Le Tongariro crossing. LA randonnée de Nouvelle-Zélande à ne pas rater. La vue avec les trois lacs d’Émeraude est super connue! Elle est classée comme étant la plus belle randonnée à la journée du monde. C'est à dire qu'il y a de plus belles randonnées, mais il faut y passer plus d'une journée pour en profiter. Pas là! Il y aussi des circuits de plusieurs jours dans le Tongariro national Park, mais je suis un peu short niveau timing, donc ce sera la crossing et puis c'est tout. Il ne faut pas non plus oublier que le Tongariro crossing nous emmène à travers certains paysages du seigneur des anneaux, le Mordor, et le mont Doom!
La renommée de cette randonnée implique qu'énormément de randonneurs la parcourent chaque jour. Je n'ai pas les chiffres en tête, mais j'ai lu un peu partout que c'était l'autoroute! Peu importe, je la ferai point barre..
Si la navette nous emmène.
Lever 5h, pour être prêts à partir vers 6h pour prendre la navette de 7h. Maik téléphone à 5h30 à la compagnie. Et là, c'est le drame. La navette ne part pas. Le temps est trop mauvais, le vent trop fort, c'est dangereux.
flûte de flûte. Que faire? le parking du départ est limité à 4h... Tenter malgré tout la randonnée et la faire dans l'autre sens? C'est beaucoup plus dur, 1200m de grimpe au lieu de 900. et on n'a pas les mêmes points de vue. Et de toute façon, il faut revenir à la voiture, et il y a 10 bons km par la route entre les deux parkings...On se décide à aller vers le parking du départ, marcher pendant 2h et faire demi tour. on ne verra peut être pas grand chose, mais peut être que si! et au pire, il reste la possibilité de faire d'autres petites randonnées...
On arrive à l'entrée de la gravel road menant au parking. Et là, surprise. Une navette! WTF???? c'est une autre compagnie que celle qu'on a contactée, mais quand même!!! une autre sort du parking, ni une, ni deux, hop on la suit. On ne sait pas jusque où, qu'importe. Puis sur le chemin, on croise un camping indiquant "shuttle". A nouveau, décision rapide, on abandonne la course poursuite avec la navette, et fonçons nous renseigner au camping. Eux même n'ont plus de navette (il est déjà presque 9h), mais le gardien nous donne un numéro d'une autre compagnie. Il est surpris que certains navettes aient été annulées. On appelle donc cette compagnie, et ouf, c'est bon, ils ont un départ à 9h30! et reviennent nous chercher à 17h.
ON EST SAUVES!!!! Tongariro Crossing, we're comiiiiiiiiiing!!
Bref, bien soulagés, nous commençons avec entrain la randonnée, vers 10h. La conductrice nous a dit que ce serait une belle journée, nous n'avons qu'une envie, c'est de la croire. Il y a un peu de brouillard au début, nous empêchant d'avoir une belle vue dégagée du mont Doom, et c'est vrai qu'il ne fait pas très chaud, mais la montée nous réchauffe vite et me fait enlever mon coupe vent et mon sur-sur-sur pullover (oui, j'ai emmené 5 couches de vêtements).
Nous traversons tout d'abord une vaste pleine, puis montons, ça devient un peu plus dur mais très faisable. La randonnée débouche sur un paysage lunaire avec des cratères des deux côtés, puis l'ascension se poursuit jusqu'au cratère rouge, absolument magnifique, et une vue sur le probable Mordor. On se pause là pour déjeuner, ça souffle quand même pas mal, et je me suis bien recouverte, car il fait froid. Le mont Doom restera toute la journée caché, mais nous apercevons de temps à autre un peu de neige. Après le red crater, nous atteignons le sommet de la randonnée, à près de 2000m, et là, ça y est, je m'arrête subjuguée par cette vue, tant photographiée, sur les 3 lacs d'émeraude. J'ai le souffle coupé et suis aux anges. Une vague odeur de souffre est déjà présente, on sent que l'on est dans une zone d'activité géothermique. Les couleurs caractéristiques des sources d'eau chaude sont là, un mélange de roches jaunes et une eau turquoise.
La montée est terminée, il et temps de redescendre. Sur la pente le long des lacs, beaucoup de gens avancent à petit pas et tombent, c'est très caillouteux et effectivement un peu glissant. me souvenant d'une descente similaire en Islande, je fais tout le contraire, j'y vais en courant! beaucoup plus marrant, et beaucoup plus stable. Se laisser emporter par la descente. C'est ça le secret. Pauses photo avec les lacs (forcément mon téléphone a décidé d'arrêter de marcher à ce moment là, malgré les 20% de batterie restants, je crois qu'il n'a pas aimé le froid et le vent au sommet), puis la randonne se poursuit tranquillement vers le lac bleu (ça y est, mon téléphone remarche), et descend le long du flanc de la montagne d'où s'échappent des volutes de vapeur, accompagnée d'une odeur de souffre de plus en plus présente. Cette deuxième partie de la randonnée est très jolie mais moins intéressante que le début, et la descente, se terminant dans la forêt, est un peu longue. Nous arrivons à 17h tout pile pour reprendre la navette, nous avons fait facilement 1h15 de pause, et avons donc parcouru nos 19 km en 6h, sans se presser, ce qui est très honorable.
Le temps aura été plutôt beau, on a eu des belles vues dégagées, depuis le sommet on pouvait même apercevoir le mont Tanaraki au loin! ?e pas faire confiance aux prévisions du DoC, c'est ce que je retiens de cette journée.
Comme pour le mont Tanaraki, nous finissons la journée en dégustant une pizza, et on a même amené notre bouteille de vin au restaurant. Normal.
C'est ma dernière nuit dans ma voiture avant un petit moment, je rejoins ensuite Wellington où je ais dormir en auberge de jeunesse, puis le nord de l'ile du sud où je serai également logée. Mais c'est une autre histoire!