Île de Senja, le diamant polaire.

Publiée le 28/06/2022

L’île de Senja nous a offert des moments inoubliables où la beauté atteignait son comble. Mais il a fallu les mériter. Porte ouverte à la méditation. Une clé du voyage avec la clarté silencieuse de la nuit.

Anecdote liminaire

En Norvège, où la propreté est de règle, les toilettes publiques sont toujours impeccables. Mais les Norvégiens ne se contentent pas d’en faire un lieu d’aisance agréable, car très férus de confort depuis qu’ils ont accédé à la richesse sociale, il leur arrive d’en faire…. des salles de spectacle !

Ici, les toilettes comportent une énorme baie vitrée devant un paysage sauvage de bord de mer. Vous pouvez contempler le soleil de minuit assis sur le trône et à l’abri du vent sans être vu de l’extérieur, le verre étant travaillé pour empêcher d’être vu de dehors.

Voici ce que cela donne…

….

D’Andøya à Senja.

Tout au nord de l’île d’Andøya, il y a Andenes. Nous n’avons fait qu’y passer une nuit car nous n’avons pas été voir les cachalots (ce sera pour une prochaine fois !), or c’est le principal intérêt de la ville elle-même : proposer une sortie en mer pour aller à leur rencontre.

Mais en quittant Andenes, nous savons que nous allons vers….

…. un grand moment du voyage : l’île de Senja.

Dans l’attente au port….

…. Ghislain rêve devant les voiliers qui fréquentent ces côtes. Certains ont un parti-pris clairement théologique.

Mais le ferry le rappelle à la réalité du moment.

Un voyage de deux heures commence par vent fort.

Au revoir Andenes.

Depuis la cabine de pilotage, on voit au loin d’intrigantes montagnes

… qui se laissent entrevoir dans une lumière singulière.

La mer, le ciel, les montagnes, les embruns…. tout est là.

Peu à peu les profils se dessinent nettement.

Et nous arrivons par le port de Gryllefjord dans cette île tant attendue.

Mais en ce mardi matin, elle nous accueille rudement.

La menace qui se précise….

… passe à exécution.

Et le temps est si mauvais…

… que nous sommes heureux de trouver pour quelques heures ce refuge… confortable !

À chaque fois dans ces minuscules ports, deux ou trois bateaux à voiles

Ici un navigateur qui vient de Bretagne. Sa coque en alu lui permet d’envisager le tour du Spitzberg.

Partout sur les routes, des travaux.

Car ici ça y est. C’est vraiment le grand nord. Les événements sur la route arrivent tout le temps. L’entretien est permanent dès que la saison le permet.

…

L’après-midi la météo empire…

… il faut monter un col à 500 mètres et la température chute à 6 degrés sous une pluie fine continuelle et assez forte. Nous sommes trempés par la sueur et la condensation de nos parkas.

C’est clair, Senja nous met à l’épreuve.

En haut du col, nous avons froid. Il y a un parking où nous nous arrêtons une minute. Un camping-car est là. Soudain la tête d’une femme se montre par la fenêtre. Pascale nous dit de monter dans le véhicule pour nous réchauffer avec un café ou une tisane. Magnifique surprise qui tombe à pic ! Nous passons une demi-heure, qui fait un bien fou, avec Pascale et Christian qui viennent du Loir et Cher et réalisent un vieux souhait de se rendre en Scandinavie et au Cap Nord avec leur camping-car. Merci à eux pour le bien qu’ils nous ont fait ce jour là. !

….

Le soir nous trouvons un gîte au fond de cette baie.

Une auberge destinée aux pêcheurs mais qui nous convient parfaitement.

Après l’épreuve, l’île Senja nous fait le cadeau d’un mercredi 22 juin absolument somptueux. Comme si elle se donnait à nous après nous avoir éprouvés.

Voici les cadeaux qu’elle nous a faits.

Première côte retrouvée.

La route est encore mouillée de la veille.

Le bord de mer est fascinant.

…

….

Après une demi-heure de contemplation, nous nous remettons en route.

Nous passons quelques tunnels…

Et parvenus dans une autre baie….

Des chutes de pierres interdisent la circulation aux autos….

…. mais pas à nous, ce qui nous convient fort bien car durant une quinzaine de kilomètres, il n’y aura plus que des vélos sur la route !

Les paysages saisissants et enchanteurs se succèdent alors comme en un festival

Et nous décidons, au prix d’un nouveau col….

…. de faire un détour vers le village île de Husøy.

Et bien nous en a pris…

…. Car arrivés au sommet (qu’il fut pénible d’atteindre), nous découvrons d’abord ce paysage….

Et soudain, comme ça sans avertir, une baie….

…. Husøy, tel un village corse en pleine région arctique !

Une merveille.

… et c’est aussi un authentique village de pêcheurs !

Et au bout de la petite île qu’il occupe….

Des rochers où nous allons contempler la danse de la mer polaire.

….

Et nous avons la chance de trouver le seul B&B du village, vue directe sur les montagnes

Alors que nous ne sommes pas remis entièrement du virus qui nous a visités trois jours plus tôt, ce gite fait du bien.

Le lendemain, c’est reparti vers Tromsø.

Nous quitterons ce jeudi l’île de Senja pour nous rendre vers l’île de Kvaløya qui donne directement sur Tromsø. Les contrastes de couleurs et les ciels du Grand Nord sont vraiment uniques.

Vous ne trouvez pas ?

….

Christine et moi n’avions jamais contemplé des cieux pareils.

Nous repassons le col de la veille…

Et nous arrivons à Botnhamn.

Ce n’est pas la mouette qui nous emmènera de l’autre côté…

Mais le ferry où l’heure est à la bonne gaufre norvégienne.

…

A l’arrivée le ciel s’est assombri, mais la mer prend le relais pour la palette de couleur

…

Vrai ou faux ??

Faux ou vrai ??

Je ne pose pas la question pour le pique-nique.

A l’approche de Tromsø…

Le ciel se réassombrit vraiment.

Mais la neige étincelle

Et le haut-plateau au-delà de Nordfjorbotn impressionne

…

Ces haut-plateaux sont en réalité d’immenses vallées glaciaires.

…. bordées de sommets plus élevés qui n’ont pas été entièrement rabotés par les glaces.

Et finalement nous descendons sur Tromsø.

Dont voici de loin la montagne caractéristique.

Après les 10 derniers kilomètres, nous y sommes.

Tromsø, capitale du polaire, nous accueille.

Pleine de lupins sauvages, que Ghislain aime tant….

…. elle nous reçoit pour un repos et une visite de 3 jours.

Car Tromsø a plein de choses à nous dire et à nous apprendre.

Mais lesquelles ? Nous le saurons bientôt. Et vous aussi.

Alors à bientôt !!!

Étape précédente

Îles Vesterålen. Aux portes du mystère.

Étape suivante

Tromsø, capitale polaire

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2 commentaires

! On suit !

il y a 2 ans

latortuedu41

Coucou ! Un bonheur de lire votre voyage…Quelle fluidité d’écriture et de si belles photos… Il est des rencontres qu’on n’oubliera pas….On est arrivés au cap Nord lundi 27 sous un soleil radieux.Une belle émotion partagée avec beaucoup de voyageurs…on a même eu la chance d’u voir un ballet de baleines…
On a bien pensé à vous en voyant grimper les cyclistes…Hâte de lire la suite!
Pascale et Christian

il y a 2 ans