Mercredi 3 novembre
Le petit déjeuner de l’Allegria était excellent : fruits frais, pain chaud au fromage, oeufs brouillés, jus d’orange, parfait pour affronter 8 heures de bus.Ernesto vient nous chercher à l’heure dite et nous accompagne jusqu’à notre montée dans le bus. Les bagages sont mis dans la soute munis d’étiquettes, dont nous avons le double. Cela nous rassure, le plus gros risque en Equateur étant de se faire voler.Le bus Reine del Camino prend beaucoup de temps pour sortir de la capitale, même si nous sommes déjà dans la partie sud. C’est l’heure de pointe, même si c’est une période de congés. Les premiers tours de roues dans la campagne nous montrent un paysage de montagnes verdoyantes. Les premiers animaux que nous voyons ne sont pas vraiment exotiques, ce sont de jolies vaches normandes !Il y a des toilettes à l’intérieur, mais elles sont fermées et l’assistant du chauffeur n’est pas décidé à en donner la clé. Il préfère faire un arrêt en cours de route…
La première ville étape est Santo Domingo, après quatre heures de route. Je tire de mon sac mes restes du dîner de la veille : sandwich de biscuits type Tuc, avec jambon et fromage, puis les barquettes Lu achetées à l’aéroport avant de partir. Et c’est là que le bus nous arrête devant une cantine, pour une vingtaine de minutes. Je n’ai plus guère faim, mais Aurore n’ayant pas suffisamment d’appétit (et de temps !) pour engloutir la grande assiette de poulet/spaghettis/riz à 4,50 $, je me laisse tenter par le riz.Le bus est souvent ralenti, de sorte que nous arriverons à 18 h 20 au lieu de 15 h 15 ! La nuit tombe, nous sautons dans un taxi pour rejoindre la Casa Paraiso, notre toit pour ce soir. Le dîner sera encore frugal, il y a juste une petite épicerie à 200 m, dans laquelle nous trouvons un peu de pain, de jambon et de fromage, et des yaourts pour le petit déjeuner de demain.
Manta n'était qu'une étape dortoir, la ville n'ayant, semble-t-il, pas grand intérêt, car plutôt industrielle. Nous reprenons donc le bus pour un trajet de 2 h. Nous n'avons pas encore compris comment on pouvait savoir à quel stop on se trouvait, car nous ne voyons pas d'indications. Alors ? Eh bien, nous avons raté celui de Puerto Lopez ! En consultant notre trajet sur Maps.me, nous nous sommes rendu compte qu'on avait dépassé la ville. Le chauffeur nous dépose une dizaine de kilomètres plus loin, en nous disant qu'un autre bus passerait dans l'autre sens dans 5 mn.
Notre expérience d'hier nous ayant rendues méfiantes, nous acceptons l'invitation d'une mère et de son fils de partager son taxi. Cela nous revient un peu plus cher (5 $ au lieu de 2), mais de toute façon, il aurait fallu prendre un taxi à partir du terminal.
Nous pouvons prendre possession de notre chambre à l'Hostal Quentin dès notre arrivée vers 12 h 30 et nous filons manger dans un "Comedor", une petite cahutte sur la place du marché, où on nous sert une succulente soupe avec de beaux morceaux de poisson. Un régal pour 2 $ !
Grande balade ensuite sur le "Malecon", le front de mer. Beaucoup de gens se baignent, l'eau est bonne, comme j'ai pu le constater de la main, tout en me faisant recouvrir les baskets !