Le trajet en bus à l'aller ayant été bien long, nous décidons de faire un stop en cours de route. Le village de Saraguro paraît tout indiqué, il est à un tiers du chemin et est réputé pour la tenue vestimentaire de ses habitants. Ils sont tout habillés de noir, car ils portent le deuil d'Atahualpa, l'empereur Inca assassiné par Pizarro en 1533. Pas facile de les photographier discrètement, mais une dame ayant préparé sa fillette pour un concours accepte bien gentiment. Les hommes portent des pantacourts noir, avec des bottes généralement.
Nous récupérons nos valises à la Casa Merced et héritons d'une chambre différente, dotée d'une fenêtre cette fois. Nous devrons changer d'hôtel demain matin, car celui-ci est complet. Nous allons donc repérer le Castillo de Leon, situé de l'autre côté du centre ville, ce qui nous permet de découvrir un nouveau quartier. Il est situé entre les deux lignes du tramway, inauguré en 2020, l'une allant du nord au sud et la seconde... du sud au nord. Nous aurons l'occasion de la prendre, car il dessert le terminal terrestre et il est si spacieux qu'il n'y a aucun souci de monter avec des valises. Il nous en coûtera 1 $ chacune, soit un peu plus que la course en taxi, mais nous tenions absolument à l'essayer !
Nous retournons vers le centre et dînons de raviolis dans un patio regroupant plusieurs restaurants, sous la protection des coupoles de la cathédrale.
Aurore se réveille toujours très tôt et ce matin, elle potasse le Routard. Nous devions aller dans le parc Cajas ce dimanche et continuer nos visites de musées le lendemain. Or, Pumapungo, sur lequel nous avions trop vite fait une croix, se révèle plein de promesses. Seul hic : il est fermé le lundi. Nous changeons une nouvelle fois nos plans, pour rester à Cuenco ce dimanche, en espérant que le temps sera toujours aussi beau demain pour le Parc Cajas... ce qui nous permettra d'y partir plus tôt, n'ayant pas à changer d'hôtel avant de partir.
Le musée est très récent, il est très bien conçu et porte sur plusieurs thèmes : le textile péruvien en ce moment et les collections ethnographiques permanentes. Nous en apprenons ainsi plus sur les différentes communautés indigène. Ce n'est redondant avec le musée d'archéologie vue quelques jours auparavant, cela porte plus sur le quotidien des peuples, les légendes... Il y a également un musée de la monnaie dans le sous-sol, géré par la banque centrale d'Équateur, depuis les objets de troc, coquillages et céréales, puis objets en or et enfin pièces, puis billets. La monnaie sucre a été remplacée par le dollar en 2000, mais nous recevons encore des centavos, remplaçant les centimes américains.
Depuis le musée, on accède à un terrain archéologique, avec quelques restes de murs, puis en descendant, à un jardin botanique, puis un bâtiment abritant des perroquets de toutes couleurs. Ils sont installés dans des espaces arborés difficilement visibles de l'extérieur, et encore moins photographiables, à cause des grilles fines.
En sortant du musée, nous prenons un sandwich de pain au levain croustillant au Zentir Cafe, un délice. Ils nous signalent que la galerie, à côté, ouvrira à 15 h alors, nous patientons. C'est celle de Miguel Illescas, un artiste plasticien, qui fait de magnifiques œuvres en métal et autres techniques. Nous y passons un bon moment et je lui montre le site de Michel. Il trouve des similitudes avec certaines de ses oeuvres.