Coucou les marmottes,
Réveil maussade après la discussion endiablée de hier soir. Nous avalons nos céréales pendant que Râleuse N°2 tente le muesli jus de pêche. En effet, elle ne digère pas le lait ; elle a donc dû improviser…
Aujourd’hui, visite du Parc de Plitvicka Jezera prévue mais avant petite pause plage pour contenter les deux estomacs sur pattes qui veulent faire la crêpe pour tenter de rattraper notre bronzage de dieux grecs ! Après avoir cuit au soleil et fait trempette, nous reprenons la route (enfin je me tape toute la route plutôt…) jusqu’au parc pendant que les trois mioches font des jeux débiles qui me fatiguent bien plus que la route. Les deux écrevisses sont restés tellement longtemps à cuire qu’il est déjà 17h et donc trop tard pour le parc. Pas de souci nous le ferons demain, nous filons vers la Bosnie (la frontière est à 20km du parc) pour pouvoir passer la nuit sans se faire pourchasser par des paysans ou des policiers car nous faisons du camping sauvage. Nous arrivons à la frontière et Jean, oiseau de mauvais augure, me dit : « tu vas voir, ils vont nous fouiller ». Passeports donnés, nous nous retrouvons dans un hangar où trois gentils douaniers, revolvers à la ceinture, commencent à fouiller le van de fond en comble pendant qu’une charmante demoiselle qui a dû être camionneuse dans une vie antérieure vide le contenu des sacs de mesdames. 45min après avoir essayé de trouver de la drogue dans les pattes, le benco et même dans les yaourts, nous pouvons enfin repartir pour trouver un coin où dormir. Après avoir tourné une bonne heure près d’une rivière et principalement dans les champs jouxtant cette dernière, nous retournons vers un petit coin au bord de la route où nous avions vu deux vans hollandais. Nous installons le nôtre à côté et allons demander à leur chef s’ils comptent dormir là. Apparemment, pas de souci pour camper, ils ont demandés au paysan d’à côté qu’il leur a dit oui. Ouf, Papa commence à fatiguer ! Finalement, les hollandais repartent car le lieu est trop bruyant pour eux mais ils sont vite remplacés par deux espagnols. Un bosniaque arrive sur ces entrefaites pour essayer de nous taxer un peu d’argent en prétendant que l’endroit est à lui. Mais les deux chiens des espagnols et notre belle musculature le fait vite fuir…Les filles préparent le repas …. Elles ne sont définitivement pas bonnes à marier… Petit duel pour savoir qui sont les chanceux qui dorment dans le van et les perdants qui se tapent la tente. Je coupe cours à toute discussion et utilise mon Joker (c’est mon le pilote donc j’ai le van)… Dodo… Réveil matinal… Aïe j’ai mal…
Repassage de frontière, la file est longue mais on passe vite ; juste un coup d’œil aux passeports et basta. Et zou vers le parc !Arrivés là-bas, l’optimisme débordant de Jean doit faire face à une réalité brutale ; les croates aiment toujours autant faire cracher les touristes et donc aucun parking gratuit ! Nous laissons les zoulettes faire la queue pendant qu’on gare le monstre. Alors que nous pensions avoir trouvé l’idée ultime pour minimiser le temps d’attente pour l’achat des billets, nous tombons sur un os. L’achat des billets se fait uniquement en cash et évidemment nous avons que nos pauvres cartes bleues. Je me lance donc dans une course contre la montre pour tenter d’aller au distributeur et de revenir avant que les quatre personnes devant nous aient acheté leurs tickets. Challenge honorable mais surréaliste car il n’y a qu’un distributeur pour tout le parc et que bien-sûr il y a la queue… Attente… Attente… Longue attente surtout que la carte de la personne devant moi bug… Ah non ce n’est pas uniquement la carte de mon prédécesseur qui marche pas, c’est le distributeur qui fait des siennes et bloque sans pitié la carte de ma chère et tendre ! Je reviens donc bredouille après 1h45… Heureusement, les autres ont trouvé un guichet sans queue et qui accepte la carte bleue ! Les billets sont enfin achetés et le salaire de Sophie vient d’y passer. A 16€ l’entrée, il a intérêt d’être magnifique leur parc… Nous entrons dans le parc tranquillement… Ah non, les estomacs des râleuses commencent à parler, nous leur donnons des chocos BN pour les calmer et la visite peut commencer !Nous longeons un premier lac main dans la main comme quatre amoureux devant un coucher de soleil. L’eau est absolument magnifique, d’un bleu turquoise à couper le souffle. Nous arrivons aux premières cascades et là nous tombons sur un petit sentier fait en bois. C’est toujours aussi joli mais nous avons vraiment l’impression d’être dans un parc d’attraction : nous nous retrouvons dans un magma de touristes obligé de suivre bêtement le parcours imposé. Dommage, cela dénote vraiment avec les parcs monténégrins… Après être allé voir « The big Waterfall » qui n’est rien de plus qu’une cascade que je trouve sans plus, nous prenons un petit train pour revenir au point de départ. Et vu qu'il est encore tôt, Jean, sans se soucier des estomacs qui crient famine et de ma fatigue qui a peur des kilomètres jusqu’à Zagreb, nous entraîne à un autre petit lac plus au sud. Heureusement qu’il y a le petit train pour nous y emmener et nous ramener sinon Jean aurait fini entre deux tranches de pain dans l’estomac des deux mante-religieuses. Retour à la voiture, je prétexte un parking hors de prix à quitter vite pour ne pas rester une heure sur place à casser la croûte et pouvoir ainsi rouler vers Zagreb. Mais les deux tubes digestifs ambulants ne se laissent pas avoir si facilement, tels deux oisillons assis dans une niche, Jean s’en occupera pendant une bonne partie du trajet en leur lançant des morceaux de jambon cru, qu’elles dévoreront comme des rapaces, à même le sol… Pendant l’autre partie du trajet, Sophie lancera un jeu qui me procurera des migraines jusqu’au lendemain !
Arrivée à Zagreb, nous prenons possession de notre Airbnb et surtout de sa douche puis grosse sieste très reposante avant une petite soirée pour fêter le départ de Victoire. Petite repas et petiteS bièreS (et encore un jeu….) avant de faire un petit de Zagreb de nuit. Evidemment, nous rentrons tôt, vers 4h du matin, pour que je sois en forme. En effet, je dois emmener mon tube digestif préféré à l’aéroport. Réveil embuée à 6h. Adieux déchirants, larmoyants, horribles, affreux, douloureux, ma moitié, mon namour de ma vie, mon sucre d’orge, ma petite perle en chocolat s’en va !
Bon le cinéma des adieux est fini, moi je retourne me coucher !
Bisous,
Loulou, Chouchou, Keur & Amour dans son avion Barbie.