Mais après la traversée de trois heures….
Un « rorbuer » est une cabane de pêcheur, En fait, c’est le lieu où vivaient autrefois, à quatre ou cinq dans une salle de vie unique, les hommes venus du continent pour la saison de pêche. de janvier à avril.
Depuis les années 60 et la mécanisation générale de la pêche (avec l’arrivée des grands chalutiers), ce temps relève du musée.. Cette vie d’autrefois, relativement aux critères d’aujourd’hui, était très difficile et exposée.
Si chez Jacques Brel « ça sent la morue jusque dans l’cœur des frites » (Amsterdam), ici ça sent une odeur un peu entêtante de morue dans un certain nombre de villages.
Un jeune homme, ancien surfeur, s’est attaché à souligner le problème auprès des autorités politiques et sociales du pays.
Les photos de ces jours sont un peu trompeuses puisque saisies au moment des éclaircies.
Demain, nous quitterons les îles Lofoten, avec un souvenir contrasté. Car pour une fois le temps ne fut pas au rendez-vous, et c’est le gris, voire la pluie, qui ont dominé. Mais surtout, on nous en avait tant dit sur ces îles…, et les paysages que nous avions contemplés dans l’Helgeland avant Bodø étaient si merveilleux, que la différence ne s’est pas faite sentir fortement. Mais plus encore : il y a un phénomène singulier qu’on appelle le tourisme. Beaucoup a été fait par le gouvernement norvégien pour attirer les touristes européens vers ces îles. C’était probablement, vu les changements structurels concernant la pêche, le seul moyen de leur assurer une certaine prospérité et de ne pas voir les populations les déserter. Mais le résultat, c’est qu’une nuée de camping-cars y déferle chaque jour dès la première moitié de juin. Ce n’est pas l’avalanche, mais du point de vue des cyclistes, c’est à vrai dire assez pénible et plus d’une fois nous avons eu peur, car tous les conducteurs de camping-car ne sont pas des habitués, certains les louent pour la première fois de leur vie, et ils nous font aimablement frôler la mort de temps en temps. Nous avons beau leur suggérer que ce n’est pas ce type d’aventure que nous sommes venus chercher, rien n’y fait. Pour nous la solution est de choisir une petite route dès qu’elle se présente. Car la très grande majorité d’entre eux ne quittent guère la E6. Mais ici, il n’y a plus de petites routes tout le temps. Les routes, dans le grand nord, sont rares. Dès que de petites routes sont là, nous les prenons.
Nous quittons donc les Lofoten sans trop les regretter. Avec tout de même d’excellents souvenirs de Å et de Nusfjord. Plein d’autres belles choses aussi, mais un petit sentiment de déception.
En route maintenant pour les îles Vesterålen
A bientôt !!
Belles photos malgré tout, et reportage toujours aussi intéressant. Merci ! J'imagine que la famille française que vous avez rencontrée est la même que celle côtoyée lors d'une précédente étape et dont vous nous aviez décrit les vélos sans les avoir photographiés. Bonne suite de route à tous les deux.