En route, donc, vers mon nouveau wwoofing!!! je passe une nuit à Whakatane, en m'arrêtant avant à Tauranga et au mont Whanganui, qu'on n'avait pas vu avec Lucie. La pluie m'arrête très vite, et je n'ai qu'un bref aperçu de la côte à cet endroit là. L'auberge à Whakatane est assez chouette, il y a dans ma chambre une des employées de l'auberge, très sympathique qui est très fière de m'apprendre qu'il y a une épicerie française dans la ville!!! alors que dans tout l'est, ils sont absolument incivilisés et je n'aurais plus aucune chance de trouver de bons produits français. Malheureusement, je n'aurais pas le temps d'y passer!!
il y a également un groupe de travailleurs samoans qui font cuire un beau morceau de porc au four et embaument toute la cuisine. Toute tentative de conversation de leur part échoue car on ne comprend pas nos accents mutuels. enfin, ça me rappelle un peu les vignes! sauf que c'est presque l'hiver, qu'il fait froid et que le poêle crépite dans le salon.
Puis arrive la grande journée de route, 6-7h de conduite pour atteindre Gisborne en passant par le cap est. J'essaie de ne pas partir trop tard pour faire tous les arrêts que je veux, mais sachant qu'on peut facilement prendre une semaine pour découvrir toute cette côte, je sais qu'il va falloir faire des choix.
Proche de Whakatane, je m'arrête d'abord à opotiki où j'avais repéré une petite promenade de 45 minutes à faire, pas trop loin de la route principale, dans la foret. Je m'y dirige donc, je retrouve avec grand déplaisir une gravel road, et au moment où je trouve le départ du sentier, je m'aperçois qu'il faut garer la voiture sur une étendue herbeuse et boueuse, avec un minifossé devant. Ca m'inquiète un peu, mais de toute façon je ne peux pas faire demi tour. Je prie alors (qui? je ne sais pas. la chance?) très fort pour que Moutmout ne s'embourbe pas. Je la gare sans trop de problème,et vais faire mon sentier, un peu inquiète, et me demandant bien pourquoi je me suis arrêtée. La promenade est très jolie, rien d'extraordinaire cependant. et surtout, comme je suis un peu stressée, je marche vite, et en 20 minutes c'est terminé!!! Je sors Moutmout sans encombre du fossé, elle est juste toute crado, et je regrette un peu ce détour
Prochain arrêt, une église complètement perdue au bord de la côte,à Raukokore. N'ayant pas croisé d'habitation (ou très peu) pendant la dernière demi-heure de route, je me demande bien qui peut venir se recueillir dans ctte église. Comme à Rotorua, c'est une église anglicane et Maorie. elle est très jolie, et sa situation est vraiment exceptionnelle, très mystique. Le vent souffle fort, renforçant encore plus cette impression de bout du monde sauvage. J'en profite pour déjeuner dans ma voiture, ne pouvant pas tenir à l'extérieur, et c'est reparti pour la suite: east cape à proprement parlé.
Toute la route est vraiment magnifique et j'en profite bien tant qu'il ne pleut pas.
J'arrive à Te Araroa vers 14h30/15h. Il pleut, et je sors juste pour aller voir un vieil pohutakawa (aka "christmas tree"). La pluie, la perspective de faire 20km de gravel road pour aller jusqu'à east cape, puis monter 800 marches pour voir le phare, tout ceci avec la nuit qui tombe dans 2h, me refroidit clairement, et je renonce à aller voir le point le plus à l'est de la nouvelle Zélande. Il me reste encore 3h de route, et c'est donc vers 18h/18h30 que j’atteins mon auberge de jeunesse à Gisborne, du charmant nom des "flying nuns". Oui oui, les nonnes volantes. L'auberge a été installée dans un ancien couvent! c'est très grand, pas très cher, mais il faut avoir son duvet. Plutôt propre, mais pas très jeune. La dame à l'accueil est sympathique, sans plus. Le fait le plus notable dans cette auberge, c'est bien les nationalités présentes! C'est la première et seule auberge où j'avais autant de gens d'Amérique du Sud! et peut être un seul allemand et deux français! et 5 tchèques. très inhabituel donc. Je discute avec une argentine, qui m'explique que Gisborne c'est un peu le bon plan pour les hispaniques, car n'ayant pas de visa vacances travail, ils n'ont pas toujours leurs visas et papiers à jour, et ne peuvent pas travailler légalement. Or, Gisborne est un spot connu pour filer du boulot au black. Tout s'explique!
Le lendemain, je ne me lève pas pour aller voir le lever de soleil car il pleut des cordes. Je traine un peu, fait un petit tour rapide sur la plage avant d'aller vers Napier, sous des trombes d'eau, commencer mon wwofing
Cependant, je reviens à Gisborne une semaine plus tard. Mes hôtes m'avait prévenue qu'ils ne pourraient pas m'héberger pendant le WE car ils accueillaient des amis. C'est pour ça que je n'avais pas prévu de rester plus longtemps à Gisborne à l'aller. Je suis donc de retour, dans cette ville qui paraît-il vaut le coup, le 1er juin, 1er jour de l'hiver en Nouvelle-Zélande.
L'après-midi est plutôt ensoleillé, et après avoir déposé mes bagages aux "flying nuns", je vais faire un tour de la ville, le long des berges, je me promène dans le petit jardin botanique, et finit ma journée par une grande promenade sur la plage, puis en passant rapidement dans l'artère principale de la ville, paraît-il très animée. Je ne la trouve pas très intéressante personnellement et rentre juste après la nuit tombée à l'auberge.
Il faut savoir que Gisborne et d'une part la ville la plus à l'est de la Nouvelle-Zélande, attirant beaucoup de monde lors du nouvel an, mais c'est aussi là qu'a débarqué le capitaine Cook, et par là même, découvert la NZ. Il y a donc des statues à son effigie à deux ou trois endroits, ainsi que plusieurs monuments qui rappellent l'arrivée des européens. L'anecdote veut que ce soit un marin italien représenté sur l'une des statues, et pas du tout la capitaine cook! pourquoi y a-t-il eu confusion? Je ne sais plus, mais ça me fait rire.
Le lendemain matin, bien que le ciel soit couvert, il ne pleut pas. Je me lève donc avant l'aube pour aller voir le lever de soleil sur une plage conseillée par la dame de l'auberge. Je peux donc dire que j'ai vu le premier lever de soleil du samedi 2 juin!!! j'ai ensuite continué ma route pour aller voir le plus long ponton en bois de Nouvelle Zélande, vers Tolaga bay, que j'avais raté une semaine avant car j'avais fait la route de nuit. J'avais lu qu'il fallait une demi heure pour aller jusqu'à l'autre bout du ponton, mais en 20 minutes, j'avais fait l'aller-retour. Je retourne ensuite sur Gisborne pour faire des petits sentiers de promenade sur une colline surplombant la ville, le Titirangi Domain, permettant d'avoir de très jolies vues. Puis après avalé mon déjeuner, je m'en retourne vers Napier où mes hôtes et leurs amis m'attendent. Ce soir, c'est soirée pizza, je ne veux pas rater ça!
Bien que Gisborne soi très sympathique, elle ne mérite pas tout le buzz qu'on en fait. Après je n'ai peut être pas tout vu! mais il me sembl en avoir fait le tour. Un tchèque de l'auberge ont été plusieurs à me dire qu'ils ne savaient pas très bien pourquoi il était venu ici, car il n'y avait pas grand chose à faire. Autour, certaines attractions valent probablement le détour en été, notamment le plus grand toboggan naturel de NZ (du monde?). Et surtout, entre Napier et Gisborne, dans les terres, le lac Waikaramoana vaut vraiment le coup, je n'ai pas pu le faire et c'est très dommage. Un ami de mes hôtes y va trois quatre fois par an, et la great alk est paraît-il très belle! je n'ai juste pas eu assez de temps pour le faire.
Quant au cap est, je pense qu'il faut prendre son temps, au moins 2-3 jours pour faire toute la route, qui est vraiment belle, mais dont on ne peut pas vraiment profiter en hiver. Le problème étant qu'il est difficile de se loger sur le chemin, cette zone étant très peu habitée...