La route qui mène au Cap Nord, longe le fjord de Porsanger. Les couleurs changent en fonction de la lumière. Cette immensité qui s'ouvre devant nous, ces paysages bruts battus par les vents nous laisse nt quoi.
Soudain le tunnel qui relie l'ile de Mageroya au continent surgit devant nous. Il nous engloutit vers le fond de la mer. Mais quand remontons-nous ? 7km de long taillé dans la roche, même le tunnel est brut, à l'image de la nature environnante. Je suis soulagée quand j'aperçois la lumière du jour. Ma peur pour les tunnels se confirme, je vais être servie pendant notre séjour en Norvège..
Notre objectif de voyage était d'aller voir le Cap Nord, le point le plus septentrional de l'Europe continentale. Le point dit Cap Nord est un vaste parking au bout d'une presqu'île. Le droit de passage par adulte est de 30€, 10€ par enfant. autant dire que pour nous 4, cela fait la modique somme de 80€. Sinon, il y a l'autre cap nord, le vrai, celui qui est le plus au nord que le Cap Nord, pas du tout touristique et qui se mérite puisqu'il faut marcher 9Km pour l'atteindre.
Comme nous refusons de payer pour accéder à un site naturel et que nous voulons vraiment être le plus au nord possible, nous optons pour le vrai point nord le plus septentrional :"Knivkjelodden " Nous allons donc parcourir 18km pour atteindre notre objectif.
Voilà pourquoi nous attendions d'avoir une fenêtre météo. Notre attente est récompensée: le ciel est d'un bleu limpide au réveil. Les enfants sont motivés. Toutes les conditions sont réunies pour passer une excellente journée.
Nous partons vers 9H, avec une température de 8-9°C. bien couvert mais pas trop. Il ne faudrait pas transpirer pour attraper froid quand nous nous arreterons.
Le chemin s'avère être un passage au milieu de l'immensité sur un terrain aride, semé de cailloux, de boue et de neige encore par endroit.
Nous voyons enfin la balise indiquant le point nord, au bout de 2H43 de marche. Nous sommes fatigués mais contents d'être là. Nous trouvons le livre d'or pour immortaliser notre passage en ce Jeudi 14 juin 2018.
Le retour est un peu plus long, la fatigue se fait sentir. Heureusement, le chemin est parsemé d'activités: recherche de bois de rennes (nous avons vu certains rennes avec un seul bois, c'est la periode où ils tombent à cet endroit. En Finlande les rennes avaient déjà leurs nouveaux bois), ramasse de pierres precieuses (le sol est jonché de morceaux de quartz blanc et de pierres qui brillent). Nous amassons notre petit trésor tout en marchant. Mikael arrive meme a trouver un bois en s'éloignant un peu du chemin.
3H sont nécessaires pour retrouver Moby et mettre nos doigts de pieds en éventail.
Il est 18H quand nous sommes installés tranquillement à regarder les photos de la journée. Même si du vent est annoncé pour cette nuit, nous allons rester dormir là et partirons demain matin. La fatigue de la journée se fait sentir et nous aspirons juste à être tranquilles.
Nous sommes heureux d'avoir accompli cette marche et sommes très fiers de Louen et Zoé. Ils n'ont pas ralés une seule fois ni maudits leurs parents de les avoir obligés à faire cette randonnée.
Nous quittons l'île de Maragoya, sous la pluie et le vent. Le vent qui se prend dans les méandres du fjord, forme des risées sur les eaux calmes.
La route est toujours aussi belle sous le ciel gris. La luminosité sous ces longitudes est surprenante. Nous voyons loin malgré le ciel encombré.
Nous rejoignons Alta ville située à 250km de là pour 4h de route, pour la suite de nos aventures.
Coucou Marie-Laure! Ce périple fait rêver, vous avez l'air d'en profiter à fond, c'est super!
J'en profite juste pour te laisser un petit mot et t'annoncer que j'attends un heureux évenement (pas de jaloux, je viens de mettre tous les autres au courant). C'est prévu pour fin décembre. Tout va bien pour moi sinon, nous sommes très heureux et le travail c'est un long périple aussi mais intéressant donc pas de regret!
Je te souhaite une très bonne continuation pour la suite! Et on se croisera surement à la fin de l'année, je passerai vous voir avec mon gros bidon quand même :-D
Bisous bisous à bientôt
Marie-Edith