Salut les S’kopins (Skopiens) !
Ce matin, on a retrouvé le spot de vue à peu près aussi « propre » que l’état dans lequel on l’avait trouvé. Depuis un certain temps déjà, sans pour autant être un militant de Greenpeace, on observe une nature remplie de déchets. Respecter un minimum son environnement de vie n’est pas encore rentré dans les consciences. Les villes manquent aussi d’infrastructures de recyclage, du fait de l’importance du maillon économique. Tout n’est pas perdu, l’urbanisme de la ville met ici l’accent sur « une ville verte », dont les parcs et allées sont entretenues et très présents.
La vie du touriste n’est pas forcément très chère. Mais, avec le peu de richesse qu’ont la plupart des gens, l’accueil reste chaleureux.
Autre problème qui se pose depuis quelques jours déjà : nous sommes à court de linge propre. Et, ni de lavomatique en Grèce, ni en Macédoine. Sur les bons conseils d’une mère de famille, qui a l’habitude de faire « recycler » les affaires des enfants, il vaut mieux aller dans un pressing. La jeune fille venu déposer sa robe tachée se chargera de faire la traduction, finalement nous repartons bredouille. Le pressing a refusé nos affaires, ce n’est pas leur cœur de business. Je crois qu’on va finalement demander à la « mama » du village de montagne dans un ou deux jours. Elle rira sûrement un peu de nous, mais tant pis… Le fond de notre pensée en ce moment ? Nos mamans nous manquent, on a hâte de rentrer à la maison… ;)
Van garé – parking payant ou pas ? - Vu la tête de la barrière, les mécontents sont passés par là
On rejoint rapidement les quais du fleuve Vardar. L’eau des montagnes et collines avoisinantes s’y écoulent tranquillement. Un peu trop même, puisque son débit est très réduit au vu de la largeur du canal. Ce dernier est bordé par la place Alexandre le Grand, magistralement assis sur son cheval cabré, épée pointée vers le ciel. Les vendeurs de chapeau à touriste prennent en chasse Alexis. C’est sûr qu’avoir mickey sur sa casquette, ça donne déjà une idée du personnage…
Les ponts qui sautent agilement au-dessus du semi-fleuve sont très « blancs », image d’une ville nouvelle, qui fût détruite dans un tremblement de terre. Les bâtiments touristiques ont entièrement été refaits de A à Z, de nouvelles fontaines supportées par d’étranges personnages taillées ont surgis du sol. D’un point de vue urbanistique, cela dénote beaucoup avec le reste de la ville, les rues piétonnes, les barres d’immeubles et le vieux-centre qui arpente la colline principale. La culture et le tourisme sont des parts importantes du revenu du pays. Notre questionnement a été le suivant : l’argent investi dans la reconstruction aurait-il pu être utilisé à meilleur escient ? Non pour ne pas mettre en avant la culture, mais aussi pour améliorer les infrastructures des habitants…
Le vieux centre nous amènera à découvrir des fouilles archéologiques, au sein même de la forteresse qui surplombe la nouvelle-ville. Les mosquées sont de plus en plus nombreuses, signe d’une palette de cultures importante. Les macédoniens sont un mélange d’un faible pourcentage de Kosovars, de nombreux albanais musulmans d’autres minorités, de croyance catholique ou orthodoxe.
Nous finirons notre visite de la journée par le mémorial de Mère Theresa, seconde figure du pays (moitié-Kosovare, moitié-macédonienne, moitié-albanaise, mais ça fait trois-demi…). Elle est née et a grandi dans sa petite jeunesse ici, avant de rentrer dans les ordres et de vouer sa vie à Dieu, et à aider autrui. Une exposition nous montre la richesse de ses différentes rencontres pour présenter son œuvre de charité, avec le Dalaï Lama ou encore Ronald Reagan.
15h30 – ampoules – poule qui traverse la route – mirage ou réalité ? – Je crois qu’on a soif
Le vieux centre nous accueille tel un bon ami. Petites choppes dans une échoppe, les discussions vont bon train. Ensemble, nous nous ressourçons. Discussion profondes, qui font mûrir un homme quoi. On a d’ailleurs parlé de religion. Puis on a tenté de retracer tout le cours de la discussion, de la fin jusqu’au début. De fil en aiguilles, je crois qu’on s’est emmêlé les pinceaux. Enfin bon, on a quelques moments de la sorte, où il fait bon de partager et de s’ouvrir.
Puis la panse, elle aussi, est venue s’incruster dans la discussion. Elle nous a soufflé qu’elle ait des expériences culinaires à conseiller… Fin mot de l’histoire, on a mangé un kebab, en priant pour que le deuxième soit offert …
On a retrouvé le van, il n’avait pas bougé. On a retrouvé sa chaleur intérieure, à faire fondre des cœurs en chocolats… on a dormi, une fois n’est pas coutume, au son des imams qui viennent vous chanter des berceuses à 2h du matin… Je crois qu’on peut le dire, on est entré dans la région albanaise de la Macédoine.
A demain, en UDP pour nos yeux rougis de sommeil…
Chouchou & Loulou