Nous arrivons la veille depuis l’aéroport de Can Tho où nous décollons vers midi en direction de la métropole touristique de Da Nang, une ville qui se rêve en « Las Vegas vietnamien ». Nous n’y restons pas et nous dirigeons en taxi vers la ville ancienne de Hoi An, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nous prenons possession de nos nouveaux quartiers dans un hôtel confortable, en bordure de rivière, à 15 min de vélo du centre-ville. Après une semaine passée en chambres d’hôte parfois rustiques, un peu de confort et de modernité ne sont pas désagréables !
A ne pas confondre avec la capitale Hanoï, Hoi An est une ville établie à l’embouchure de la rivière Thu Bon depuis au moins le Xe siècle. Le développement de la marine marchande à partir du XVIIe siècle a vu le port de Hoi An accueillir autant de cargaisons d’épices, de thé et de porcelaine que de marchands japonais et chinois. Comme toute cité portuaire, la ville a donc connu des influences multiples qui se retrouvent notamment dans son architecture. Aujourd’hui, la ville a perdu son statut de port maritime au profit de sa voisine Da Nang et vit de son riche patrimoine qui attire de nombreux touristes.
Après avoir fait la rencontre de notre hôte et dégusté un bol de nouille Cao Lau (plat local typique) accompagné d’un café vietnamien (toujours aussi délicieux avec ses notes de chocolat), nous partons à vélo tête dans le guidon en direction du petit centre-ville.
En longeant les rives de la rivière Thu Bon, nous apercevons les fameuses maisons ocre jaune de Hoi An. Nous démarrons notre balade par la visite d’une exposition photo dédiée aux 54 ethnies du Vietnam. Durant plusieurs années, le photographe Réhan est parti à la rencontre de ces ethnies en moto à travers tout le pays pour documenter ces peuplades reculées. Par une approche résolument humaniste, Réhan a su sublimer par de somptueux portraits les habitants de ces régions. La galerie montre le fruit de son travail ainsi que les costumes traditionnels de chaque ethnie. Une belle découverte pour nous qui avons prévu de monter au nord du pays à la découverte des ethnies montagnardes.
Le reste de la journée est consacrée à la flânerie dans les ruelles étroites. Nous visitons plusieurs pagodes chinoises, une maison de famille traditionnelle et un pont japonais. Ces monuments historiques, tout comme l’ensemble de la ville, ont su résister aux assaults des multiples inondations dues aux moussons que connaît la ville depuis plusieurs centaines d’années.
Au cours de nos pérégrinations, nous faisons la rencontre de plusieurs marchands de la ville : une vendeuse de lanternes traditionnelles (Maëlle se fait séduire par 3 lanternes !), deux marchandes de fruits exotiques (Manu craque pour de délicieux mangoustans !) et une vendeuse de vêtements sur-mesure, une autre spécialité de la ville. Cette dernière ne trouva malheureusement pas preneur.
Durant une pause bien méritée, nous repérons un salon de coiffure bien référencé. Il est temps pour Manu d’aller se faire rafraîchir la nuque. Malgré la barriere de la langue, la coupe est réussie. Pendant ce temps-là, Maëlle en profite pour tenter l’expérience d’une pédicure. Nous finissons notre pause au salon par un message crânien des plus plaisant.
La nuit tombe sur Hoi An et la ville se pare de ses habits de lumière : les milliers de lanternes de la ville s’illuminent, pour le plus grands bonheurs des touristes venus en nombre pour l’occasion. Nous prenons quelques photos et quittons rapidement l’hyper-centre pour se réfugier dans un bar tenu par un toulousain amateur de plongée. Après de bons conseils prodigués autour de quelques bières, nous rentrons à l’hôtel nous tremper les pieds dans la piscine et nous coucher pour un repos réparateur…