Coucou les pitchouns,
Sitôt réveillé, sitôt levé ! Ah non, c’est mon imagination qui me joue des tours… La marmotte à côté de moi ronfle toujours ! Bref, après quelques grognements et un petit déjeuner, nous voilà reparti vers l’Albanie. Petit passage en mode izy de la frontière : le douanier, lassé de contrôlé tous les albanais, macédoniens…, nous gratifie d’un « French ? Go, go ! ». Ravi de ne pas être passé par la case fouille-question, nous passons un petit col et là : Splendeur ! Une immense vallée se déroule devant nous. Le paysage a beaucoup changé. Après les forêts des lacs, nous nous retrouvons devant des panoramas arides à perte de vue. Mais le revers du décor est la chaleur écrasante. Les T-shirts se mouillent et les kilomètres passent, nous pourrons bientôt transformer le van en piscine roulante. Après 50 km, nous arrivons à Elbasan au milieu du pays. Eh oui l’Albanie n’en mène pas large (l’Albanie est un pays très étroit : si tu avais compris le jeu de mot, tu auras droit à un choco BN à mon retour). Petit parking en plein soleil juste à côté de la citadelle, mais heureusement il y a une fontaine d’eau fraîche où l’on peut mettre la tête dessous ! Autre point positif de la citadelle ; les rues sont étroites, très étroites et donc l’ombre des maisons couvrent la totalité des rues. Nous nous étions arrêtés pour visiter une petite église à l’intérieur de la citadelle. Cette dernière est un vrai labyrinthe, nous mettrons donc une demi-heure pour la trouver et dont nous voyons le clocher depuis le début. Enfin arrivés devant, nous y entrons pour admirer les icônes au frais. Plaisir de courte durée car le pasteur nous rappelle à l’ordre : il a faim et va donc fermer l’église…Un peu dépité, nous reprenons notre four ambulant pour la prochaine étape : l’église Saint Nicolas.Nous montons jusqu’au village de Sheklan ; village où doit se trouver l’église. Recherche. Jean demande à une dame du village qui nous dit que c’est à 1km plus loin. Titine n’aimant pas les 40 degrès à l’ombre et les 50% de pente, nous la laissons là pour continuer à pied. La montée commence. Après 1.5km de montée, nous commençons à nous poser des questions sur la véracité des dires de la dame. En plus, nous sommes partis comme des « vrai montagnards » ; c’est-à-dire sans eau ! Jean sent que je commence à perdre la foi et va donc demander à un paysan où se trouve l’église. Ce dernier lui répond qu’elle se trouve après le village de Shelcan qui est à 500m. Oups on s’est juste trompé de nom de village. Enfin vous avouerez que Sheklan et Shelcan cela se ressemble comme deux gouttes d’eau. Nous traversons donc le village de Shelcan et là nous retombons sur le paysan qui rit bien de nous. Son fils arrive et nous dit que l’église se retrouve 2km, euh non, 1km plus haut. Mon envie de tuer Jean pour cette marche forcée s’amenuise un petit peu quand un petit jeune du bar d’à côté nous offre deux verres d’eau fraîche. Et nous voilà repartis pour la marche du pénitent. Plus que 2 enfin 1km ! Le kilomètre s’est vite transformé en deux. Mais finalement nous trouvons enfin l’église. Elle est fermée bien-sûr et il n’y a qu’une toute petite source qui m’offre un mince un fin filet d’eau pour étancher ma soif. La source s’arrêtera après que Jean est pris une petite gorgée. Il y a donc une justice pour les tortionnaires ! Bon, il ne reste plus qu’à redescendre. Je fais confiance à mes jambes pour me porter jusqu’en bas. Je n’aurais pas du car elles me font défaut et je me retrouve les deux pieds dans le caniveau avec mes mains et la pochette de l’appareil photo qui me permettent de me rattraper. Bilan des courses : gros bleu sur la main (je ressemble à un schtroumpf) et le filtre UV de l’appareil en mille morceaux. Merci Jean pour cette promenade digestive… Heureusement sur la fin, un gentil albanais s’arrête près de nous et nous faisons les derniers 300m dans sa voiture.Après avoir vidé la moitié de notre eau et deux bouteilles de Coca nous voilà reparti vers Durrës et la PLAYYYYAAAAAAA. Dans le guide, que nous ont très gentiment donné les français en Grèce, Jean apprend que les plages au nord de la ville sont les plus propres. Mais apparemment elles sont très difficiles d’accès car réservées à l’élite albanais. Nous tentons quand même le tout pour le tout et trouvons au pif sur le GPS une route qui y mène. Après avoir traversé des routes à demi bétonnées puis totalement en terre, nous nous retrouvons devant deux grilles. L’une d’elle est gardée par un albanais. Pendant que nous faisons demi-tour, Jean, avec son infinie politesse, dit bonjour au gardien. Ce dernier nous fait alors signe de venir. Nous nous redirigeons donc vers la grille et stoppons devant. Le garde nous demande quelque chose en albanais et moi, ne comprenant rien, lui répond « English ». Apparemment c’était le mot magique car il nous ouvre la grille et nous fait signe d’entrer. Nous ne savons pas trop dans quoi nous nous engageons mais l’appel de la fraîcheur maritime est plus fort que tout. Après une petite route entre deux murs de barbelés datant sûrement de la Yougoslavie, nous arrivons sur la plage et devant un bunker sur lequel a était construit une maison. Il y a en effet plein de bunker datant des communistes dans le paysage albanais. Quelques familles albanaises se baignent et trois albanais sont sous une pergola près de la maison en train de siroter leurs bières. Ni une, ni deux, nous plongeons dans l’eau. Ah oui quand un guide albanais parle de plages « propres », il parle de l’eau qui n’est pas trop polluée car la plage est une vaste déchetterie à ciel ouvert ; les bouteilles plastiques se juxtaposent aux tongs abandonnées et autres détritus… Toujours un peu méfiant, nous retournons à la voiture et Jean me dit que cela serait de bons augures si nous allions prendre une bière à côté des albanais. En effet, nous ne savons toujours pas à quelle sauce nous serons mangés en ressortant. Faudra-t-il payer quelque chose ou non ? La maison faisant office de bar, Jean nous commande deux bières. Deux albanais essayent d’engager la conversation avec nous et nous passons le temps de nos bières à leur parler en anglais pendant qu’eux nous répondent en albanais. La bière finie, deux albanais sont déjà repartis, nous prenons notre courage à deux mains pour affronter le garde et le potentiel pot-de-vin. Mais non, la sortie se passe toute en douceur ; grand sourire au gardien qui nous ouvre la grille et nous gratifie d’un Ciao amicale. Les albanais ressortis plus tôt auront-ils touchés deux mots au gardien sur nous ? Mystère et boule de gomme ! Nous voilà repartis vers Durrës et une plage moins gardée pour passer la nuit. Petite pause pour acheter des légumes et des fruits en chemin. Eh oui c’est important les cinq fruits par jour ! Nous trouvons tranquillement une plage un tantinet plus propre et surtout sans barbelés.
Salade tomates-feta-concombre – dodo – baignade pour se mettre en marche
Le jour est déjà bien levé quand nous nous commençons à visiter Durrës. La ville est sans grand intérêt. Un théâtre romain où il ne reste rien, des soucoupes sur la mer et des immeubles ponts... Nous nous y attardons pas trop et reprenons la route vers Shkodër. Jean s’est passionné depuis peu pour les Bénédictes. Prochain cadeau de Noël de Sophie ? Il s’avère qu’une réserve de tortues se trouve sur le chemin de Shkodër. Nous rentrons donc l’adresse dans le GPS et en voiture Simone. Faisant une confiance sans limite au GPS, nous commençons ce qui fût un long périple. En effet la moitié des routes est inexistante, l’autre moitié à moitié bétonnée et la troisième moitié sans issue. Après 40km, à bout de nerf, j’abandonne les tortues ! Allez il n’y a que 40km à faire dans l’autre sens… Après tout ce périple, une petite baignade s’impose. Le guide parlait d’un autre lieu de plages propres au nord de la ville de Shëngjin. Nous traversons la ville qui n’est qu’un vaste ensemble de tours HLM immondes. La ville se termine par le port et après il y a une ancienne zone militaire. Comme les voitures devant moi y rentrent sans souci, je me lance. Le garde ne me jette même pas un regard : Youpi. En fait, il s’agit juste d’une ancienne base communisme abandonnée depuis 1990 au vue de l’état des bâtiments et des deux trois camions et frégates qui s’y trouvent. La route la traverse et ressort de l’autre côté pour mener à des hôtels de luxe à peine finie et qui dénature totalement le littoral. Nous passons les hôtels et nous trouvons une petite crique où l’eau nous attend. La plage est toujours aussi « propre » mais l’eau est chaude ! Après trois heures de barbotage dans l’eau, nous entendons une voix qui nous demande en anglais si nous sommes français. C’est un albanais natif de Shëngjin qui vit aux USA. Il nous raconte le temps du communisme et comment les jeunes du village avaient un passe-droit pour venir chasser près de la base militaire qui s’étendait beaucoup plus qu’aujourd’hui le long de littoral. Une nature immaculée l’hiver avec 50cm de poudreuse !Il est temps pour nous de rejoindre Shkodër que nous visiterons demain.
Bière + Wi-Fi albanais qui saute tout le temps – chemin de terre – spot dodo – Dodo
Bisous les petits Suisses.