Salut les vauriens,
Hier, après les camps d’Auschwitz-Birkenau, nous avons récupéré un Nicolas en pleine forme à l’aéroport de Cracovie. Retrouvailles et discussions vont bon train. Petit mise à jour sur la suite des événements : au sud de la Pologne se trouve la chaîne montagneuse de hautes Tatras, massif qui joue le rôle de frontière avec la Slovaquie, dont les plus hautes cimes s’élèvent à 2600m d’altitude. Ce massif montagneux appartient plus globalement aux Carpates, continuité des Alpes, géologiquement parlant. On part du principe que Cracovie justifiera un nouveau petit voyage entre amis, pendant des vacances. Par comparaison, certaines régions plus éloignées seront l’objet de notre voyage actuel.
Une bonne nuit passée au bord d’une rivière, quelques coups de pied pour réveiller les fainéants, nous prenons la direction de Zakopane. Le paysage devient de plus en plus verdoyant. Les vallées se transforment en collines, couvertes de feuillus. Puis ci-et-là surgissent quelques pics montagneux encore enfantins. C’est la limite entre feuillus et forêt d’épineux. Les villages s’appauvrissent, gardant un style plus ancien, plus défraîchis, composés de maisons aux couleurs délavées, d’églises aux bulbes rouillés. Les VW et Audi sont remplacées par des Skoda d’antan.
Zakopane : très gros contraste de richesse, comme d’architecture. Une impression de ville de montagne, style Megève. De gros chalets en bois en enfilade ou sur des balconnets de pentes. Et ceux-ci sont extrêmement travaillés : le bois est taillé, les formes diverses, toits soutenus par des colonnes ou toits à l’esprit aérodynamique. Puis, au milieu de ces magnifiques bûches superposées, des églises en bois debout, sobres et sombres dont l’intérieur est nourri d’icônes en tout genre. Ici, la chrétienté est présente, et les gens pieux.
La ville étant derrière nous, nous trouvons un parking. Il est temps d’amorcer la marche, de faire souffrir les mollets. Sauf qu’il nous reste 6.5 PLN et que l’accès au parc National est payant. Il nous manque une pièce. Et puis, il est 15h30 et le mont Gewiont, c’est 4h30 de marche aller-retour. Sans tomber dans l’esprit du tricheur, nous prenons une « autre chemin » pour rejoindre un sommet, culminant à 1445m. Pente à 30°, odeur de graisse fondue, nous posons notre fessier sur la pierre à mi-chemin pour un spot photo d’enfer. Le temps de réaliser quelques clichés de ces belles collines que l’on aperçoit en contrebas. Le chemin reprend pour arriver au sommet, avec vue sur un cirque de montagne dont le Giewont et les micro-glaciers qui l’entourent.
Alternance de lianes de tarzan et de mottes de terres arrachés, nous redescendons en cavalant. Le temps d’un bain dans une superbe piscine naturel, qui fit disparaître notre dignité d’homme, de par sa fraîcheur, nous rejoignons le combi-van. 50km plus tard, nous trouvons un magnifique lac, encadré des châteaux forts, qui feront l’affaire pour une observation nocturne. Au lit, on est fatigué. Ah oui, on est trois, et le parking est en béton. Qui va donc devoir se tortiller comme un tortellini, au vu de la place qu’il y a par terre ? Le plus faible d’entre nous aura forcément tort.
Bon baisers de Zakopane,
Chouchou, Loulou, et Nounou