Depuis que nous sommes en Australie (et même depuis septembre), nous suivons attentivement la situation des incendies : des bushfires. Nous sommes prudents sans tomber dans l'excès. En effet, l'Australie est immense, les distances énormes. Par exemple, on peut entendre "Batemans Bay, dans la région de Sydney" ; Batemans Bay est à 300 km au sud de Sydney. Cela fait loin... Néanmoins, les vents peuvent être forts et transporter la fumée. Nous essayons donc d'agir avec raison, sans inconscience mais sans panique. Nous ne regardons aucun média, seulement des sources officielles de renseignements.
Nous devions initialement séjourner sur l'île Kangourou (Kangaroo Island) du lundi 6 au jeudi 9 janvier. Le samedi 4 matin, nous en discutons avec notre hôte de Little Desert et un couple de retraités australiens. Nous savions que l'ouest de Kangaroo Island brûlait sévèrement depuis quelques jours. Ils nous déconseillent fortement ; nous en convenons.
Donc quel nouveau programme pour les prochains jours ? Avant de se
plonger dans cette question, nous avons entrepris des démarches pour être remboursés des réservations prises (bateau et logements).
Compte-tenu de la situation, ce fut assez facile. Nous avons décidé
de passer 3 jours à Adelaide au lieu d'un seul prévu et de ralentir
notre retour vers Melbourne en 6 jours (prévu initialement en 4 jours).
Nous n'avons pas beaucoup parlé des Australiens et des Australiennes depuis le début de notre séjour. Il est grand temps de combler ce manque. Voici une galerie de 3 portraits :
Il y a d'abord Sylvain (je triche, il est français !). Il vit à Sydney depuis 7 ans. C'est le frère d'une amie médecin de Julie. Nous avons pris un café face à la plage de Manly à Sydney. Il nous a parlé de quelques codes ici en Australie et en particulier le "G'day mate" ("Salut mon ami"). Il nous a parlé de sa qualité de vie incarnée par sa pratique du surf le matin avant d'embaucher dans la city, son petit faible pour Adelaide et la Tasmanie.
Il y a aussi Gary et sa femme, le couple de retraités australiens de passage entre
Melbourne où ils résident et Adelaide où réside leur fille. Gary a la tête du gentil papy, sécurisant. Il est dévasté par ces incendies. Gary s'inquiète un peu pour nous. Avant de partir, il
viendra nous donner son numéro de téléphone "si vous avez un problème et
que vous ne savez pas quoi faire..." Sécurisant disais-je...
Il y a enfin cette femme à la sortie du métro de Melbourne, la cinquantaine, qui nous demande si nous sommes perdus (non non pas du tout ;-), qui nous demande où l'on va, qui cherche sur son téléphone et qui nous indique le chemin.
L'Australie a des lois très strictes en matière de quarantaine : pour exemple, la législation du South Australia contre la mouche des fruits (Fruit fly). A notre motel de Little Desert, notre hôte nous a prévenus sur ce point que nous ignorions ! Le South Australia le seul état de l'Australie sans population permanente de mouches des fruits. La Fruit Fly Exclusion Zone (FFEZ) précise qu'aucun fruit ou légume ne peut être introduit dans la zone ainsi que certains produits. Nous avons donc laissé notre miel à nos hôtes à Little Desert et mangé nos quelques fruits avant d'entrer dans le South Australia. Il existe des poubelles sur la route pour jeter les fruits et légumes. Des contrôles sont possibles (nous n'en avons pas vu !). Nous avons vu les voitures s'arrêter et leurs occupants respecter cette législation.
La Barossa valley est une région viticole au nord-est d'Adelaide, une véritable oasis de verdure. Nous avons suivi sur une soixantaine de kilomètres la Barossa Scenic Drive traversant de petits villages.
Ville très agréable, verte et aérée... C'est comme ça que l'on pourrait la définir. Des voies larges pour voitures, vélos et piétons, à angles droits (cerise sur le gâteau pour moi), des rues piétonnes, des espaces verts immenses, des bâtiments au charme fou... Un sentiment d'air et d'espace...
Un musée que l'on vous recommande chaudement ! Nous y avons passé un dimanche après-midi. Il est génial de par son éclectisme !
Une météorite très ancienne, un calamar géant sur 3 étages logé dans une ancienne cage d'ascenseur (il faut le voir pour le croire !), de nombreux éléments de l'art aborigène touchants et magnifiques sur 2 étages (lances, boucliers, portes, boomerangs...), une galerie d'objets de la Papouasie-Nouvelle-Guinée fabuleuse dans sa muséographie du début XXe siècle, des squelettes de dinosaures et tant d'autres !
Un lieu de culture gratuit donc accessible à tous. Nous y avons vu beaucoup de familles australiennes déambuler dans ses salles, lisant, touchant, s'interrogeant, expliquant aux plus jeunes...
Ne pouvant pas aller à Kangaroo Island et donc ne pouvant pas observer des animaux dans leur milieu naturel, nous sommes allés au parc animalier de Cleland. Le parc est grand, il n'y a pratiquement pas d'enclos (hormis des cages pour les serpents et quelques volières pour les oiseaux) : la possibilité donc de se rapprocher de certains des animaux les plus emblématiques d'Australie. La plupart des animaux vivent dans un certain habitat naturel : nous avons pu voir, approcher des marsupiaux tels que koalas, kangourous, wallabies, wombats et potoroos ; voir de loin (et il vaut mieux) des dingos ; approcher des oiseaux ; se tenir derrière la vitre des serpents.
Nous avons ainsi pu vérifier que les kangourous avaient une vie pleine de rebondissements.
Complément de Lilly : Dans le parc, il y avait plein de kangourous et nous leur avons donné de la nourriture fournie par le parc. J'ai eu un peu peur que les kangourous me léchaient la main quand je leur donnais à manger. Les kangourous étaient tout doux comme Lili le koala que nous avons rencontré ! Nous avons aussi rencontré des potoroos (nous ne savions pas leur nom ; nous les avons appelés au début les "choupis" !)
Complément d'Anna : J'ai particulièrement apprécié ce parc car j'ai pu voir des animaux spécifiques de l'Australie que je n'avais vu nulle part ailleurs en vrai, seulement en photos ! Je me souviendrai des koalas, kangourous, wombats et potoroos qui vivaient en semi-liberté. Nous pouvions entrer dans leurs immenses enclos. Ce que j'ai préféré, c'est de pouvoir caresser un koala (j'ai résisté à l'envie de lui faire un gros câlin) et de nourrir les kangourous (c'était rigolo car ils nous léchaient la main !).