Cette longue pause qui va durer 5 jours, est l’occasion de faire un premier bilan de ce voyage. 5 semaines, 2200 kms, c’est déjà un voyage en soi et pourtant nous n’en sommes pas encore à la moitié de la route qui nous conduira au Cap Nord ! Drôle de sensation ....
Très heureux de cette expérience exceptionnelle, nous constatons à quel point les efforts demandés et les difficultés rencontrées donnent une lumière particulière à tout ce que nous rencontrons sur notre route : paysages, sites, personnes ... Le vélo est un excellent moyen d’entrer en contact avec la population norvégienne qui est vraiment sympathique sous ses abords parfois décrits comme trop discrets.
Comme à chaque pause, c’est lessive et repos ! Mais nous y associons la découverte d’une ville magnifique, décrite comme la plus belle de Norvège, même si c’est aussi la capitale de la pluie, ce que nous avons vérifié dès notre arrivée…
Commençons par une brève visite de Bryggen, le vieux quartier des marchands de la Ligue hanséatique qui domina la ville du XIIIe au XVIIIe siècle. Ils vivaient entre hommes, entassés dans un quartier portuaire au centre de la ville. Ils avaient en particulier le monopole de l’exportation du poisson.
Le funiculaire de la ville termine son parcours au sommet du Mont Fløyen, d’où l’on peut jouir d’un très joli point de vue. En ces jours de repos, nous n’hésitons pas à le prendre, puis à redescendre vers la ville à travers le bois planté sur la colline.
Notre visite dans ce musée a également été marquante. Notre seul regret était l’absence des œuvres de Munch presque toutes prêtées cette saison à différents musées d’Europe. Cependant la richesse des collections constituées par le mécène et collectionneur philanthrope qui a voulu ce musée qui porte son nom est tout à fait remarquable. Voici ci-dessous quelques merveilles qui donnent le ton.
Le lundi 16 nous sommes allés découvrir un second fjord en bateau. En passant par Flåm et son train d’altitude, le Flåmsbana, qui a pu nous conduire à 1380 mètres, au milieu de territoires enneigés que nous n’aurions pu atteindre à vélo.
Indépendante depuis 1905 seulement, la Norvège 🇳🇴 avait conçu sa constitution en 1847, quand elle était encore sous tutelle suédoise. Mais elle ne fut appliquée qu’au début du XXe.
Chez eux ce jour est un jour de très forte mobilisation.
Dans la grande parade, très longue (nous n’avions jamais vu de parade aussi longue), il y a de tout. Dont ceci…
Et belle surprise le soir, dans l’église luthérienne Saint-Jean : un culte gospel.
Et en toute fin de soirée, bien sûr le feu d’artifice.
Demain, retour de la vie nomade. Curieusement elle nous manquait. Ou pas si curieusement que ça : être tous les jours en mouvement finit par faire désirer le mouvement. Pour la liberté sans doute, pour le sentiment de fluidité aussi. Les temps de latence des villes sont souvent des temps d’ennui. À force de passer nos journées en plein air, nous commençons à nous demander si les êtres humains sont faits pour vivre entre 4 murs ou au cœur du dédale des villes où les humains vivent trop nombreux. Et puis, disons-le aussi, l’effort physique fait tellement de bien (même si au temps du froid d’avril et de la pollinisation générale, ce fut un peu dur pour ma peau (Ghislain).
En tout cas, demain nous partons. Ce n’est pas trop tôt.
À bientôt !