Oamaru

Ma première étape après avoir passé un après-midi à Christchurch est Oamaru. Je sais que le cyclone Gita arrive, mais j'espère passer juste en dessous. Si effectivement je suis épargnée par le vent, la plui en revanche ne me quitte pas d'une semelle à partir du lundi midi!!! Je m'étais réveillée au bord d'un lac ensoleillée, j'avais bien profité de mon petit déjeuner et avais même sortie mon gaz cooker pour la première fois. Pensant cuisiner dehors le midi, je n'ai absolument rien préparer.

c'est donc sous la pluie que j'arrive à l'office de tourisme d'Oamaru, où je fais une requête assez étrange: où puis-je utiliser mon gaz cooker? (et que puis-je faire par ce temps détestable?) la dame m'indique les jardins publiques car il y a des BBQ, mais bien sûr ce n'est pas abrité. Alors après avoir passé une heure et demie dans ma voiture à attendre que le temps s'arrête, je me résigne finalement à escalder mon matelas pour aller grignoter un bout de pain, un bout de tomate et 2 champignons à l'arrache dans ma voiture. Sans sortir!!! puis me dirige vers le parking gratuit, à côté des activités de Oamaru, à savoir, le steam punk HQ et le musée de l'époque victorienne

Le steampunk HQ

Un ancien habitant d'Oamaru, décédé à présent, était un artiste réputé dans le style steampunk. pour ceux qui ne connaissent pas, en gros, c'est comme les machines de l'île à Nantes, où un fatras de morceaux de tôle de vieux engins sont utilisés pour créer de nouveaux objets. un style futuro passéiste assez intéressant et looké!

A Oamaru, un musée y est donc consacré. 10$ pour 45 minutes en prenant son temps dans le musée. il y a plein d'oeuvres à voir, toutes plus farfelues, deux pièces intérieures et une cour extérieure. Le clou des musée est une salle/machine à remonter le temps. Entourée de miroirs, remplie de petites lumières, cette pièce donne le vertige et vaut le détour!

Le musée de l'époque victorienne

Je me dirige ensuite vers le musée, un peu plus cher, 20$ l'entrée. L'accueil est adorable, et le personnel en costume me fait faire un petit tour, m'expliquant l'histoire d'Oamaru, l'arrivée des européens, le développement du commerce, et notamment celui de la laine et du blé. Egalement la découverte de la lime stone vers 1880, pierre locale qui a servi à construire beaucoup de bâtiments.

De nombreuses activités sont proposées dans le musée, c'est très ludique, et probablement plus marrant à deux ou avec des enfants. Je ne me suis habillée à la mode de l'époque, je me suis contentée de revêtir un petit chapeau et de faire un tour de manège sur un grand-Bi! je dois également dessiner un chat sur une ardoise, recopier des lignes d'écriture, et j'ai l'occasion de jouer à d'anciens jeux, et même de filer de la laine. Un musée sympathique en temps de pluie!

Bushy beach et les manchots

Ma première raison d'aller à Oamaru était d'aller voir des manchots. Il y a le choix entre les petits manchots bleus avec un tour payant. Maik l'avait fait et n'avait pas adoré. Ou aller à Bushy beach où bien souvent des Manchots aux yeux jaunes regagnent leurs abris à partir de 2h avant le coucher du soleil, vers 18h30. Le Doc a installé un abri exprès pour l'observer, suffisamment en retrait pour les observer au calme sans les effrayer. Il est bien précisé cependant qu'il ne faut pas faire de bruit!!! sinon, les parents inquiets ne rejoignent pas leurs petits pour les nourrir, et ceux-ci attendent, en vain. Ce n'est peut être pas la saison pour les nourrir, donc ce'st moins critique, mais quand même!

J'arrive donc au parking de bushy beach.(il pleut toujours). Il est bondé. mauvais signe. Puis sur le chemin j'entends des voix assez fortes et des cris d'enfants. L'abri du Doc st blindé de touristes asiatiques (c'est un fait, pas une critique) qui sont venus avec leurs gamins bruyants. Un peu dépitée, j'attends une heure pour voir si par chance des manchots vont montrer le bout de leur nez. La plage est belle et on aperçoit quelques phoques, mais c'est tout. J'ai froid, je regagne ma voiture et me dirige vers le camping. De toute façon, mon appareil photo n'était pas chargé, je n'aurais pas pu photographier les manchots!!!

L'arrivée au camping est un vrai réconfort. Pas trop cher (12$), joli emplacement au milieu de la forêt, des moutons et des vaches, douche chaude, (que je n'utilise pas, il fait trop froid pour se déshabiller), cuisine avec tables et prises. C'est juste parfait!!! je passe la fin de ma soirée dans la cuisine, au chaud, à attendre que mon eau bout. il faut reconnaitre que quand les étiquettes sont effacées et que je mets la plaque électrique en puissance "low" sans le savoir, ça a un peu de mal à bouillir... Résultat, des pates molles. Bon c'est pas trop grave, c'est bon quand même!!

Et puis je regagne ma voiture. Il pleut, mes chaussures sont crados, j'ai froid, il fait 10C (je me suis vraiment réveillée en plein soleil et T shirt ce matin?), donc je dors toute habillée. Et d'un coup, je redoute l'hiver.

Moeraki boulders

Le lendemain matin, je me réveille pas trop motivée par cette pluie, et je ne quitte le camping qu'à 11h. Direction les moeraki boulders, plage où l'on peut admirer des roches peu banales, toutes rondes. On peut laisser aller son imagination, et y voir des oeufs de dragon fossilisés, des grenades prêtes à exploser,  des crottes de chèvres de granit géantes, ou bien tout simplement des gros cailloux sur une plage

J'avais vu plein de photos, et j'avoue que je ne m'attendais pas à ça: une plage surchargée de touristes (80% asiatiques. Peut être que le nouvel an chinois y est pour quelque chose?). Littéralement la première plage de nouvelle zélande que je vois aussi peuplée. Incroyable. Le petit jeu consiste alors à prendre des photos sans personne dessus. Pas toujours facile. Heureusement, quand midi approche, la densité diminue.

Je ne suis pas sure que ça vaille vraiment le détour, les gros cailloux sont certes inhabituels, mais delà à en faire tout ce tintouin. encore un petit coin que je croyais en dehors des sentiers battus, comme buchy beach, mais en fait pas du tout!!! je profite tout de même d'une bonne promenade sur la plage. La plage sous la pluie est toujours un peu magique.

Katiki point

Juste à côté des boulders, il y a le phare. Paraît-il que ça vaut le détour et que parfois on peut y voir des manchots. Non pas que jespère en voir le moindre à 13h. Après une roude de gravier pas très agréable, on arrive à un beau point de vue, et un petit sentier qui mène au bout d'une péninsule en passant devant le phare. La côte est absolument magnifique, rendue encore plus sauvage par la pluie. Et cette fois-ci, seulement 2-3 touristes, le paradis. Il pleut toujours autant, mais tant pis. Je vois des phoques ou des sealions je ne sais pas sur une première plage, quand soudain, mais oui je ne rêve pas, un manchot aux yeux jaunes!! et puis un autre! Mais c'est incroyable! que font-ils là? La pluie est vite oubliée, en zoomant au maximum j'arrive à prendre quelques clichés de ces manchots qui paraissent bien gras. Mais je suis heureuse. Ca y est! je les ai vus. Gratuitement. Dans la nature. Cette expèce rare et menacée. C'est incroyable. La journée moyenne d'hier est oubliée, et le reste de la journée à venir ne compte déjà plus. Je continue sur le sentier, m'émerveille toujours un peu plus de la côte, jusqu'à ce que j'arrive presque au bout, où tout un tas de sealions se reposent pépères. Je ne pensais pas voir autant de vie sauvage ici, je prends mon temps, observe, photographie, cette région est vraiment magnifique.

Puis il faut bien rentrer, je retourne sur mes pas, perds mon téléphone, m'en aperçois à temps, le retrouve, rephotographie des manchots, il y en a un de plus. Même s'ils sont statiques je suis contente.

De retour dans ma voiture, je prends mon pique nique (le reste des pâtes trop cuites de la veille, mais les légumes sont bons, ça passe tout seul), et me dirige vers ma destination du jour, l'Otago peninsula et Dunedin. La route est jolie bien qu'à moitié achée par la pluie, je croise plein de troupeaux de moutons et me sens un peu en irelande ou en Ecosse. Paraît-il que Dunedin est qualifiée d'Ecossaise, peut être que ça joue sur mon ressenti. Il est finalement bien trop tard pour visiter la péninsule, je voudrais donc me poser dans un café à Dunedin, il pleut de plus en plus, mon jean est vraiment trempé après mon heure à observer les manchots. En fait je cherche surtout un parking et des toilettes dans un premier temps, atterri au warehouse de Dunedin. Manque de bol, pas de toilettes dans celui-ci, mais le vigile me voyant danser sur place m'indique leurs toilettes perso. Du coup je me sens obligée d'acheter quelque chose, j'opte pour une couverture et retourne à ma voiture pour me diriger vers un camping sur la péninsule de l'Otago,pour lequel mon critère principal était: avoir une salle où se poser. Pour 18$, encore une fois douches chaudes (que je n'utilise pas), cuisine (équipée!!!), prises électriques et salle télé, je suis plutôt contente et dors encore toute habillée. Demain j'aurais un vrai lit, demain j'aurais un vrai lit....