Huitième plus grande ville d'Argentine, avec environ 535 000 habitants, Salta est pourtant une ville où il est facile de circuler, et surtout de se promener à pied. Elle possède un téléphérique, qui monte jusqu'à San Bernardo, d'où on peut avoir une vue panoramique sur la cité. Comme nous disposons encore de la voiture, nous décidons d'y aller avec. Belle route asphaltée très large, aucun souci ! On se retrouve dans un havre de verdure, avec jolis bassins aménagés, c'est très agréable.
Nous faisons le plein (l'essence aura été l'un de nos plus gros poste de dépenses...) et déposons la voiture. Vérifications faites, rien à nous reprocher. Bravo à nos deux conductrices !
Nous allons ensuite en ville pour changer de l'argent. En fin de matinée, la file d'attente est beaucoup moins longue à la banque. (dont les taux sont plus intéressants que ceux des changeurs de rue). Voulant rechercher sur mon portable comment on dit "réparateur de chaussures" (j'ai photographié l'enseigne de notre artisan de Palpala), je dois me rendre à l'évidence : j'ai égaré mon précieux compagnon !!!! La dernière fois que nous l'avons vu, c'était dans la voiture, pour le guidage vers le loueur. Je n'y crois pas beaucoup mais Mary et moi faisons le trajet en sens inverse. L'hôtesse de l'agence nous propose d'aller vérifier dans la voiture, qui se trouve maintenant à 5 mn de là. 10 mn après, elle arrive avec mon portable à la main, ouf !!!!
Il faut dire qu'en un mois de voyage itinérant, les objets momentanément égarés ont été nombreux : petit porte-monnaie rose et bague pour Mary (retrouvés par Aurore), lunettes pour Michelle (retrouvée 2 jours après dans un sac de Mary, qui avait confondu le boitier avec le sien, polaire à nouveau pour Michelle (retrouvé le lendemain dans le salon de thé où elle l'avait oublié). C'est Aurore qui aura eu le moins de chance avec sa superbe casquette siglée, probablement rapidement subtilisée dans un hôtel de La Paz, son coussin gonflable que j'ai laissé s'envoler et, enfin, le câble de liaison de son téléphone, qu'elle a dû remplacer. J'ai, quant à moi, oublié mon collier cervical à San Pedro de Atacama, mais il avait grand besoin d'être remplacé - même s'il va probablement me manquer dans l'avion de retour...
Pour nous remettre de nos émotions, et après avoir visité le marché central, dont les échoppes de restauration ne nous inspirent pas, nous nous offrons un bon restaurant (toujours aussi peu cher) et une bouteille de Torrontés, le vin blanc local. Comme toujours, les plats sont trop copieux et il y a des restes. Nous n'avons pas toujours le réflexe de demander à partager.
Nous nous séparons momentanément pour une halte aux hôtels. Devant partir à 2 h du matin, j'avais de longue date réservé ce qui était présenté comme l'hôtel le plus proche de l'aéroport (en fait tous ceux du centre sont à 11 ou 12 km...). Il est vraiment très proche de la place mais il n'y avait pas de chambre disponible pour le reste de la troupe. La posada del sol affiche trois étoiles mais la chambre n'a rien de plus (à part un mini frigo) que celles auxquelles nous avons été habituées...
Nous nous retrouvons le soir pour un dernier verre (sans alcool !) avant notre séparation. Nous assistons à une manifestation plutôt sonore sur la place. Notre voisine nous explique que ce sont des immigrés boliviens ou paraguayens, qui demandent à être payés à ne rien faire (sic !)