Cette ville étant divisée en 2 parties, nous avons donc organisé 2 jours de visite. Après les 20 minutes de route entre le camping et le parking du centre-ville, nous avons commencé par visiter la ville haute.
La ville haute de Zagreb était à l'origine deux quartiers bien distincts. Mais plusieurs conflits ont fini par les réunir sous un même nom. Par la suite, la ville s'est étendue dans la plaine, donnant naissance à la ville basse.
Ainsi, la ville haute (guère plus haute qu'un funiculaire de 60m, le plus court du monde) abrite les bâtiments emblématiques de la ville.
Le 9 novembre 1880, un tremblement de terre a partiellement détruit la cathédrale et arrêté son horloge qui indique encore 7h03.
Pour ne rien arranger, les éléments naturels et les conflits armés du siècle dernier ont mis à mal ce lieu de culte catholique ainsi que son entretien. C'est pour ces raisons que depuis 1991, le bâtiment est en rénovation pierre par pierre, littéralement. Chaque pièce de l'édifice est enlevée et reproduite à l'identique de son aspect d'origine. Ce chantier est donc colossal!
On peut déambuler au milieu des anciens blocs de pierre qui attendent d'être reproduits, juste à côté de ceux, blancs et neufs qui attendent leur ascension et leur mise en place. L'endroit a donc une dimension particulière, et cela m'a ramené à notre propre joyau dévoré par le feu... Du temps va s'écouler avant que l'endroit ne retrouve sa splendeur d'antan!
Il est des lieux incontournables dans une ville car ils en incarne le symbole. Et cette église aux tuiles colorées en fait partie.
Arrivés aux abords de l'endroit, la place etair ceinturée par des barrières et activement gardée par des policiers. En bon touriste, j'ai tenté de traverser en direction de l'église mais un uniforme m'a rappelé à l'ordre à base de '' no, no, no!!!'' en secouant son talkie-walkie. Bref, nous avons compris que nous allions devoir faire le tour...
Y-avait-il une cérémonie importante ce jour-là? Nous ne le saurons jamais. Mais nous sommes parvenus à faire le tour et voir ce fameux toit aux tuiles colorées et où sont reproduits les blasons de la ville et du pays.
Entre l'église et cette tour, Alexandra a visité le musée des relations terminées. Et c'est un musée des plus original! Différents objets rappelant la fin d'une relation (amoureuse le plus souvent, mais aussi père/fille par exemple) ont été donné à ce musée pour raconter son histoire, souvent triste, parfois terrible et quelquefois amusante.
À deux pas de là se trouve la tour de guet (je l'appelle comme ça parce que je ne pourrai pas écrire son vrai nom sans faute deux fois de suite et encore moins le prononcer correctement tellement il y a de consonnes et d'accents...) qui surplombe la ville à l'arrivée du funiculaire. Je vous passe les détails mais cette tour appartient à la ville qui ne s'est jamais résolue à la vendre. Elle a préféré la louer à des particuliers qui avaient pour obligation de l'entretenir et de la restituer en cas de conflit jusqu'à ce qu'il soit question de la détruire pour faire passer une promenade à la place, pour finalement la garder, la rénover et en faire une attraction incontournable.
C'est ainsi que cet endroit fût tour à tour une place forte militaire, un lieu de vie, un entrepôt commercial, jusqu'à une salle de billard pour finalement y installer un canon qui indique midi par son coup. Malheureusement, depuis le tremblement de terre du 28 décembre 2020, le canon est à l'arrêt. Il semble que cette partie de l'Europe soit sujette aux activités sismiques...
Le lendemain, nous sommes revenus pour visiter la partie basse de la ville. Bien que plus récente, elle nous a semblé avoir des bâtiments plus anciens tels que l'opéra et plusieurs bâtiments officiels. En tout cas, c'est assurément la partie la plus active de la ville, avec les rues passantes, les magasins et la grande place principale qui marque la frontière des deux parties de Zagreb.