4 semaines à Pupu Rangi (3)

Troisième semaine (4 déembre-10 décembre)

Les deux nouveaux volontaires sont arrivés, Mike (Mickael) from Colorado, and Jossi (Josephine) aus Deutschland, 18 et 26 ans respectivement. Je les retrouve sur le parking du Countdown avec Octavian lundi soir vers 17h30. Pour la première fois, je passe du camp de "la nouvelle" à celui "des anciens", bah oui, ça fait deux semaines que je suis là, je sais forcément tout ce qu'il faut savoir sur le fonctionnement du camp! La soirée du lundi est belle, on a à nouveau le droit à un magnifique coucher de soleil avec le rayon vert.

Les choses sérieuses commencent mardi. J'ai le droit à l'introduction de la forêt avec les petits nouveau! il est temps au bout de deux semaines :). Assis en cercle au milieu de la forêt, les yeux fermés, Octavian nous raconte les légendes maories de la création de la terre et du ciel, et  nous donne un petit cours d'histoire rapide sur la nouvelle Zélande, quand les polynésiens sont arrivés, puis les européens, avec chacun leur lot d'espèces introduites dévastatrices pour les espèces endémiques néo-zélandaises, et comment on en est arrivés à la situation actuelle, pas si rutilante contrairement à l'image que vend le gouvernement de Nouvelle Zélande.. Nous nous promenons ensuite dans la forêt, c'est l'occasion pour moi de prendre mon temps pour regarder de plus prêt les différentes espèces d'arbres et de buissons et de fougères. Il y en a trop, je n'arriverai jamais à tout retenir, ni à tout apprendre et tout identifier.. C'est néanmoins très agréable de vraiment prendre son temps dans la forêt. L'après-midi, je pars avec Mike poser une station à poison manquante et de vérifier trois pièges à furet sur un des sentiers. Ce sont des sentiers que je ne connais pas, et croyez-moi, ils ne sont pas faciles! des montés, des descentes, en veux tu, en voilà, avec de la boue en plus, rendant le tout bien glissant.... Mike perd l'équilibre plus d'une fois, forcément, la radio qui était dans une poche de côté de sons sac à dos tombe, mais on ne s'en aperçoit que plus d'une heure plus tard, en sortant de la forêt... panique, mais où est-elle, qu'allons nous faire???? Après avoir fait demi tour sur le dernier chemin (enfin je laisse Mike y aller seul, moi je me repose un peu!), on décide de rentrer au camp et d'aviser avec Octavian. Hop hop, 5 minutes de pause et c'est reparti, la chasse à la radio est lancée, Mike part armé 'une autre radio pour appeler celle qu'on a perdue.. Ouf, on finit par la retrouver au milieu de la boue. Il vaut mieux, car à 1000$ la radio, nos porte monnaie auraient souffert! Ça, c'était la boulette n°1

Le soir, après avoir infructueusement tenté avec Robert de convaincre les autres d'apprendre le bridge (je vous ai dit que Robert faisait partie du club de bridge de Cambridge?), nous jouons finalement à la dame de pique.

Mercredi et Jeudi se déroulent comme la semaine précédente au Parc de TRounson. Grand luxe donc avec douches et lessives deux jours consécutifs! Je fais équipe avec moi même pour aller récupérer les triangles de cire posés la semaine précédente pour détecter la présence de possums. Certains présentent de belles marques de dents, alors forcément je pense fort à Lucie, ma dentiste préférée! Si la journée du mercredi est assez facile avec seulement deux des sentiers faits la semaine dernière avec Octavian, et une après-midi tranquille où Octavian nous montre à Jossi et à moi comment récupérer les graines des arbres dans les entonnoirs de collecte disposés à cet effet dans la forêt, la journée du jeudi est une autre paire de manche. je ne connais pas les sentiers, ils sont mal balisés, je passe parfois dis minutes à chercher les petits rubans, et quand ils sont jaunes au milieu des plantes jaunes, je vous jure que ce n'est pas facile. Heureusement, la fin est assez facile, ressemble à une promenade et j'ai l'occasion d'admirer de beaux arbres Kauri (on ne se lasse pas de ces multi centenaires!). Boulette numéro 2 de la semaine? J'ai enlevé le bas de mon pantalon/short ( de chez dcathlon), et mes bas de pantalon se sont perdus au milieu d'un sac de linge... J'ai apssé la soirée du jeudi jambes nues, et me suis faite littéralement mangée par les sandflies. une vingtaine de piqures sur chaque jambe!!! heureusement, pas de réaction allergique, et heureusemnet, j'ai retrouvé mes bas de pantalon le lendemain...

Vendredi, on commence à installer les tentes dans les arbres. Octavian propose en location à la belle saison 3 tentes suspendues dans la forêt. Ça a l’air vraiment chouette, et espère vraiment essayer de dormir dedans!! L'installation n'est pas très compliquée mais demande un peu de patience. La partie la plus rigolote, mais aussi la plus longue et la plus subjective consiste à tester la tente. J'ai été désignée volontaire, et pour cela je devais m'installer à divers endroits de la tente et dire lequel me paraissait le plus confortable. Difficile de juger en quelques secondes/minutes!

Samedi, journée de repos. Et quelle journée!!! On arrive le matin à la forêt de Waipoua, que nous n'avions pas encore vue, complètement fermée au public à cause de la maladie des Kauris très présentes. On y rejoint un groupe de rangers avec leur famille, notamment Tom que nous avions vu la semaine précédente à la hutte de Mataraua, Megan, déjà croisée à Trounson, et tout un tas de Maoris et d'autres jeunes. Les Iwis, la communauté locale de Maoris est très active dans la protection de leur forêt, et ce sont eux que l'on aide aujourd'hui en allant poser pièges à furet en tout. Nous sommes une bonne vingtaine et nous séparons en  2 groupes, transportant chacun 7 pièges et faisant la moitié du sentier. C'est l'occasion de traverser les rivières, de marcher avec nos chaussures de randonnées trempées, de discuter avec les gens, un des maoris qui nous accompagne, 17 ans, a pour loisir de chasser le sanglier... du coup il connait plein de choses sur la forêt! Nous croisons l'autre groupe à mi chemin, et terminons le sentier en mode "promenade".. à l'arrivée, à nouveau la rivière à traverser, on s'aide de bâtons, tout cela se fait dans le joie et la bonne humeur, même si les enfants commencent à avoir faim. Ça a quand même duré 3h!  Vous voulez connaitre la boulette n°3? j'ai perdu mes gants de travail juste avant de traverser la première rivière. Heureusement, l'autre groupe les as retrouvés au retour! En tout cas, rassurez vous, Didine la boulette est toujours bel et bien là, je n'ai pas changé!

il est temps à présent d'aller pique niquer tous ensemble au bord de la rivière. J'avais préparé une salade de riz le matin, ça a l'air de surprendre tout le monde. Il y a certaines choses simples comme ça qui surprennent. Comme lorsque je mets du chocolat en poudre sur une tartine de beurre. Tout le monde me regarde de travers. Alors que mélanger le beurre de cacahuète et la confiture paraît normal. Nan mais je vous jure.....

Après ce délicieux pque nique partagé, nous allons nous baigner dans la rivière, l'aire de pique nique se trouve à un endroit où l'eau est suffisamment profonde pour sauter dans l'eau avec une corde, comme Tarzan. Pfiou, l'eau est froide, mais qu'est-ce que c'est agréable!!

C'est l'heure ensuite de jouer aux touristes en allant voir le plus vieux Kauri du monde, Tane Mahuta, qui a environ 2000 ans. on croise plein d'allemands sur le chemin, qui ressemble à une autoroute comparé à nos sentiers à nous, c'est le moment de faire un petit selfie, Tane Mahuta est vraiment majestueux et impressionnant. on continue vers les quatre soeurs, un groupe de quatre Kauris qui ont grandi cote à cote, phénomène assez rare pour des Kauris. Ceux-ci sont beaucoup plus jeunes, et n'ont probablement que 200 ans. Ça ne les empêche pas d’être très beaux.

Après ces déjà nombreux évènement, nous allons acheter des bières (mes premières depuis que j'ai quitté la France!), car nous sommes invités à un barbecue chez James, un ranger s'occupant des kiwis, que Robert connait déjà. Une fort sympathique soirée, à déguster des saucisses d'agneau et des cotes d'agneau accompagnés de pains à l'ail. Une autre allemande est présente, elle loge chez James, mais Jossi ne veut pas parler allemand, alors on fait tous croire qu'elle est hongroise. C'est l'occasion de bons fous rire! mais visiblement, on reste crédibles!! Après dîner, on va se promener vers la plage, toute proche. On admire le coucher de soleil du haut d'une falaise, puis on descend sur la plage. J'irai bien me baigner, mais je n'ai pas pris mon maillot! On repart pour Trounson mais finalement nous sommes tous trop fatigués pour aller observer des kiwis, on file donc directement vers Pupu Rangi pour une bonne nuit de sommeil

La journée du dimanche ressemble de très prêt à celle du vendredi, avec installation des tentes, puis l'après midi j'aide un peu Octavian avec les trous pour les fondations d'un nouveau container qu'il veut installer. Le temps change, il commence à pleuvoir, mais j'ai déjà installé mes affaires dans une des tentes pour y dormir ce soir! Après une nouvelle soirée Dame de Pique effrénée, c'est donc sous la pluie que je rejoins ma tente de luxe, au milieu de la forêt. accompagnée par le hululement d'un morepork C'est une belle nuit, même si le bruit de la pluie et le froid me réveillent parfois. Finalement, c'est au son du chant des oiseaux que commence la première journée de ma dernière semaine, on ne peut rêver mieux! *on va accueillir quatre nouveaux volontaires aujourd'hui, j'ai donc déménagé de ma chambre, où j'étais seule depuis deux semaines, au dortoir des filles, que je vais partager avec Jossi et une autre allemande.