C’est la grande paix ce dimanche. Nous décidons de rouler au diapason de l’atmosphère, paisiblement, sans forcer le rythme. Pédaler comme sans efforts, c’est-à-dire en ne forçant jamais le coup de pédale. Cette disposition nous fait du bien après la débauche d’efforts des deux jours précédents. Par bonheur, le terrain se prête à ce calme : la route suit scrupuleusement la côte durant la majeure partie de la journée. Et cette tranquillité en pédalant permet de jouir pleinement de tout ce qui environne et même de méditer.
Mais la jeunesse, en ce début de saison, s’y compose …. d’un homme de 65 ans, voyageur suédois nommé Thomas, et de nous deux… Seuls dans l’AJ, nous passons une partie de la soirée à deviser avec lui et à échanger des informations de voyage.
Mais une journée globalement assez quelconque. Avec une particularité désagréable et fort rare en Norvège : une route très encombrée durant 20 kilomètres entre Leikong et Ulsteinvik. C’est une des très rares fois où la circulation nous mettait clairement en danger.
Soirée de repos dans une jolie chambre avec vue sur le port qui est le centre de la petite ville.
Cette ville a entièrement brûlé en janvier 1904. Laissant 12 000 personnes sans abri dans le froid de l’hiver. La catastrophe a suscité un grand élan de générosité dans toute l’Europe, et spécialement en Allemagne. L’empereur Guillaume II qui connaissait la région a fait des dons importants. Si bien que toute la ville est reconstruite dans le style « Art nouveau « , ce qui est exceptionnel en Norvège.
Nous voudrions bien rester….
Cette fois nous allons vers l’île de Midsund.
Ce qui donne du courage pour reprendre la route, cette fois vers Kristiansund. ! À bientôt !