Nous quittons Bergen mercredi matin heureux de retrouver nos vélos, sous un temps d’abord favorable, mais ça ne va pas durer
À noter que c’en est fini des températures basses et des petits matins à 0 ou 3 degrés ! Désormais, il fait entre 11 et 21 et cela nous semble doux. Nous nous demandons sérieusement comment font nos enfants et nos amis et collègues pour supporter les 29 et 30 degrés dont on parle en ce mois de mai à propos de Genève et Lyon. Nous nous rappelons un slow de notre jeunesse, tube de l’été niais à souhait mais qui commençait ainsi : « Monaco, 26 degrés à l’ombre. C’est fou ! C’est trop ! » Amusant, non ?
Mais revenons au printemps. Nous l’avons suivi durant des semaines et tandis que nous montions au Nord, lui faisait du surplace. Les bourgeons s’ouvraient indéfiniment. Maintenant, c’est fait. Et cela donne un spectacle de plus en plus fleuri.
Au soir du deuxième jour de cette étape une surprise nous attendait.
Il faut dire que nous allons remonter un tout petit fjord perdu (le fjord de Dalsøyra qui débouche sur le célèbre Sognefjord).
Le soir venu, nous étions un peu dans l’embarras, ne sachant pas où poser notre tente et trouver à manger. Google Maps annonçant une épicerie fine à Hellevik, au bord du fjord, sans autre précision, nous décidons d’y descendre par un chemin gravillonné très en pente. Pensant déjà à la nécessité de remonter…
Mais une belle surprise nous attendait.
Une dame sort de chez elle et nous propose de camper dans son jardin… et de profiter de la cuisine dans laquelle elle organise des stages culinaire…
Une scène extraordinaire commence alors.
Nous n’avions jamais vécu de bivouac si luxueux, ponctué d’un repas digne de Lucullus
La troisième jour de cette étape nous a réservé en fin de journée un autre type de surprise….
A l’arrivée à Askvoll, les paysages étaient splendides.
La montée s’achève par un long tunnel. Une fois au sommet, nous voyons un hélicoptère venir près de nous. Deux personnes en détresse n’étaient pas loin sans que nous le sachions. Sauvetage en direct.
Dans un autre style, un peu plus épique, nous avons vécu un samedi comme on en fait peu.
Ensuite une difficulté particulière : juste après Naustdal, il y a un tunnel de 6 kms interdit aux vélos. Pour l’éviter, il faut prendre l’ancienne route, abandonnée depuis 10 ans, et qui passe par un col cette fois annoncé et réputé un peu difficile. Mais c’est le seul chemin, Nous n’avons pas le choix, à moins de faire un détour de quarante kilomètres. Alors, nous y allons.
Il a donc fallu prendre le tunnel qui n’était pas formellement interdit aux cyclistes. Mais franchement ce n’est pas un moment agréable car les tunnels norvégiens ont quelque chose d’assez brut de décoffrage : peu de lumière, roche apparente. C’est assez space.
Un peu plus de 300 kms après Bergen, nous sommes à 2500 kms de notre point de départ à Berthen. Maintenant, la prochaine étape, c’est Ålesund.