une clandestine !
Avant de rentrer à l’auberge, on s’offre une petite glace et on goûte le fameux « Dulce De Letche », très sucré mais fait le bonheur des gourmand(e)s !!
Départ matinal !
On met environ 1h à rejoindre l’entrée du parc. Cette fois c’est un petit train qui nous emmène plus près des chutes. Sauf que l’attente est interminable, les touristes affluent et on se retrouve coincés au milieu d’une queue bruyante et gesticulante. C’est plus tard dans la journée qu’on apprendra qu’il y avait en fait un sentier pédestre pour ne pas prendre le mini-train-super-lent-et-super-blindé.
Le train nous dépose au point central du parc, duquel partent le Circuit Inférieur et le Circuit Supérieur ainsi qu’un petit train (oui encore un !) pour rejoindre la Garganta Del Diablo, le célèbre point de vue juste au dessus du plus gros gouffre des chutes, apparemment le plus impressionnant.
À peine arrivés, on est déjà entourés de coatis, des petits voleurs et fouineurs certes mignons mais qui peuvent devenir agressifs, griffer ou mordre. Le parc regorge de panneaux de mise en garde sur les coatis, qu’il ne faut pas garder de nourriture à la main ou trop visible devant eux et surtout ne pas leur donner à manger. Il faut s’éloigner tranquillement et ne pas les brusquer. Et pourtant… on a vu de nombreux touristes ne pas respecter les indications et parfois payer le prix de leur bêtise par des égratignures. Bien fait ?..
On nous avait conseillé de faire dans l’ordre : Inférieur, Supérieur, Garganta Del Diablo
Circuit Inférieur
Circuit Supérieur
Garganta Del Diablo
En se rapprochant de l’autre petit train qui amène à la Garganta Del Diablo, on a vu une queue interminable. On ne se fera pas avoir une seconde fois, on trouve alors un sentier qui longe les rails : on ira à pied ! On marche en plein cagnard, les petits trains nous dépassent lentement et des visages entassés aux regards pleins de pitié sont fixés sur nous. On leur rend un grand sourire, au contraire on est « muy buenito y muy tranquilo », dans la nature, juste tous les deux, par-fait ! Qui plus est, on croise un rassemblement de papillons, surement en pleine fiesta nationale ! C’est magique !
On a pu échapper à la foule de touriste mais on sait que plus pour très longtemps… La gorge du diable se rapproche. On traverse encore des passerelles, puis on y arrive. On est guidés par le rugissement des trombes d’eau et par le flot multicolore de touristes.
Une fois au bord du gouffre, on doit l'admettre "WOW". C'est impressionnant ! L'eau qui se déverse en continue avec autant de force donne presque le tournis. On est hypnotisés en regardant l'énorme cascade. Un petit arc-en-ciel vient s'incruster dans le tableau. On est finalement moins trempés que ce qu'on nous avait dit, on l'a été bien plus au Brésil. C'était plutôt comme un énorme brumisateur !
Au retour, nous prenons le petit train, et il se met à pleuvoir genre pluie tropicale, pile quand on a fini ! Au final, on aura réussi à profiter pleinement des chutes malgré une météo pessimiste.
Petit conseil :
Si vous préférez l'aspect esthétique, on vous conseille de faire dans
l'ordre Garganta Del Diablo, Circuit Supérieur puis Circuit Inférieur.
Si vous préférez l'aspect impressionnant, on vous conseille l'inverse.
Et attention aux horaires d'affluence des groupes touristiques !
On décide de ne pas profiter de notre dernière nuit dans l'auberge de jeunesse pour prendre un bus de nuit avec les couchettes "semi-cama" donc avec un angle de 45 degrés pour s'allonger.
On part à 21h30 direction la ville de Corrientes (on arrivera à 8h du matin). Le bus est super confortable, bien plus que l'avion mais certes moins rapide. La suite dans la prochaine étape !