Nous avons quitté la tranquillité de l’île de Ko Samet pour rejoindre en bus, la capitale de la Thaïlande, Bangkok. 4h de bus, à peu près climatisé, nous ont menés jusqu’à elle.
La route est bonne, nous traversons des petites villes dont nous avons désormais l’habitude, s’étendant le long des routes, formées de bâtiments souvent disgracieux, et bordées d’épiceries-magasins-restaurants-quincailleries s’invitant sur les trottoirs.
Et la vie, la vie partout, des hommes qui s’interpellent, des femmes qui rient, des enfants qui jouent, pieds-nus, ou aident leurs parents, des animaux au milieu de tout ça, des barbecues et leurs brochettes colorées, des vendeurs ambulants de fruits…
Le paysage défile avec les kilomètres, laissant nos esprits vagabonder parmi les rangées de souvenirs déjà nombreux, accumulés ces dernières semaines.
Soudain, une vision me sort de ma torpeur. Je redresse la tête. S’étale devant mes yeux un étonnant paysage. Un océan de pylônes électriques, de câbles, de bâtiments, d’usines, de grues. A perte de vue. Serait-ce déjà Bangkok ?
Plus nous avançons plus nous
rentrons dans ce nouveau décor. Des tours ultra-modernes, des écrans
publicitaires lumineux, des autoroutes à 4 voies qui se croisent dans des
carrefours improbables, un métro aérien. J’aperçois aussi rapidement, des abris
de tôle sous les autoroutes avec du linge étendu, des poules, des enfants qui
courent, des bâtiments noirs sans fenêtre semblant abandonnés mais bel et bien
habités. La pauvreté flagrante des rues jouxte la modernité apparente de
Bangkok.
De façon pragmatique, Bangkok est une ville de 1 568 km² de superficie, et 7 762 km² si l’on considère la métropole, faisant d’elle une des villes les plus étendues au monde. 8,3 millions d’habitants, 14,6 millions pour la métropole.
L’agglomération regroupe 10% de la population du pays et 90% des immatriculations : pas étonnant qu’il y ait quelques embouteillages…
Bangkok a été difficile à apprivoiser. Les dimensions de la ville, la chaleur permanente et étouffante, la circulation et le bruit incessant sont autant de facteurs qui nous ont rendu la tâche difficile ! Nous avons tout de même réussi à l’amadouer et à profiter de quelques-uns de ses trésors, à voir en photos !
Immense, brillant, somptueux, incontournable à Bangkok. Nous avons apprécié le lieu mais le plaisir est vraiment gâché par le monde présent en permanence partout. Nous y sommes pourtant arrivés avant l'ouverture, un peu avant 8h30. Nous étions de plus sous un soleil brûlant, 38-40 degrés, pantalon et manches longues obligatoires (comme dans tous les temples). Même aux temples d'Angkor, nous avions mieux supporté la chaleur !
Nous avons préféré cet ensemble de temples car beaucoup plus calme. Construit au XVIIIe par Rama Ier, c'est le plus ancien et le plus grand temple de Bangkok. On y trouve verdure, petits jardins, des moines y sont présents et il a même une école.
Un des bâtiments abrite le fameux Bouddha couché : 45m de long et 15m de haut !
Moment très agréable : la visite du Golden Mount en fin de journée, l'attente du coucher de soleil en son sommet, la découverte de la ville qui s'éclaire.
Un temple construit sur une montagne artificielle, qui permet d'admirer la ville à 80m de hauteur après 320 marches, mais comme disent les filles : "oh c'est rien ça, on en a monté bien plus déjà !"
Bangkok est traversée par le fleuve Chao Praya qui sépare la ville en une rive droite, où se trouve toute la vieille ville ou ville historique de Bangkok ; et une rive gauche où se situent plusieurs quartiers d’affaires, et plusieurs attractions touristiques. Dans la partie Est (rive droite) comme sur la partie Ouest (rive gauche), Bangkok est parcourue de multiples canaux (venant du fleuve) appelés Khlong et sur lesquels une vraie vie est installée avec des maisons sur pilotis, des marchés flottants.
C'était vraiment agréable car nous étions tous les 4 dans le bateau, nous avons visité une partie un peu en périphérie de Bangkok donc à l'écart du bruit et du monde et la navigation nous a donné l'impression d'avoir un peu moins chaud... Bon, nous avons quand même eu très chaud !
Au retour de cette promenade, après un peu de bus, un peu de métro, nous avons pris un bateau navette sur le Chao Praya au soleil couchant : un vrai ravissement.
Les transports à Bangkok sont une
histoire à eux seuls ! Vous avez le choix : métro souterrain, métro
aérien (skytrain), bus (deux sortes de bus : climatisés fermés, ouverts non climatisés), taxis (taxi-meter, taxi tout court, grab, taxi-moto),
tuk-tuk, bateaux navette sur le fleuve (Chao Praya). Plusieurs lignes pour chaque système de
transport en commun. J’oublie le principal : les pieds ! Celui que
l’on a le plus utilisé, et nous en avons fait des kilomètres ! Comme
toutes les grandes villes, tout semble "pas si loin" et on
n’en finit jamais de marcher ?
Nous avons aussi utilisé :
L'autre avantage énorme que j'apprécie dans les transports en commun par rapport aux tuk-tuk et taxi, grab : il y très très peu de touristes. Nous y voyons essentiellement des locaux ce qui me permet d'observer leur façon de vivre, de se comporter, de parler... Une de mes activités préférées en voyage : observer les gens, remarquer les similitudes, les différences, glaner des sourires, des regards, des petits gestes.
...parce que dans les grandes villes, les plus jolis moments sont finalement les découvertes que l'on fait en se promenant, en déambulant un peu à l'improviste, dans les rues.
Cette année, Noël à Bangkok.
Nous avons passé un Noël tout à fait atypique évidemment.
D'être loin de tout, de nos habitudes, de la France, de nos familles et amis a permis de mettre en relief les choses indispensables pour chacun de nous pour Noël. Tout à coup, plus d'obligation, plus de code (ou pression) social, plus de stress. Chacun d'entre nous a pu aussi constater ce qui lui manquait vraiment. Et cette constatation pour Noël est vraie pour le reste du voyage. Une mise en perspective salutaire !
De l'Arabie Saoudite à Oman en passant par l'Inde et l'Asie du Sud-Est, il était possible d'observer une éclipse annulaire : ce type d'éclipse se produit quand la Lune n'est pas assez proche de la Terre pour complètement recouvrir le Soleil. Résultat, elle laisse voir un anneau de disque solaire. Elle n'était visible que d'une bande de terre étroite.
Nous étions un peu trop au nord pour en bénéficier pleinement. Sans matériel mais avec une grande précaution, nous avons pu observer très furtivement cette éclipse.