« En passant par Kristiansund avec nos vélos »🎼

Publiée le 29/05/2022
Une étape chouette mais qui n’a pas été sans surprises ni vicissitude (mais il fallait bien que cela arrive dans un tel voyage).

Lever ensoleillé à Midsund
Préparation de pied en cap.
Et c’est reparti !
Très vite un petit bac-ferry.
Et une fois sur la terre ferme nous retrouvons nos paysages montagneux enchanteurs
Une couleur très fréquente utilisée dès le XIXe siècle..
Première maisonnette sur pilotis (sans doute une cabane à outils).
Nous n’avons pas fini de monter…
Alors le pique-nique fait du bien.
Idyllique écrin.
Bon rythme pour une étape avec un léger vent dans le dos.
Et après la rencontre d’une singulière cycliste….
Et de deux Traband rescapées de l’Histoire.
Nous faisons une pause aux marges d’un bois que nous quittons précipitamment….
Enfin nous arrivons en bord de mer.

Et nous entamons ce que les Norvégiens nomment Atlanterhavsveien, une route achevée en 1989 qui relie 7 îles et dont les ponts défient les lois de la pesanteur..

Début de cet étonnant circuit.
Ce qui pointe n’est pas une protubérance rocheuse, mais un pont !
Nous y sommes.
Et nous voici passés de l’autre côté.
L’appel de la mer.
Juste après les ponts, un charmant camping à Kårvåg

Au terme d’une solide étape de 92 kms, nous célébrons aussi la Bergfest, c’est-à-dire la moitié exacte (en durée) du voyage jusqu’au Cap Nord.

Salle de repos typiquement scandinave dans le camping…
Nous devenons pour un matin les hôtes de ce couple, dans leur camping-car.

Le soir, nous sympathisons avec des Norvégiens de Kristiansund. Nous parlons avec eux du chemin qui y mène. Problème : un très long tunnel interdit aux vélos. Pour entrer en ville, pas de ferry, mais seulement un système de bus. Mais demain, c’est jeudi de l’Ascension ! Pas de bus avant 13 h 45. Il faudra se résoudre à attendre, mais très gentiment ils nous proposent un lift ! Ils nous emmèneront demain dans leur camping-car et nous feront faire un tour de la ville. Ils vont même nous conduire jusqu’au bac-ferry suivant, 8 kms après la ville. Car nous aurions voulu visiter le musée de la pêche à Kristiansund, mais il n’ouvre qu’au mois de juin. Petit inconvénient de venir très tôt en saison.

Pour ceux qui doutent de la capacité des coffres de camping-car.
Nous faisons donc 35 kms le matin en camping-car !
Et en bord de route une biche broute tranquillement.
L’engin.
La tour de Kristiansund que nos amis nous font visiter.
Depuis la tour, la ville.
La pêche et la ville sont inséparables.
Le ferry laisse derrière nous Kristiansund que nous n’aurons fait que traverser.
Les fjords commencent à être moins élevés….
Nous saluons au passage le cheval fjord, un des plus doux qui soient au monde.
….
Et le soir venu, bivouac dans…. le fond d’un cimetière de campagne !
Ces cimetières sont beaux et nous pensons à Lamartine et à sa poésie « Pensée des morts »
Mais en repartant le lendemain matin une vilaine surprise nous attendait…
Après 1km, le sélecteur de vitesse du vélo de Ghislain casse sans remède.

Le problème est donc très simple : impossible de « descendre » les vitesses. Dans les côtes, avec le chargement, les plus petites sont nécessaires ; sur le plat, avec les plus petites, vous n’avancez pas ! Il faut se résoudre à les passer (le moins souvent possible) « manuellement » en allant au moyeu de la roue arrière où se trouve le système Rohloff et faire manuellement ce que le sélecteur fait pour vous.

Nous avons fait ainsi environ 45 kms. Comme on ne peut changer tout le temps les vitesses, il faut trouver un moyen terme, et l’on avance, mais au prix d’efforts redoutables. Casser un sélecteur est une chose, s’abîmer un tendon ou un muscle en est une autre. Il faut donc doser. Pas simple.

Alors, arrivés au premier gros bourg, au nom impossible à prononcer : Kyrksæterøra, nous cherchons comment prendre le premier bus pour Trondheim qui est encore à 100 kms.

Coup de chance….
Et vers 15 h 30 à Trondheim….

Mais en cette circonstance, il n’y a pas de miracle. Ils n’ont pas la pièce en stock. Ils font une réparation de fortune qui tiendra… ce qu’elle tiendra, disent-ils. Car il manque une petite pièce tombée sur la route (j’en avais récupéré 3, il y en avait 4). Ils nous encouragent à faire la tournée des popotes, ce que nous faisons. Nous allons visiter 7 magasins spécialisés.

Et nous rencontrons une formidable bonne volonté…

Reste à regarder les sites de vente de pièces sur internet. C’est là que se produit un petit miracle : le plus gros vendeur de pièces détachées a encore une pièce en stock, le sélecteur de la main gauche (celui qui est cassé), alors qu’il n’a plus la main droite et qu’il faudrait des semaines pour l’obtenir.

La crise générale qui touche les acheminements se fait sentir aussi sur les stocks. Les commerçants n’arrivent plus à s’approvisionner et les délais deviennent fous. Nous sommes donc très chanceux.

Comme il faut un délai pour l’envoi de la pièce, nous la faisons acheminer à Bodø où nous serons normalement dans 12 jours.

Reste à prier pour que la réparation de fortune tienne le coup ; et aussi à être particulièrement précautionneux dans l’usage du sélecteur.

S’il casse à nouveau, de sacrés efforts seront au programme.

Mais pour l’instant nous sommes à Trondheim. Sereine et superbe ville royale, que nous allons savourer deux jours durant. Nous attendions en particulier la cathédrale et la visite d’un des plus importants musée de la musique au monde, qui se trouve dans cette ville ! Jolie fin de semaine en perspective, dont nous vous parlerons bientôt.

Et pour le repos des troupes….
Un verre au Baklandet Skydsstation
3 commentaires

BBW

Superbe ce reportage…..grand merci Ghislain .Bon repos à tous deux .Bisous et félicitations aux cyclistes 🤗

  • il y a 3 ans

luha

... pour que la pièce vienne aussi vite que la réparation provisoire tienne... tschinchin!

  • il y a 3 ans
Antoine

Numenor

Quelle aventure !! J'espère que l'a réparation tiendra jusqu'à Bodø !

  • il y a 3 ans