Îles Vesterålen. Aux portes du mystère.

Publiée le 22/06/2022
Les îles Vesterålen nous ont rendus au contexte que nous connaissions jusqu’à Bodø. Avec cette fois des paysages baignés de brumes envoûtantes qui étaient comme un appel (ou un rappel ?) au décentrement de soi et à l’attention au monde qui nous porte.

Tout a  commencé doucement aux Vesterålen. Le nomadisme a l’écart des grandes voies est propice à la réflexion. Nous sentons baisser subitement la tension de l’encombrement des routes. Nous retrouvons le silence habité d’une contrée aux dimensions qui nous dépassent et nous ravissent à la fois. Paysages….

… à la fois ouverts….
…. et grandioses.
En passant, cette sculpture ne veut-elle pas nous dire….
Et cette épave n’amène-t-elle pas à penser…
Pourtant au loin des perspectives incertaines mais si belles nous appellent encore.
Et en roulant tranquillement en direction de Stokmarknes
L’église était fermée, mais par chance…

Petite visite guidée

D’abord un exceptionnel retable dont il faut vous dire deux mots.
En fait le retable a été recomposé à partir de plusieurs couches.
La partie supérieure qui soutient la chaire a été créée au XVIe siècle.
…
Quant à ce chandelier russe…
Comme dans la tradition allemande du nord….
Vue d’ensemble depuis le balcon circulaire, avec l’orgue.

Après avoir joui de cette visite impromptue, nous arrivons rapidement à Stokmarknes….

Où nous visitons le musée du Hurtigruten
Le modèle que nous prendrons sera sans doute plus récent.
Une nuit de camping au soleil….
Le lendemain matin. C’est fou tout ce que l’on peut porter sur un vélo !
Et sous un ciel très contrasté….
Nous franchissons la barre des 4000 kms.
….
Le temps est médiocre….

Le soir, la pluie battante s’étant invitée, nous dormons dans un hôtel à Sortland.

Mais le dimanche 19, petit miracle de la météo scandinave : une journée radieuse commence.
La température monte jusqu’à 23 degrés !
Et voici un exemplaire pour la série : « des cieux bleus pour les générations futures »
Mais les nuances du bleu se trouvent aussi dans l’eau arctique !
Grand estuaire de nouveau à Risøyhamn
Mais alors que le ciel bleu paraît une évidence….
Une brume de mer monte de l’océan….
Le paysage change complètement.
….
Nous nous arrêtons à Bø di Andøya, au bord de la mer.
Nous louons une cabane, Christine passant un virus et ayant un peu de fièvre.

Un lundi magique

Il ne faut pas souhaiter seulement le beau temps. Certaines journées de grisaille transfigurent le paysage et nous offrent un environnement envoûtant. Mais il faut la disponibilité pour s’y ouvrir. En ce lundi 20, sur cette merveilleuse île d’Andøya, nous l’avons. Le vent nous vient de dos. Peu de kilomètres à faire (à peine 50). Une petite route tranquille. Tout est réuni.

Dans un paysage acéré….
Les volutes des nuages sont troublantes.
Tandis qu’imperturbable, la mer bat le rivage.
Et les phares veillent sur le destin des marins.
Car s’il est d’une grande beauté….
… le grand nord est aussi d’une grande âpreté.
Pour l’approcher, rien de tel que le contact direct, au plein air.
Dernières dentelles de pierre avant Andenes, moins mystérieuses mais irrécusables.

Et juste avant le terme de l’étape au bout de cette extraordinaire île d’Andøya, nous rencontrons un couple de jeunes cyclistes qui accomplissent un tour d’Europe d’une année entamé en février dernier. Aurélie et Corentin ont respectivement 25 et 26 ans. Elle a fait une formation dans la communication et l’événementiel, mais elle est déçue et ne veut pas continuer. Il est infirmier et il a vécu de plein fouet la tension des hôpitaux français sous Covid. Il en a assez et vit le blues de nombreux personnels soignants hospitaliers. Bref ils se cherchent tous deux et voudraient vivre de quelque chose qui aurait du sens à leurs yeux. Ils nous le disent plusieurs fois. Ils ne veulent plus vivre à Paris où ils ont accompli leurs études et commencé leur vie professionnelle. Comme eux, pas mal de jeunes vivent difficilement notre époque et ne voient plus de perspective susceptible de les attirer et de les accomplir. De leur côté ils comptent sur cette année de pause, de vélo, de découvertes et rencontres pour vivre un nouveau départ.

Corentin et Aurélie, partis pour un tour d’Europe à vélo d’un an…

Arriver à Andenes, c’est se préparer à passer sur l’île de Senja. Elle est la grande île du grand nord, la première directement ouverte sur la mer polaire.

A bientôt !

7 commentaires

BW

Merci pour ces récentes informations 😊

  • il y a 2 ans

JoBernard

Merci à vous pour ce magnifique blog, qui nous transporte et nous questionne... Profitez bien de tout cela... De notre côté, on continue de polluer et de payer les soignants avec des applaudissements.... On va droit dans le mur mais on garde le cap.... Gros bisous !

  • il y a 2 ans

Fouinefred

Votre récit me fait toujours autant rêver 🤩. (J'ai quelques étapes récentes à rattraper 😬).
Merci pour cet appel permanent au grand large !
Bises
Fred

  • il y a 2 ans

JeanDanielM

Tout cela est vraiment magnifique! Vous vivez une belle aventure. Profitez bien de vos prochaines étapes avant le cap. On se réjouit de lire la suite.

  • il y a 2 ans

Manu73

Merci encore pour ce beau partage !

  • il y a 2 ans

MPB

JUSTE : WHAOUHHHH !!!!!!!!!!!!!

Merci infiniment pour ce partage !!!!!!!!!!!!!
Marie-Paule

  • il y a 2 ans

Philippe439

Vous êtes maintenance à moins de 500 kms du Cap nord .. une rigolade par rapport à tout ce que vous avez fait .. C'est merveilleux ce parcours .. Nous sommes tous ravis de vous suivre pas à pas, enfin roue à roue .. Continuez bien tranquillement..
PS : la pièce de vélo de rechange n'est pas trop lourde ? 😊

  • il y a 2 ans