Joyeux matin à tous!
Aujourd'hui, c'est lever au petit oignons. Jean, cet ours, dors encore. Mais l'odeur du petit déjeuner prêt l'éveille peu à peu. Lait, chocolat en poudre, brioche au Nutella, et café italien. Les calories sont dans le ventre, sans compter la triple couche de chocolat...
Après avoir trouvé un P+R, direction la colline du château (Hrad), qui surplombe la ville de Prague. Chaleur et moiteur nous accompagnent. Bienvenue dans le climat continental. Nous entrons alors dans l'enceinte du château et visitons les parcs : profusion d'hortensias, bâtiments aux multiples peintures restaurées, statues baignant dans leur auréoles... Après avoir observer la place de garde, et les mouvements de la 'Garde Impériale', nous nous dirigeons vers le guichet pour acheter nos entrées. Il va falloir s'habituer à ce qu'on nous colle le tarif adulte, et chercher nos mots en anglo-tchèque pendant 10mn, afin de faire comprendre que nous sommes bien étudiant. Il s'avère aussi que la carte étudiante inscrite en français, c'est pas le must. A bon entendeur... Nous entrons dans la cour de la cathédrale, bondée bien entendu, même en jour de semaine. Au son de musiciens, et des notes de classique, nous découvrons une cathédrale magistrale. Des toits inatteignables... Les croyants avaient la foi, en le Christ et en leur bâtiments. Arrosée de lumière douce, qui filtre aux travers des milliers de vitraux colorés, la cathédrale reste dans son ensemble impressionnante par son austérité. Au premier abord. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la nef, les bas-coté, ou au détour des transepts, nous pouvons observer ci-et-là des sculptures fondues dans l'argent. La chapelle Saint Vitus Wenceslas attire notre attention : fresques aux milles couleurs, entretenues de manière impressionnante, qui détonne au vu de l'austérité première de la cathédrale.
Nous continuons notre périple à travers la Bazilika svatého Petra, dotée d'une grande luminosité pour si peu d'ouvertures, et son plafond à caisson en bois. S’ensuit alors la visite des maisons aux toits inégaux, bordant le château de part en part. La salle de garde du château a été construite sous le règne de la famille Habsburg, cette même famille qui régnait en Autriche et en Hongrie en ce temps-là. L'architecture en rosace nous rappelle l'héritage architectural donné par cette descendance impériale au peuple tchèque.
Stop! "J'ai faim". Alexis a un trou dans l'estomac. Burger avalé, nous filons dans le centre. Cathédrale de Prague, horloge astronomique et maisons à grandes arcades sont parsemées sur notre route. Notre sentiment la-dedans? Prague dénote du reste du pays... Le musée Juif et son cimetière seront pour une autre fois malheureusement. Trop de choses à visiter ici. Place à l'architecture plus moderne. Prague a été élue ville de la culture par le passé, et est connue pour sa musique classique et ses opéras. D'où l'éloge à la ville, au travers d'un "bâtiment dansant" de Franc Gehry.
Il est environ 16h. Trop de culture tue la culture. Il est temps de prendre la direction d'un coin plus populaire : Karlin! Sur les pelouses se prélassent les étudiants et travailleurs sortis du boulot, tous une pinte à la main. En même temps, nous les comprenons. Il fait chaud, il faut bien s'hydrater...
Soif étanchée, nous retournons dans le centre. Nous avons prévu la suite d'une certaine manière : manger, puis faire une balade digestive. Nous trouvons un petit hôtel dans les rues bordant la cathédrale, dont la nourriture typique nous attire. Pour un prix extrêmement raisonnable, nous soignons notre panse : goulash, et boulette de pain/patates en sauce pour ma part. Demi-poulet à la broche et petits haricots sur son lit de pomme de terres aux oignons pour Jean. C'est vrai qu'on ne vous a pas fait un point réel sur la nourriture mais celle-ci est de loin la meilleure qu'on ai mangé pour le moment. (Bon, bien sûr, c'est triple-gras). Pour finir sur une bonne note, nous passons de nuit sur le pont charles, très sombre, dont les statues de saints éclairées nous montrent rapidement la direction de notre van. Ampoules aux pieds, genoux en compote, quelques 20km effectués, c'est avec grand plaisir que l'on s'envole dans un sommeil profond. Notre moral est parfois dans les chaussettes : demain sera une journée plus soft, histoire d'équilibrer la balance, et de plus partager entre nous sur la planification du trajet. Peut-être trop de kilomètres, on profite pas assez, on se pose pas assez. Avec un peu d'agilité d'esprit, on se concerte pour savoir ce que nous n'aurons plus la chance de revoir, et ce qui reste facilement accessible pour d'autres futurs voyages.
Bisou à tous!
Chouchou & Loulou