Nous sommes très bien accueillis en Norvège par un plein soleil. Nous allons droit vers les quatre semaines sans pluie. Mais est-ce que cela va durer ? Fausse question. À chaque jour suffit sa lumière.
Alors après les 1642 premiers kilomètres accomplis dans les 4 premiers pays traversés, nous nous mettons allègrement en route.
Ville de 85 000 habitants, elle est en pleine modernisation.
En effet, c’en est bien fini du plat pays traversé durant plus de trois semaines. Un autre genre de difficulté s’annonce.
Mais le soir, nous nous apercevons que la Norvège, avec ses 5 millions et demi d’habitants, n’a pas les infrastructures du Danemark ou de l’Allemagne. Lorsque nous arrivons, après 80 kilomètres, près du petit centre de vacances annoncé sur la carte, nous nous apercevons qu’il est encore fermé. La saison n’a pas commencé. Et c’est notre premier bivouac à l’ombre des cabines closes mais dans un agréable paysage.
Vient alors notre premier moment d’enfer. Une côte hors catégorie sur cette route de campagne non normalisée. 11 % durant environ deux kilomètres. Le niveau de pente du Relais du chat près de Chambéry, mais avec 38 kilos de vélo et de bagages…
De l’enfer, il n’y a pas de photos. Le diable, malin bien sûr, l’interdit souverainement. Alors il n’y a que ce cliché ci-après. Trompeur par son apparence facile, il peut tout de même donner une vague idée de ce que fut ce moment… particulier.
Mais arrivés dans le hameau de Jøssingford nous n’avions aucune possibilité de logement. Nous avons donc cherché un endroit de bivouac. Pas facile de trouver sur des terrains tellement accidentés et sauvages qu’ils offrent rarement fut-ce 5 mètres carrés de terrain plat et plantable. Mais nous avons finalement trouvé, au bord d’un minuscule chemin, à l’embouchure d’un fjord.
Mais la reprise sera difficile. Car cette fois la pluie, la vraie, la cruelle…. vient !
Demain samedi, nous pourrons nous mettre en route pour Stavanger, dont seulement 58 kms nous séparent. Ce sera le terme de notre première grande étape norvégienne.