Bonjour à tous!
Merci à Alexis d'avoir déplacé le van en dehors de ce parking souterrain. J'ai bien cru que j'allais mourir. Pendant que je somnole tranquillement au gré des ballottements de la maison qui bouge, j'entends déjà quelques jurons. Ici, les gens ont le permis de conduire et surtout celui de doubler partout. Rabattements incessants pour laisser passer les plus fous (et non les plus agiles). Les routes n'ont pourtant que 2 voies, bien séparées par une ligne continue qui semble imaginaire. Premier stop - les freins du van sifflent. Un témoin s'allume de temps en temps depuis 15 jours. Ah non, ce n'est pas celui du frein à main, mais plutôt celui du liquide de frein... Nous trouvons rapidement un garage où acheter ce fameux cocktail dont le van a besoin. Depuis qu'on l'a aménagé et que 350 kilos supplémentaires ont été ajoutés, les freins sont beaucoup plus sollicités ....Après 3h de route dans la vallée la plus plate au monde, nous finissons par arriver sur la côte. Notre GPS nous dirige gentiment vers l'endroit de tous les repos : la plage. C'est ici que nous finirons notre fin d'après-midi, à attendre tranquillement que notre dos soit cuit. On est début juin et les roumains ont bien choisi la destination de leur week-end. Repas - Fin de soirée - dodoCe matin, la météo semble bonne et la mer veut bien de nous. Encore une matinée utilisée à bon escient pour devenir de beaux gosses bien bronzés. Attirant d'ailleurs la jalousie de certains sur les réseaux Whats'app...On se décide à visiter Constanta après un petit repas. Direction le casino abandonné de Constanta, véritable symbole à l'abandon de cette ville pourtant si attractive. Construit en 1910, il a fait la fierté de la commune et a permis l’essor du tourisme. Laissé pour mort depuis les années 90, la ville préfère faire surveiller le coin plutôt que de rénover le bâtiment. Il est dans un style rococo très luxueux. Bien que l’intérieur soit repeint par les excréments de mouettes, nous ne nous y risquerons pas… La mosquée royale édifiée sous Carol I pour les musulmans de la ville au début du 20 e siècle attirera aussi notre attention. Nous y trouvons les plus grands tapis de prière d’Europe et le minaret donne un bel aperçu de la côte. Au détour d’une rue, une dame nous entend parler français et nous nous surprenons à l’entendre dire dans un français à l’accent roumain « quel dommage que tous ces bâtiments tombent en ruine à Constanta. C’est son unique patrimoine… ». Nous sommes tombés alors nez à nez avec la synagogue royale, abandonnée elle aussi. Malgré nos repérages de la veille pour y entrer discrètement, la forteresse est clôturée et gardé par un chien. Bien que le chien soit boiteux, il peut encore aboyer et alerter un quelconque vigile…Nous reprenons alors la route pour descendre vers Varna (Bulgarie). La route de côte n’est pas « damée » comme on dit dans le jargon… On passera donc par la route principale pour rejoindre la frontière. Changement d’ambiance ici : le poste frontière n’est pas une maison décrépie mais un portique en béton armé, dont les lettres cyrilliques rappellent l’ère soviétique. Nous trouverons un spot pour la nuit sur la côte, qui reste l’un des endroits les plus sauvages que nous ayons vu pour le moment. Entre terre, mer et falaises et rochers à crabes, l’eau bleu clair de la mer noire reflètera bientôt la nuit étoilée qui accompagnera notre repos.Denier matin pour cette étape. Nous rejoignons Varna, en passant par des villages dont les maisons ressemblent à un chamboule-tout. Les nids-de-poule accompagnent nos kilomètres. C’est à ce moment-là que nous trouverons un magnifique complexe de maisons en ruine dont les photos sont présentes ci-dessous. Un reste de l’époque soviétique : Les structures du béton armé respirent à l’air libre, laissant la nature se nourrir du béton et des briques qui gisent sur le sol.Varna enfin ! Station balnéaire aux mille hôtels 5*. Rien de bien passionnant. L’écart de richesse se fait sentir : une partie rurale subsiste à la dévaluation de Lev bulgare tandis que les plus riches roulent en 4*4 de luxe. La Bulgarie a souffert de nombreuses invasions de l’empire ottoman au XIXème siècle et du la main-mise sur les richesses et ressources du pays par l’URSS au 20ème siècle. Un peuple fier de son indépendance, et qui n’hésite pas à continuer à s’ouvrir aux étrangers. Une fin d’après-midi sur une plage d’1.5km de sable fin nous fera oublier le temps d’un instant tous nos problèmes. La plage se situe au sud de Varna, pour info.Douche au jet d’eau – dodoAujourd’hui, mission « machine à décrasser les vêtements ». Nous trouvons notre bonheur en centre-ville de Varna, où deux sympathiques ‘madré’ lessiverons nos affaires, pour nos les rendre bien pliées et avec des senteurs de linge neuf. Ce faisant, nous irons manger un döner-kebab fourré à la purée + macédoine + frite + riz… la moitié a fini à la poubelle, et les mouettes ont bien rit de nous… Nous reprenons la route vers l’intérieur des terres en début de soirée afin de se rapprocher des montagnes qui découpent le pays en deux. Nous sommes crevés mais nous avons beaucoup de temps pour profiter des prochains jours… et nous n’allons pas le regretter !Bon baisers bulgares,Галя & шпиц