Diana nous a donné rendez-vous à 16 h au parc Maldonado, devant la cathédrale, pour rejoindre le groupe de journalistes et visiter le centre-ville. Pedro Maldonado est un scientifique, né à Riobamba, qui a notamment participé à la mission géodésique française au XVIIIe siècle., à laquelle participait également Charles de la Condamine. Il s'agissait de rechercher la forme exacte de la terre. On retrouve donc régulièrement ces deux noms au cours de notre périple.
Arrivées avec 5 mn de retard, nous sommes un peu inquiètes de ne voir personne, mais en scrutant les alentours du parc, nous apercevons un petit groupe devant le musée, regardant vers la cathédrale. La plupart des participants sont en train de visiter le musée et ce n'est qu'à 16 h 45 que nous commencerons le tour.
Notre tour commence avec la cathédrale, dont la porte va s'ouvrir pour l'occasion. L'intérieur de celle-ci, plutôt moderne, offre un contraste marqué avec sa façade, de style baroque. En fait, la ville de Riobamba a été totalement détruite par un séisme le 4 février 1797 et la façade a été reconstituée grâce aux fragments de pierre de l'ancienne cathédrale.
Le théâtre Leon a été fondé par la famille du même nom, comme théâtre privé. Sa construction et son aménagement se sont déroulés entre 1918 et 2021, quand il a été repris par la ville. Il ne dispose que de 380 places, il faut donc réserver longtemps à l'avance. Nous bénéficions d'une longue visite guidée, avec démonstrations musicales, au piano ou répétition d'orchestre. Moment très sympatique !
Il se fait déjà tard, mais il reste une dernière visite à faire : celle du musée d'art religieux qui se trouve dans le monastère de la Conception. La directrice nous explique l'histoire de ce couvent, dans lequel restent encore quelques religieuses, mais qui a été transformé en Musée, afin de survivre. On nous propose ensuite la visite guidée des 15 anciennes cellules transformées en salles d'exposition. Je capitule, comme deux ou trois journalistes, et c'est vers 19 h 30 que se termine la visite. Entre temps, trois policiers sont venus assurer la sécurité du lieu. Quand nous annonçons notre intention de rentrer à pied à notre hôtel, situé à 650 m, l'un deux nous dit fermement :"A cette heure-ci, NON !". Nous n'insistons pas et Diana propose de nous véhiculer, elle est décidément notre bonne fée... Nous la reverrons le lendemain pour notre sortie, toujours avec l'équipe de journalistes, vers la communauté indigène de La Moya.