Dimanche 30 octobre 13h, j'atterris à l'aéroport de Mataveri (aéroport le plus isolé du monde s'il vous plaît!). En attendant Mama qui n'arrive que demain (cf manque de synchronisation des billets d'avion), j'ai pour mission de trouver une auberge oú crècher. Vu que Hanga Roa, la seule "ville", n'est pas très grande, je suis plutôt efficace. Je réserve dans une auberge/camping avec vue sur l'océan puis me lance à la découverte des environs.
Je constate l'ambiance très "ilienne", relax... Je regarde du coin de l'oeil les matchs de foot sur le terrain en bord de mer en mangeant mes empañadas... Je me baigne dans une petite crique du Pacifique aménagée au bord du port... Je m'offre une glace... Je regarde les possibilités d'excursion pour les prochains jours... Je m'éloigne petit à petit du village en suivant la côte et observe mes premiers Moaïs...
Lundi 31 octobre début d'après-midi, je laisse juste le temps à Mama de déposer ses affaires à l'auberge et on enchaîne sur une randonnée vers le cratère Rana Kao et le village cérémoniel d'Orongo.
Orongo était le lieu des cérémonie de Tangata manu - l'homme oiseau. Chaque année, un représentant de chaque village devait plonger depuis la falaise, nager jusqu'à l'îlot Motu nui à l'aide d'une sorte de surf tressé, récupérer le premier oeuf de sterne de la saison, nager à nouveau et gravir la falaise. Le vainqueur devenait Tangata manu - l'homme oiseau... Bref une course que j'aurais bien aimé faire avec les copains.
Vu que l'île est plutôt petite (24km de long et 12km de large au maximum), on se lance dans une petite journée à vélo au nord-ouest de l'île à pédaler au milieu des Ahus (plates-formes cérémonielles où sont installés les Moaïs). Alors au début ça l'a fait, mais avec l'arrivée des chemins bien pierreux on a vite constaté que le vélo de Mama était trop grand... Au final elle m'en a pas trop voulu parce que les Ahus, les ruines de villages sur les bords de mer et les tunnels de lave étaient top, tout comme le chemin retour au milieu des puys et la carrière des Pu-Kaos (les chapeaux des Moaïs).
Mercredi nous changeons de monture, c'est dans un petit 4x4 que nous partons découvrir la côte sud-est de l'île et les principaux sites archéologiques. Nos compagnons de dortoir, Colette et Patrick, jeunes retraités partis pour un an de tour du monde, nous accompagnent. Les arrêts au pied des Ahus aux Moaïs renversés se succèdent jusqu'aux sites incroyables, Hallucinants, MAGNIFIQUES (et je pèse mes mots!) de Rano Ranaku (la carrière des Moaïs) et de Tongariki (le plus grand Ahu de l'île). Nous terminons la journée sur la plage d'Anakena lieu du débarquement du roi Hotu Matu'a, l'ancêtre du peuple Rapanui, selon la tradition orale.
Jeudi 3 novembre, il a plu toute la nuit. Mais je suis d'humeur optimiste et prends le bus jusqu'à la péninsule Poike pour y randonner quelques heures... Raté... Après 1 heure de bus au sec puis 15 minutes de marche sans pluie, c'est le déluge. Mais je lâche rien, de toute façon j'étais trempé au bout de 5 minutes. Du coup je monte jusqu'au cratère du volcan Puakatike, je n'y admire pas la vue étant donné que je n'y vois pas à 10 mètres et redescends doucement par l'autre côté en essayant de trouver un sentier. Je m'amuse bien ^^
Un saut à la carrière pour un dernier regard vers les statues de pierre et je reprends le bus après 4 heures de marche sous la pluie.
Nous disons en revoir aux Moaïs et à nos chouettes colocataires, puis l'avion nous ramène de nuit sur Santiago.