Entre Nihilisme et Mysticisme
Discours entre moi et moi, pas après pas.
Qui a raison ?
Les deux mon capitaine, me retorquerai un moine bouddhiste, c'est cela la voie du milieu.
Sans foi ni loi mais des valeurs et envie d'y croire.
C'était son et lumière cette nuit, la tente de Sylvie a pris l'eau et elle a du se replier dans les sanitaires en pleine nuit.
Bref nous n'avons pas bien dormi mais qu'importe, à 7h00, nous sommes au bar épicerie de Brengues pour le petit déjeuner. Nous y avions mangé la veille de délicieuses pizzas tout juste avant le déluge.
Je sors pour fumer ma satané cigarette et j'entame la conversation avec un pèlerin qui n'est autre que Michel, rencontré l'année dernière à Estaing.
Rebelote pour un nouveau café et adieu à notre résolution de partir tôt pour éviter la chaleur.
Sylvie, épuisée par une nuit au sommeil douteux décide de prendre la route qui lui évitera les montées et descentes qu'impose le GR en passant par les causses.
Je pars à 8h30 pour suivre le GR, Marcher à la fraîche, quel bonheur !
Heureux de sentir mon corps répondre à mes sollicitations.
Petit appel à Sylvie qui fait une pause à Marcilhac-sur-Célé. Je connais bien ce village qui possède une belle église, aussi je décide de rester sur les hauteurs pour ne pas avoir à descendre et remonter et poursuis sur Sauliac-sur-Célé où nous avons prévu de faire étape. Il est 13h00 et le voleur d'eau cogne sans relâche. J'ai repéré un camping avec bungalows sur les hauteurs de Sauliac, encore 1/2 heure de marche et j'y serai. Les derniers kms sont éprouvants, il fait chaud et je n'ai plus d'eau. J'entame les 300 mètres de descente pour arriver à destination.
Enfer et damnation, le lieu n'a pas dû résister aux années COVID et n'existe plus. Une corde avec un sens interdit et une pancarte propriété privée en barre l'accès.
Pas le choix, remonter les 300 mètres, la gorge sèche, pour reprendre le GR et enquiller les 2 kms de descente dans la pierrailles afin de rejoindre Sauliac.
A l'entrée du village haut, je suis les pancartes indiquant le gîte "Au cœur des sens". Je sollicite immédiatement de l'eau à Nathalie, l'âme des lieux.
Après 6 grands verres d'eau, Nathalie m'annonce que son gîte est complet mais qu'il est possible d'occuper les canapés sur la terrasse ouverte.
Parfait, j'appelle Sylvie. Elle se trouve à l'entrée du village et nous rejoins 1/4 d'heure plus tard.
Nous sommes une dizaine dont Michel.
Une bonne soirée, un bon repas et un repos bien mérité.
Demain est un autre jour.