La petite ville de Mindo est très populaire parmi les voyageurs, mais se trouve excentrée par rapport aux autres sites. Que l'on vienne du Sud, de l'Est ou du Nord, il faut passer par Quito. Depuis Otavalo, nous prenons donc un bus pour Quito - ils sont nombreux - en prenant garde qu'il desserve le terminal de Carcelén, au Nord.
Arrivées à Carcelén, il nous faut trouver un moyen de nous rendre à un second terminal, La Ofélia, situé à une dizaine de minutes en voiture. Il y a des bus, mais nous ne sommes pas certaines qu'ils prennent les bagages en soute. Comme il y a des taxis officiels à l'intérieur du terminal, nous utilisons ce moyen. Nous arrivons à 11 h 07 à La Ofelia, qui dessert essentiellement Mindo et Cayambe. Pas de chance, le bus pour Mindo était à 11 h et le prochain est à 16 h ! En insistant, la guichetière nous indique qu'il nous est possible d'aller en taxi au prochain arrêt, ou le bus fait un arrêt prolongé. Et hop, c'est reparti pour le taxi et c'est avec soulagement que nous voyons le bus en attente.
Le trajet nous fait passer par Mitad del Mundo, le Centre du Monde, que nous envisageons de visiter lors de notre prochain séjour à Quito. Nous passons ainsi successivement de l'hémisphère sud à l'hémisphère nord et de nouveau en hémisphère sud... La végétation devient rapidement luxuriante, les montagnes sont toutes vertes. Deux heures plus tard, nous voici à Mindo et nous posons nos valises à la maison d'hôtes Mindo Green House, avant d'aller explorer la ville à la recherche d'un endroit où manger. Ce sera le Mishqui Quimde, un restaurant spécialisé dans les plats végétariens (mais pas que), où nous dégustons un excellent plat à base de quinoa et de sauce au cacao. Dommage, les lieux ne sont pas très propres...
Repos à Mindo
Nous faisons un petit tour dans le village, pour organiser les deux jours que nous devons y passer. Mindo est entièrement tournée vers le tourisme, on n'y trouve que des hôtels, des restaurants, des commerces plus ou moins artisanaux et des agences de voyage. Côté activités, il y a un grand choix : deux mariposarios (élevage de papillons), des tours très matinaux pour observer des oiseaux très colorés, dont des toucans que j'aimerais bien voir... 55 $ par personne, ça refroidit un peu ! Des tyroliennes, du rafting, des descentes de rivière sur bouées, du quad, une nacelle pour aller découvrir des cascades sur la montagne d'en face et sûrement d'autres que j'oublie.
Nous rentrons à notre hôtel pour profiter du jardin, où nous pouvons observer des colibris et de jolis oiseaux noir et jaune. Il y a un chemin arboré qui conduit à la rivière, nous décidons de venir y faire un tour demain matin dès le lever du jour (6h) pour tenter de voir des oiseaux.
Dès 6 h, nous sortons dans le jardin. Déjà hier soir, j'avais pu observer un oiseau au poitrail vert et aux ailes vertes. Cela pourrait être un rufus motmot. Ce matin, il est de nouveau là et semble poser pour les photos. Il vient même me frôler pour rejoindre son habitat, mais il est rapide et j'ai du mal à le saisir en photo. Aurore préfère rester dans le jardin où elle profite du ballet des colibris et des oiseaux noir et jaune que je n'ai pas encore identifiés.
Il y a deux mariposarios à Mindo,, le jardin des papillons semble mieux correspondre à ce que nous aimons. C'est à 5 km et il est conseillé d'y aller tôt, car ils sont plus actifs. Nous nous y faisons conduire en taxi.
Le guide nous explique le processus de la naissance du papillon. La femelle pond des œufs sur des feuilles, différentes selon l'espèce. Celui que nous observons en premier utilise la passiflore.
Lorsque nous pénétrons dans la serre, c'est un festival de papillons de toutes couleurs qui virevoltent dans tous les sens, se nourrissant de miel ou d'eau sucrée mis à leur disposition, mais aussi de nombreuses fleurs et même des visiteurs. L'un d'eux m'a prise d'affection et se pose même dans mon cou, tandis qu'un autre se régale avec la crème solaire qu'Aurore a étalée sur son nez !
À la sortie de la serre aux papillons, ce sont les colibris qui nous régalent de leur spectacle, attirés par les mangeoires installées à leur intention.
Nous redescendons en ville à pied, profitant des fleurs et oiseaux sur notre chemin. Pour récompenser notre effort, nous nous offrons la Parrillada Argentine, avec un bon steak et une parilla (plateau de plusieurs viandes grillées).
