Notre hôtesse d'hier nous a conseillé d'aller admirer les montagnes environnantes entre 9 h et 10 h 30 du matin pour bénéficier de belles couleurs. Nous nous y dirigeons donc un peu avant l'heure, il fait déjà bien chaud. Nous sommes surpris de votre des minibus et voitures de guides aller jusqu'au point de départ (situé à quelques petites centaines de mètres) du chemin de 3 km (aller/retour), déposer leurs voyageurs et les suivre pour les récupérer quelques centaines de mètres plus loin pour aller jusqu'au prochain point photo...
Nous faisons le chemin avec un couple de jeunes français que nous avions rencontré hier lors de nos recherches d'hébergement. Ils sont aussi sur la fin de leur périple d'un mois et partagent leur expérience de Buenos Aires et la Patagonie, donnant ainsi des idées à mes trois compagnonnes, qui vont continuer le périple après mon départ dans 2 jours.
Notre but du jour est de trouver un hébergement dans un petit village proche de Salta, où nous devrons rendre la voiture demain avant 13 h. Nous sommes vers midi aux abords de San Salvador de Jujuy, que nous n'avons fait qu'entre apercevoir lors de notre arrivée en bus depuis le Chili, puis lors de notre étape vers le nord. En nous dirigeant vers le centre, vu les encombrements, nous décidons de profiter d'un parking le long de la rivière. Mal nous en a pris ! Il est complètement bondé, de nombreuses voitures encombrent les allées, ne laissant qu'un étroit passage pour faufiler la voiture. Il faut toute la dextérité d'Aurore pour passer au millimètre sans égratigner la voiture (et les autres !). Pas de place en vue, nous voulons sortir au plus tôt mais il faut pour cela convaincre ceux qui cherchent encore de nous laisser le passage. Mary sort de la voiture et se charge de nous frayer un chemin, en faisant reculer ceux qui s'obstinent à nous barrer la sortie (et nous ne sommes pas à contresens....). Ouf, on ne reste pas une minute de plus dans cette ville, qui n'a, semble-t-il, de toutes façons aucun intérêt, même si le centre que nous avons aperçu semblait agréable.
Notre prochaine étape sera donc Palpalá. Même s'il s'agit d'une ville industrielle (haut fourneaux), elle est plus sympathique que sa voisine (moins grande aussi : 50 000 habitants contre 268 000). Nous tombons par hasard sur un quartier de petits commerces, où nous dégotons un restaurant très local, guidés par l'odorat de Mary. Nous prenons le plat du jour, un ragoût de vache, avec légumes, riz et pommes de terre et il se révèle excellent. Mieux vaut par contre prévoir son gel pour se laver les mains car les toilettes ne méritent pas la visite et n'ont pas d'eau.... Tous les efforts de propreté sont manifestement consacrés à la cuisine, mieux vaut cela !
En continuant la rue, Michelle repère un atelier de cordonnerie. Cela tombe bien, mes trois complices en recherchent un depuis un moment : Aurore, pour réparer la bretelle de son sac, Michelle pour la lanière d'une des ses chaussures et Mary pour ses semelles décollées. L'artisan s'attaque aux travaux avec ardeur, mais il ne peut exécuter la réparation de Mary que pour 8 h ce soir et nous préférons pousser encore plus loin. Quelques petites pièces françaises tombent du sac d'Aurore quand il le retourne et elle lui donne les 25 cts, ce qui le ravit absolument, d'autant que l'une d'elles a l'emblème de la Tour Eiffel.!
Nous avons réussi cette fois à prendre la route rapide (via les routes 66, 34 et 9) pour rejoindre Salta. Plus de km, mais nettement moins de temps (voies rapides en plaine), même si je me trompe de direction pendant une pause de l'application Maps.me. Cela nous permettra de faire connaissance avec la campagne profonde sur un chemin de terre de 2 km !
Il faut croire que nous avons de bonnes têtes, car nous n'avons jamais eu à sortir les papiers de la voiture et les permis, lors des forts nombreux contrôles de police et gendarmerie, qui jalonnent les routes du pays. Nos conductrices ont toujours pris bien soin d'allumer leurs lumières, ils n'ont donc pas ce prétexte pour nous arrêter.
Nous n'avons rien réservé à Salta, l'hôtel réservé pour demain n'a pas de chambre disponible pour 3 mais nous en conseille un autre non loin de là. Nous avons droit à une chambre bien équipée et surtout une salle de bains avec douche multi-jets, le luxe ! Pas pour longtemps, nous sommes dans la chambre la plus éloignée, donc l'eau chaude tarde à venir et la pression est pratiquement nulle !!!
Nous allons faire un tour dans le centre, nous commençons à bien connaître la Place du 9 juillet, près de laquelle nous trouvons un parking gardé. C'est la fête des traditions (elle dure du 2 au 14 novembre dans la région), beaucoup de gens ont mis leurs plus beaux costumes.