Bonjour tout le monde !
J’espère que les yeux sont bien ouverts, les oreilles tendues, et les sourires sur les lèvres ! Parce que nous oui ! La nuit a été reposante, et de bonne augure.
Pour info, et sans vous foutre de moi, j’ai appris l’existence de Sienne dans James Bond « Quantum of Solace ». J’avais trouvé la scène sympa et surtout le lieu inspirant, enivrant. Ça l’est encore plus quand on le visite !
Direction Sienne. Comme toutes les autres villes précédemment visitées, Sienne est fortifiée. Dépose de Titine à l’extérieur de la ville pour éviter de payer le parking. C’est aussi comme cela qu’on fait des économies, en cherchant les bons plans et en étant prévoyant. Premier passage sous un ancien portique de pont-levis. Oui, la cité est anciennement médiévale, et a su résister maintes fois aux attaques de la ville de Florence. Le sol est entièrement pavé ou dallé de pierres noires. Les bâtiments et étroites ruelles donnent beaucoup d’ombre, ce qui en fait une ville agréable à habiter. Peut-être une future maison de vacances là-bas, qui sait… En traversant quelques avenues, nous tombons sur la Piazza del Campo. Emblème de la ville, cette place en demi-cercle douée d’un sol concave, fait office d’hyper-centre. Le Palazzo Publico qui la borde dispose d’un kiosque, qui permet grâce à l’acoustique exceptionnel du lieu (similaire à un théâtre romain), au clergé/homme de loi et autres maccaronis de pouvoir s’exprimer. Le Palais public dispose aussi d’un campanile dominant la ville. En fuyant l’afflux incessant de touristes (français), nous passons par le Palazzo Patrizi et finalement le Facciatone, projet laissé pour compte dans la construction de la cathédrale en marbre blanc et vert.
45mn de queue – les visites commencent à couter un bras – mais bon, ça, on ne peut pas le rater !
Ticket en poche, nous nous dirigeons sur le parvis du Duomo (cathédrale), où l’on peut admirer la façade marbrée comme un savane (le gâteau) ! On finit par découvrir l’intérieur, extrêmement bien entretenu. Le sol est recouvert de mosaïques lui aussi. Les ornements et tableaux de grands peintres italiens sont régulièrement positionnés le long des absides. La hauteur sous la nef est impressionnante. La coupole et les arcades sont décorées d’autres scènes peintes, souvent en trompe l’œil, pour vous faire croire que certains éléments sont sculptés à même la roche. On se dirige ensuite vers la bibliothèque, qui servait jadis à la rédaction des partitions de chants, ou autres ‘closer’ à enluminures. A côté de ça, le bouquin de maths de prépa, c’est le livre de poche. Mais ne nous fiions pas aux apparences, car il constitue un héritage assez grandiose pour les églises. Ça me fait penser que j’ai perdu Alexis dans l’édifice ! Ayant retrouvé l’amour de ma vie, nous nous dirigeons vers le Facciatone, d’où l’on pourra admirer Sienne depuis les hauteurs (et sous la pluie). Puis le baptistère nous appelle. Encore plus grandiose que ceux précédemment rencontrés ! Une source d’eau bénite transite sous la cathédrale pour alimenter la fontaine qui remplit la cuve baptismale. Entièrement taillée dans la pierre, cette dernière est incrustée de statuettes de bronze sur le thème de la vie de St Jean-Baptiste.
Oula ! Grosses blessures aux mollets après 4km de marche – infection des muscles – nous avons choppé la maladie du Panda…
Les pieds rampants, nous nous convainquons l’un l’autre qu’arriver au van est faisable, en évitant l’hypoglycémie… Mais le snack-sandwich italien aura raison de nous… Petit pains fourrés aux légumes et à l’omelette, c’est notre cholestérol qui va être content. René et Roger repartent soudainement du bon pas. Il est temps de vraiment rentrer, en mettant les œillères de cheval, et une pince à linge sur le nez pour ne pas sentir les vapeurs dangereusement gustatives des 15 prochains boui-boui.
Remplissage de la réserve d’eau – top départ !
Notre route nous mène au Nord de Sienne, dans les vignobles de Chianti. De quoi se ravitailler, sans se soucier des quelques bornes supplémentaires que nous devons faire pour sélectionner le meilleur vin. Mais pas si vite, mon garçon ! Les vignerons sont des gens forts aimables quand ils n’ont pas la notoriété mais qu’ils ont en réserve quelques bouteilles goûttues. Sauf qu’apparemment, le Chianti, malgré son image de marque, est en fait le vin des Pizzeria (Merci Alain pour les conseils au téléphone). Et les petits producteurs possèdent des domaines plus vastes que la forêt amazonienne. Bien heureusement, acheter directement chez eux vous coûtera entre 15€ et 100€ la bouteille, c’est-à-dire environ 3 à 10 fois plus cher que sur le marché. « Alors, il est doux le son de l’argent ? ». Mais très belle région tout de même, parsemées de collines en vignes et de vieilles baraques en pierre. Nous choisirons d’ailleurs un spot dodo pas trop loin de la région, pour pouvoir être à proximité de Florence mais en toute tranquillité. Et puis, vu qu’on est somnambule, on ira peut être cueillir des raisins pas mûrs cette nuit… What else ?
Chouchou, Loulou, Leurs rêves chelou & Les rairaisins fluorescents