Salut les Terriens !
Ce matin, lever matinal ! Le soleil a tapé à la porte, impossible pour nous de se rendormir. Nous rougissons comme des tomates. Les policiers qui étaient passés hier sur notre parking ne sont pas revenus ce matin, ouf ! De toute façon, nous avons appliqué la ‘technique du petit frère’ : cela consiste à se placer à coté de nos grands-frères les camping-cars et passer inaperçus. Les grand-frères prennent toujours les risques (les amendes) pour nous et nous protègent, comme dans une famille !
Si tôt levé, nous prenons les quelques bornes qui nous séparent de Ravenne. N’ayant pas beaucoup d’attrait à première vue, la ville ressemble à un grand quartier résidentiel. Mais, en s’y baladant à pied, on y découvre, au détour de quelques remparts restants, de nombreuses églises de l’époque hellénistique et d’influence byzantine. Nous voudrions donc acheter un pass pour visiter tous ces bâtiments. Devant le regard interrogateur de la caissière italienne, nous nous rendons compte que nous n’avions aucuns papiers sur nous. 30mn de perdu et nous voici de retour avec nos papiers, pendant que la caissière se paie notre tronche, et en français qui plus est…Nous qui pensions n’avoir pas été démasqué avec notre accent le plus américain possible !
Les monuments sont simples, faits de briques rouges, sans forme complexes... L’un des monuments les plus beaux est la cathédrale Sant’Apollinaire-Le-Neuf. Sa nef, dotée de part et d’autres d’arcs à colonne, nous permet d’admirer des fresques de mosaïques, magistrales à vrai dire, et représentant une procession de vierges et de martyrs. La palette de couleur constituant les fresques font revivre les symboliques qu’elles expliquent. La basilique San Vitale, entièrement construite de manière circulaire, est pourvu un dôme à fresques supportés par des portiques à multi-colonnes. L’impression d’être dans une église ronde se fait encore plus ressentir lorsque le bruit d’un enfant puni fait echo. Il n’avait rien fait le pauvre…enfin presque…il a juste sauté à pieds joints sur un sol de mosaïques interdit d’accès… J’ai tenté de lui faire un signe avant que sa maman le voie, mais la tape sur la main est quand même partie… Alexis me tire par la manche de mes rêveries et direction le mausolée de Gala Placidia, entièrement recouvert de fresques bleu nuit. Le mort semble apaisé, dans son tombeau de pierre, sous ce voile céleste étoilé. Via la Piazza del Popolo, nous rejoignons enfin le Baptistère de la cathédrale. Celui-ci se trouve sur le flan du Duomo et n’est pas intégré directement dans l’église, comme dans nos communautés. La cuve en pierre censée contenir l’eau bénite utilisée pour le Baptême contient finalement des pièces. Au lieu de baigner les gosses dans l’eau, comme le voudrait St Jean, autant les baigner dans le flouse ! Le professeur et la classe venus en visite à ce moment-là nous permettent d’admirer « en silence » les ornements, jusqu’à ce qu’une voix aigüe prenne la parole. …
Saignements d’oreilles – Le professeur vient de parler – comme un italien… c’est-à-dire très fort, très distinctement et avec théâtralité… On comprend pourquoi les gnomes italiens deviennent si vite si chaleureux… Sauf que dans nos têtes à nous, ça bourdonne !
15 cachets d’aspirine plus tard, nous décidons de reprendre la route jusque San Marino. C’est la plus ancienne république d’Europe, et est aussi l’un des lieu-clef des montagnes italiennes, les Apennins. Enfin, les montagnes… Nous n’avons pas mangé depuis ce matin, il est 16h. Nous trouvons un Lidl, prenons en otage son rayon chips et jus de fruits et repartons. En arrivant à quelques kilomètres de San Marino, nous repérons des sources. Nous manquons grandement de douche ces temps-ci. Nous poserons donc notre dévolu sur une retenue d’eau dans laquelle nous pourrons nous asperger et reposer nos cerveaux vieillissants. Le plus dur maintenant, c’est d’avaler la culture au lance-pierre, jour par jour, même si tout ce qu’on voit est superbe ! Mais bon, notre bassin de jeu nous fait découvrir une nouvelle activité : le poisson à peau morte. Très pratique pour vous laver. Je ne sais pas ce qu’en disent les hygiénistes et autres médecins de la propreté…
Des bisous à tous !
Chouchou, Loulou & Poipoissons Carnassiers