20-22 février 2019 // Découverte des vignobles chiliens de la Vallée de Colchagua à vélo avec pour seul carburant des vins aux arômes savoureux.
Durée : 2 jours
On y a fait : Vignobles Laura Hertwig, Neyen, Ventisquero, Apaltagua, Montes, Casa Lapostolle
Km parcourus en vélo : 35 km
Altitude : 173 m
Distance de chez nous : 11 776 km
20 février 2019 :
Encore et toujours des bus
Comme Valparaíso n’a pas vraiment touché notre coeur, on décide de partir dans la matinée.
On prend un bus de ville pour rejoindre le terminal, puis un bus de 1h30 de Valparaíso à Santiago, puis un bus de 3h jusqu’à Santa Cruz.
Tout s’enchaîne super bien et on arrive en fin d’après-midi à la Casa Suiza, une auberge magnifique avec des chambres sublimes tenue par un couple suisse a-do-ra-ble !
On a à notre disposition un livret répertoriant tous les vignobles et les visites possibles, la possibilité de louer des vélos et une carte de la route des vins.
Viña Laura Hertwig
Un des vignobles (viña) est accessible à pied donc on décide de s’y rendre tout de suite et de visiter les autres en vélo demain.
Quand on arrive sur les lieux, on passe devant un champs de vignes et des énormes cactus avec leurs fruits (Figues de Barbarie).
Le bâtiment et ses terrasses sont très « cosy », la lumière de la fin de journée créé une ambiance chaleureuse malgré le vent vif.
On se commande une dégustation de 3 vins rouges et 1 vin blanc accompagnée d’un plateau de fromages et charcuterie. Le bonheur ! On va se régaler !
Vin blanc Chardonnay 2016 - énorme coup de cœur, sec et fruité sans être moelleux
Vin rouge Carménère 2016 - on le trouve un peu âpre
Vin rouge Cabernet Franc 2015 - excellent, c’est le préféré de François
Vin rouge Réserve Familiale 2015 - excellent, c’est le préféré de Lola
On a tellement aimé le Chardonnay qu’on décide de s’en acheter une bouteille pour accompagner notre dîner à l’auberge : spaghetti crevettes/chorizo, miam un délice !
L’itinéraire depuis l’auberge jusqu’au dernier vignoble représente environ 16km. Plutôt que de subir (après de nombreux verres de vin) ces km sur le retour, on décide de se rendre au dernier vignoble puis de revenir tranquillement en ponctuant d’arrêts dégustations.
Le ciel est presque totalement recouvert de nuages grisonnants mais il fait bon, c’est agréable.
Les suisses nous préparent notre attirail, puis on part en chevauchant nos montures à la conquête des vins chiliens !
VIÑA NEYEN
Après 16 km à vélo, on arrive au premier viña (vignoble). Mais on est un peu en avance et les œnologues n’ont pas terminé la dégustation précédente.
On en profite pour déjeuner nos sandwichs en attendant, installés confortablement dans les canapés.
Une œnologue vient ensuite à notre rencontre pour nous faire découvrir une dégustation dite « verticale ». Il s’agit de goûter deux vins avec le même cépage, le même procédé, et tout d’identique mais pas de la même année.
Le but est de ressentir l’influence de la météo sur les saveurs et arômes d’un même vin. De plus, le Viña Neyen est un vignoble organique donc ils n’utilisent pas de produits chimiques pour égaliser le goût.
2012, profond et doux
2011, fort, puissant et très complexe
La différence est saisissante ! L’œnologue nous fait re-goûter les deux vins avec du chocolat noir, ce qui intensifie encore plus les arômes.
Cette dégustation n’était pas donnée mais on aura beaucoup appris.
VIÑA VENTISQUERO
Le fail. Ce vignoble était très éloigné de la route principale et le chemin était assez compliqué en vélo. En plus, François déraille en cours de route.
On arrive en bas des vignes mais l’espace dégustation est encore loin alors on décide finalement de faire demi-tour.
Ce détour nous prendra bien 1h30 aller-retour…
VIÑA APALTAGUA
Du fait de notre long détour précédent, quand on arrive au Vignoble Apaltagua, on loupe le coche de la dégustation en groupe. Du coup, on achète au verre pour goûter deux vins :
Vin blanc Sauvignon
Vin rouge (on ne sait plus lequel)
Les deux vins étaient corrects mais pas transcendants.
VIÑA MONTES
C’est notre dernier arrêt avant notre visite guidée réservée dans le dernier vignoble donc on est un peu speed.
On traverse les vignes pour arriver à l’espace dégustation. Le cadre est très mignon et classe. On achète deux verres de vin :
Vin blanc Edition Limitée Sauvignon 2018 - bon mais un peu trop sec pour nous
Vin rouge Alpha Carmenère 2017 - super bon, un nouveau coup de cœur !
Puis on file vers le dernier vignoble !
VIÑA CASA LAPOSTOLLE
La visite guidée de ce vignoble n’est pas une balade en extérieur dans les vignes mais en intérieur. C’est une visite dite « par étage », c’est-à-dire que nous découvrons chaque étape de la fabrication qui ont lieu dans différentes pièces.
La visite s’effectue de l’étage le plus haut à celui le plus en bas :
Le tri des raisins - ceux qui ne sont pas utilisés partent en composte
La mise en tonneau - les raisins sont mis dans des énormes tonneaux en chêne français (à 1800 euros pièce) puis sont pressés manuellement depuis le haut du tonneau. Naturellement le jus obtenu ira se loger en bas tandis que ce qui reste des raisins flottera en hauteur.
La récupération du jus - le robinet sur le bas des tonneaux permet de récupérer ce 1er jus : le jus premium. Le reste est re-pressé mécaniquement et envoyé dans un autre vignoble moins prestigieux.
Première conservation - le jus premium est mis dans des plus petits tonneaux et est gardé 6 mois durant lesquels le dépôt est régulièrement enlevé sans faire rouler les tonneaux en les déplaçant.
Seconde conservation - Après ces 6 mois, les vins sont gardés dans la pièce la plus en bas, sombre et froide, durant 18 mois avant d’être mis en bouteille. Cette pièce renferme également la collection privée du propriétaire, des vins d’exception du monde entier mais pas conservés dans le but d’être consommés. Certains sont d’ailleurs déjà passés… Sacrilège ?!
C’est dans cette dernière pièce qu’on déguste 3 vins :
1 vin blanc - pas fou
2 vins rouges - le premier très bon, le second excellent !
On y fait la connaissance d’un français accompagné d’un brésilien qui sont dans le coin pour affaires. On échange nos avis sur les différents vins de la région, c’est super intéressant.
Avant de partir, on s’achète une bouteille de Cabernet Franc Collection 2016 qu’on savourera des semaines plus tard.
Quand on arrive à notre auberge, on découvre des coups de soleil MONSTRUEUX sur les bras et épaules de Lola. On maudit ces traitres de nuages grisonnants qui nous ont induit en erreur !
On la tartine de crème, mais la nuit sera difficile… et le lendemain aussi…
Les coups de soleil sur les bras et épaules de Lola ont encore empiré dans la nuit, on est proche du stade de cloques… Malheureusement, on doit quitter Santa Cruz et prendre plusieurs bus en direction du nord du Chili.
Lola ne doit pas exposer ses bras au soleil ce qui implique un t-shirt manche longue mais le frottement du vêtement sur la peau est vraiment douloureux.
Tout dans la débrouillardise, on opte donc pour tartiner de crème en masse ses bras et ses épaules puis emballer le tout avec du cellophane et ensuite d’enfiler le t-shirt.
On file au terminal de bus de Santa Cruz pour prendre un premier bus de 3h jusqu’à Santiago. L’empaquetage semble fonctionner au début, mais il fait une chaleur horrible, le cellophane fait effet sauna et la crème se mêle à la transpiration, #joie .
En arrivant au terminal de Santiago, la douleur revient et il devient nécessaire d’enlever le cellophane avant d’enchaîner encore 7h de bus pour rejoindre La Serena.
La route des vins vingt kilos
Après une bonne vingtaine de minutes dans les toilettes pour handicapés tous les deux pour tout enlever et remettre un t-shirt manches courtes, on arpente le terminal pour acheter notre prochain bus pour La Serena.
Quand on trouve notre bonheur (et en plus il part dans une quinzaine de minutes !), on déchante en découvrant que ce bus part d’un autre petit terminal de Santiago qui se trouve à environ 1km… Nonnnnnnnnnnn !
Evidemment, le trajet doit se faire en plein soleil dans les heures les plus chaudes. Lola remet donc le t-shirt manches longues mais ça brûle !!! Et le sac à dos qui frotte sur ses épaules brûlées… :’(
En plus, on a qu’une quinzaine de minutes pour rejoindre ce terminal, on ne peut pas traîner. Après quelques centaines de mètres, François décide de porter à lui tout seul nos deux sacs de voyage et son lourd daypack.
Il entame alors, dans les rues dégoûtantes de Santiago, la route des vins vingt kilos. Que dis-je ? TRENTE KILOS ! Et cela, sous le soleil de plomb…
Grâce au valeureux François, qui mettra une bonne demi-heure avant de reprendre des couleurs, on arrive à temps au terminal pour prendre le bus pour La Serena !
Quand aux coups de soleil de Lola, elle pèlera pendant plus d’un mois….
