Depuis quelques jours, la situation est inquiétante. Le gouvernement français, à travers le fil d'Ariane, nous a alertées à propos d'attentats ayant fait 5 morts chez les policiers. Les autorités équatoriennes ont décrété l'état d'urgence dans les provinces d'Esmeraldas, tout au nord, et Guyas, où se trouve Guayaquil. On nous demande de redoubler de prudence et d'éviter de s"y rendre. Tout le monde nous met en garde quand nous parlons d'aller visiter cette ville. Ce matin, j'apprends que les écoles privées ont reçus des menaces d'attaque si certains prisonniers n'étaient pas relâchés. Je n'ai donc plus du tout envie d'y aller, même en logeant dans un hôtel très sécurisé, qui enverrait une navette nous chercher au terminal.
Aurore suggère donc que nous alliions jusqu'à Cuenca et, qu'à partir de là, nous allions visiter quelques villes intéressantes plus au sud.
Impossible de prendre un billet direct pour Cuenca, il nous faut d'abord acheter un ticket pour Guayaquil, ce qui nous prendra deux heures. Une fois sur place, nous traversons l'immense terminal, bien gardé, pour prendre un billet pour Cuenca, pour laquelle un bus part 25 minutes après. Et là, ce sont trois heures de route qui nous attendent. Nous retrouvons la montagne et ses magnifiques paysages. La pluie s'invite 30 minutes avant l'arrivée et c'est sous une pluie battante que nous débarquons dans un hôtel réservé à notre arrivée au terminal.